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179.

Aus dem „Contrat social" von J. J. Rousseau.

1762.

(Du contrat social, ou principes du droit politique par J. J. Rousseau. Leipzig 1796.)

Livre I, chapitre I: L'homme est né libre, et par tout il est dans les fers. Tel se croit le maître des autres, qui ne laisse pas d'être plus esclave qu'eux. Comment ce changement s'est-il fait? Je l'ignore. Qu'est-ce qui peut le rendre légitime? Je crois pouvoir résoudre cette question.

Si je ne considérais que la force, et l'effet qui en dérive, je dirais: tant qu'un peuple est contraint d'obéir et qu'il obéit, il fait bien; si tôt qu'il peut secouer le joug, et qu'il se secoue, il fait encore mieux; car recouvrant sa liberté par le même droit qui la lui a ravie, ou il est fondé à la reprendre, ou l'on ne l'était point à la lui ôter. Mais l'ordre social est un droit sacré, qui sert de base à tous les autres. Cependant ce droit ne vient point de la nature; il est donc fondé sur les conventions. Il s'agit de savoir quelles sont ces conventions. ..

Livre I, chap. V: . . . Un peuple, dit Grotius, peut se donner à un roi. Selon Grotius un peuple est donc un peuple, avant de se donner à un roi. Ce don même est un acte civil, il suppose une délibération publique. Avant donc que d'examiner l'acte par lequel un peuple élit un roi, il serait bon d'examiner l'acte par lequel un peuple est un peuple. Car cet acte étant nécessairement antérieur à l'autre, est le vrai fondement de la société.

Livre I, chap. VI. Du pacte social. Je suppose les hommes parvenus à ce point où les obstacles qui nuisent à leur conservation dans l'état de nature, l'emportent par leur résistance sur les forces que chaque individu peut employer pour se maintenir dans cet état. Alors cet état primitif ne peut plus subsister, et le genre humain périrait s'il ne changeait de manière d'être.

Or, comme les hommes ne peuvent engendrer de nouvelles forces, mais seulement unir et diriger celles qui existent, ils n'ont plus d'autre moyen pour se conserver que de former par aggrégation

1 Rousseau versteht unter peuple nicht unterschiedlos die Masse der Be= völkerung eines Landes, sondern nur die mit politischen Rechten begabten Bürger (les citoyens). (Vgl. Koch, Die Verfassung von Genf u. Rousseaus contrat social. Histor. Zeitschr. 55, S. 193.)

une somme de forces qui puissent l'emporter sur la résistance, de les mettre en jeu par un seul mobile; et de les faire agir

de concert.

Cette somme de forces ne peut naître que du concours de plusieurs; mais la force et la liberté de chaque homme étant les premiers instruments de sa conservation, comment les engagera-til sans se nuire, et sans négliger les soins qu'il se doit? Cette difficulté ramenée à mon sujet, peut s'énoncer en ces termes: Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à luimême et reste aussi libre qu'auparavant." Tel est le problême fondamental dont le contrat social donne la solution.

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Livre I, chap. VIII: . . . Ce que l'homme perd par le contrat social, c'est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu'il peut atteindre; ce qu'il gagne, c'est la liberté civile et la propriété de tout ce qu'il possède. Pour ne pas se tromper dans ces compensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n'a pour bornes que les forces de l'individu, de la liberté civile qui est limitée par la volonté générale, et la possession qui n'est que l'effet de la force ou le droit du premier occupant, de la propriété qui ne peut être fondée que sur un titre positif.

On pourrait sur ce qui précède ajouter à l'acquis de l'état civil la liberté morale, qui seule rend l'homme vraiment maître de lui; car l'impulsion du seul appétit est esclavage, et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. . .

Livre III, chap. VI. De la Monarchie. Les rois veulent être absolus, et de loin on leur crie que le meilleur moyen de l'être est de se faire aimer de leurs peuples. Cette maxime est très-belle, et même très-vraie à certains égards. Malheureusement on s'en moquera toujours dans les cours. La puissance qui vient de l'amour des peuples est sans doute la plus grande; mais elle est précaire et conditionnelle, jamais les princes ne s'en contenteront. Les meilleurs rois veulent pouvoir être méchants, s'il leur plaît, sans cesser d'être les maîtres; un sermoneur politique aura beau leur dire que la force du peuple étant la leur, leur plus grand intérêt est que le peuple soit florissant, nombreux, redoutable; ils savent très-bien que cela n'est pas vrai. Leur intérêt personnel est premièrement que le peuple soit faible, misérable, et qu'ils ne puissent jamais leur résister. . .

Livre III, chap. XV. Des Députés ou Représentants. Si tôt que le service public cesse d'être la principale affaire des citoyens, et qu'ils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, l'état est déjà près de sa ruine. Faut-il marcher au combat? Ils payent des troupes et restent chez eux. Faut-il aller au conseil? Ils nomment des députés et restent chez eux. A force

de paresse et d'argent ils ont enfin des soldats pour servir la patrie et des représentants pour la vendre. . .

L'attiédissement de l'amour de la patrie, l'activité de l'intérêt privé, l'immensité des états, les conquêtes, l'abus du gouvernement ont fait imaginer la voie des députés ou représentants du peuple dans les assemblées de la nation. C'est ce qu'en certains pays on ose appeler le Tiers-État. Ainsi, l'intérêt particulier de deux ordres est mis au premier et second rang,2 l'intérêt public n'est qu'au troisième.

La souveraineté3 ne peut être représentée par la même raison qu'elle ne peut être aliénée; elle consiste essentiellement dans la volonté générale, et la volonté ne se représente point: elle est la même, ou elle est autre, il n'y a point de milieu. Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n'a pas ratifiée est nulle, ce n'est point une loi. Le peuple anglais pense être libre; il se trompe fort, il ne l'est que durant l'élection des membres du parlement; si tôt qu'ils sont élus, il est esclave, il n'est rien. Dans les courts moments de sa liberté, l'usage qu'il en fait mérite bien qu'il la perde.

L'idée des représentants est moderne: elle nous vient du gouvernement féodal, de cet inique et absurde gouvernement dans lequel l'espèce humaine est dégradée, et où le nom d'homme est en déshonneur . . . A l'instant qu'un peuple se donne des représentants, il n'est plus libre; il n'est plus.

180.

Unabhängigkeitserklärung der Vereinigten Staaten von Amerika.

4. Juli 1776.1

(Jefferson, Thomas, Memoirs, correspondence and private papers. Edited by Thomas Jefferson Randolph, vol. I, p. 17 ff. London 1529.)

Wenn es für ein Volk im Laufe der Dinge notwendig wird, die politischen Bande, welche es bis dahin mit einem anderen Volke verknüpften, zu lösen und unter den Mächten der Erde die selbständige und gleichberechtigte Stellung einzunehmen, zu der die Geseße der Natur und Gottes in der Natur es berechtigen, so erfordert die geziemende Achtung vor der Meinung der Welt, die Ursachen darzulegen, welche zu der Trennung nötigten.

Wir erachten folgende Wahrheiten für selbstverständlich: daß alle

2 Geistlichkeit und Adel. 3 der allgemeine Volkswille.

1 Die definitive Ausfertigung auf Pergament wurde am 2. August unter

zeichnet.

Menschen gleich geschaffen sind; daß ihnen der Schöpfer gewisse unveräußerliche Rechte verliehen hat, zu denen unter anderen Leben, Freiheit und das Streben nach Glückseligkeit gehören; daß zur Sicherung dieser Rechte Regierungen eingesetzt sind, welche die ihnen zustehende Gewalt von der Zustimmung der Regierten ableiten; daß es das Recht des Volkes ist, wenn je eine Regierungsform jenen Zwecken verderblich wird, dieselbe abzuändern oder abzuschaffen und eine neue Regierung einzuseßen, die derartig eingerichtet ist, daß aller Wahrscheinlichkeit nach die Sicherheit und Wohlfahrt des Volkes gefördert wird. Klugheit wird jedoch gebieten, lang bestehende Regierungen nicht wegen unbedeutender und vorübergehender Ursachen zu ändern; und so lehrt die Erfahrung, daß die Menschen übelstände, solange sie erträglich sind, eher ertragen, als durch Abschaffung gewohnter Formen sich Recht zu verschaffen. Aber wenn eine lange Reihe von Mißbräuchen und Anmaßungen, die stets dasselbe Ziel verfolgen, die Absicht darlegt, das Volk unter absoluten Despotismus zu zwingen, so ist es sein Recht, ja, seine Pflicht, eine solche Regierung zu stürzen und für neue Gewähr seiner künftigen Sicherheit Sorge zu tragen. So haben bis jetzt diese Kolonieen alles geduldig er tragen, nun aber sehen sie sich in die Notwendigkeit versetzt, das bisherige Regierungssystem abzuändern. Die Geschichte des gegenwärtigen Königs von Großbritannien ist eine Geschichte von Ungerechtigkeiten und Übergriffen, welche lediglich die Herstellung einer Zwingherrschaft bezwecken. Dies zu beweisen, sollen den Augen der ganzen Welt Thatsachen unterbreitet werden.

Aus der langen Reihe von Beschuldigungen seien nur folgende erwähnt: Er hat sich geweigert, zur Erleichterung großer Bevölkerungsschichten andere Gesetze zu geben, wenn jene Leute nicht auf das Recht der Mitwirkung ihrer Abgeordneten bei der Gesetzgebung verzichten würden, ein Recht, das ihnen unschäßbar und einem Tyrannen nur furchtbar ist.

Er hat gesetzgebende Körperschaften an ungewöhnliche, unbequeme und entfernt von ihren Archiven gelegene Orte berufen lediglich zu dem Zweck, sie bis zu dem Grade zu ermüden, daß sie endlich in seine Maßregeln willigen würden.

Er hat sich bemüht, das Wachstum der Bevölkerung dieser Staaten zu hemmen, indem er die Gesetze für die Naturalisation Fremder verhindert, andere zu erlassen, um die Ansiedlung zu begünstigen, sich geweigert und die Bedingungen für Erwerbung neuer Ländereien aufgehoben hat.

Er hat eine Menge neuer Ämter errichtet und Schwärme neuer Beamten hierher geschickt, unsere Leute zu quälen und ihr Gut zu verzehren.

Er hat in Friedenszeiten stehende Heere bei uns unterhalten ohne die Einwilligung unserer gesetzgebenden Körperschaften.

Er hat sich mit anderen verbunden, uns einer unseren Einrichtungen fremden und von unseren Gesetzen nicht anerkannten Gerichtsbarkeit zu unterwerfen, indem er seine Zustimmung zu einer angemaßten Gesetz2 Georgs III.

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gebung erteilt hat, die darauf berechnet ist, . . . unseren Handel mit allen Erdteilen abzuschneiden, uns ohne unsere Einwilligung Steuern aufzuerlegen, unsere Freibriefe zu beseitigen, unsere wertvollsten Gesetze abzuschaffen und die Formen unserer Regierungen von Gründ aus zu verändern, unsere gesetzgebenden Körperschaften aufzuheben und sich selbst mit der Macht, in allen Fällen Geseze für uns zu erlassen, zu bekleiden.

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Ein Fürst, dessen Charakter solchergestalt durch alle Handlungen, die einen Tyrannen ausmachen, gekennzeichnet ist, ist untauglich, der Regent eines freien Volks zu sein..

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Deshalb geben wir, die in einem allgemeinen Kongreß versammelten Vertreter der Vereinigten Staaten von Amerika, unter Anrufung des höchsten Richters der Welt für die Ehrlichkeit unserer Absichten im Namen und im Auftrag des guten Volkes dieser Kolonieen feierlich kund und erklären, daß diese vereinigten Kolonieen freie und unabhängige Staaten sind und von Rechts wegen sein sollen; daß sie aller Pflichten gegen die britische Krone entbunden sind und alle politischen Verbindungen zwischen ihnen und dem Staat Großbritannien vollständig gelöst sind und sein sollen; und daß sie als freie und unabhängige Staaten volle Gewalt haben, Krieg zu erklären, Frieden zu schließen, Bündnisse einzugehen, Handelsverbindungen anzuknüpfen und alle Handlungen und Dinge vorzunehmen, welche unabhängigen Staaten zustehen.

Und zur Aufrechterhaltung dieser Erklärungen verbürgen wir einander in fester Zuversicht auf den Beistand der göttlichen Vorsehung Leben, Gut und Ehre.

181.

Josephs II. Urteil über Marie Antoinette und

Ludwig XVI.

Jofeph an Leopold.

(Arneth, Maria Theresia und Joseph II. Ihre Korrespondenz samt Briefen Josephs an seinen Bruder Leopold. Bd. II, S. 138.)

Brest, le 9 juin 1777.

Très-cher frère. C'est d'un coin véritablement de l'Europe que je vous écris. Me voici ici depuis deux jours; c'est le troisième aujourd'hui. J'ai quitté Paris sans grands regrets, quoique l'on m'y ait traité à merveille. J'avais à peu près tout vu, l'essentiel pour un si court temps c'est le matériel, car la connaissance des hommes ne se fait pas en six semaines. Pour Versailles il m'en a plus coûté, car je m'étais véritablement attaché à ma soeur, et je voyais sa peine de notre séparation, qui augmentait la mienne. C'est une aimable et honnête femme, un peu jeune, peu réfléchie, mais qui a un fond d'honnêteté et de vertu dans sa situation vraiment respectable, avec cela de l'esprit et

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