Et si, telle qu'Orphise, et modeste et sans art, CLITANDRE. En doulez-vous, Julie? Ah! mon cœur tout entier... JULIE. Clitandre... C'est assez. J'ose ici vous prier Oubliez... un indiscret aveu. CLITANDRE, aux genoux de Julie. Non, je tombe à vos pieds: non, l'amour le plus tendre JULIE. Aurois-je eu le malheur de vous toucher, Clitandre? Orphise vous perdroit! Quel prix de ses bontés! CLITANDRE. Orphise vous dira... SCENE VI. CLITANDRE, JULIE; ORPHISE dans le fond. JULIE, apercevant Orphise. LEV-VOUS. CLITANDRE. Arrêtez. JULIE. Ne la voyez-vous pas ? ORPHISE, vivement et attendrie. Embrasse-moi, ma nièce. Oui, je veux t'accabler de toute ma tendresse. JULIE. Eh! ma tante, il se trompe, et son cœur vous est dû. ORPHISE. } C'est trop te tourmenter d'un remords superflu. JULIE. Orphise! est-il bien vrai? je n'ose encor vous croire. CLITANDRE, à Julie. On m'a daigné choisir pour tenter cette gloire. Si malgré vos erreurs, mon cœur étoit à vous, Quoi! de votre amitié mon bonheur est l'ouvrage! Que de biens je vous dois! Vous, mon cher bienfaiteur, Je vous dois ma raison, thés plaisirs et mon cœur. GÉRONTE, riche financier, père de Julie. JULIE. CIDALISE LE MARQUIS. DORANTE. DUMONT, intendant du marquis. comtesse, Plusieurs laquais, personnages muets. La scène est dans la maison de campagne de Géronte, à quelque distance de Paris. |