Mémoires [ed. by W.A. Fleischmann].

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Page 232 - Le peuple veut l'hérédité de la dignité impériale dans la descendance directe, naturelle, légitime et adoptive de Napoléon Bonaparte, et dans la descendance directe, naturelle et légitime de Joseph Bonaparte et de Louis Bonaparte, ainsi qu'il est réglé par le sénatus-consulte organique du 28 floréal an xii.
Page 180 - II voyait là, rapporte un de ses confidents, le renversement de tout son avenir... écarté pour toujours des affaires, privé des droits qu'il aurait eus par lui-même et par la seule affection qu'on lui portait au Sénat, de succéder à son frère...
Page 90 - Pour avoir la guerre, il suffisait de déclarer qu'on la voulait et de se refuser à l'accomplissement du traité. Alors il fit le tour de l'Europe, pour me prouver que, dans son état actuel, il n'y avait pas de puissance avec laquelle nous eussions la possibilité de nous coaliser pour faire la guerre à la France. Il était donc de notre intérêt de gagner du temps et, si nous avions quelque avantage à nous procurer, de ne renouveler la guerre qu'à une époque où les circonstances nous fussent...
Page 153 - J'ai peine à concevoir comment, dans une ville » aussi éclairée que l'est Paris, dans la capitale d'un » grand empire, on peut accueillir des bruits aussi ri» dicules que ceux qui y circulent depuis quelques » jours. Comment peut-on croire qu'il existe ici un » prince de la maison de Bourbon, qu'il est caché chez » l'ambassadeur de l'empereur et que je n'ai pas osé » le faire saisir ! C'est bien peu me connaître ; c'est » avoir une faible idée de la politique qui doit guider » un...
Page 51 - En obtenant ces concessions, j'étais véritablement » le maître. Je dépendais de la France par le cabinet, » par les relations politiques, mais je n'en dépendais » pas matériellement. Mon frère, dont l'ambition est » sans bornes, n'eut garde de consentir à ces condi» tions, et il se fit nommer lui-même président.
Page 154 - Charles était à Paris, et s'il eût donné asile » à l'un de ces princes, j'aurais fait la même chose et » je l'aurais aussi fait fusiller. Nous ne sommes plus au » temps des asiles. Il ne nous faut plus, comme on fit » autrefois à Athènes ', respecter le temple de Minerve » dont on découvrit le toit pour faire périr un général » qui s'y était réfugié, parce qu'on n'osait le prendre
Page 5 - ... n'avaient pu se faire une idée juste des devoirs et des fonctions de jurés. Les preuves les plus fortes, l'évidence même du crime ne déterminaient jamais un jury, composé d'hommes du même" parti ou de la même famille que l'accusé, à se prononcer contre lui , parce que, dans l'opinion dominante, le déshonneur s'attache à celui qui, suivant l'expression en usage dans le.pays, renie son parti ou abandonne son sang.
Page 257 - ... ni à aucune disposition qui, en le plaçant à mon préjudice sur le trône de Lombardie, donnerait, par une faveur aussi marquée, une nouvelle vie aux bruits répandus dans le temps au sujet de cet enfant. Je consens, si vous le voulez, à aller en Italie, mais à la condition que j'emmènerai avec moi ma femme et mes enfans.
Page 241 - Je suis ap» pelé à changer la face du monde ; je le crois du » moins. Quelques idées de fatalité se mêlent peut-être » à cette pensée, mais je ne la repousse pas; j'y crois » même , et cette confiance me donne les moyens du » succès. Tenez-vous donc dans un système monar» chique héréditaire où tant d'avantages vous sont
Page 157 - C'est uniquement avec mon consentement que Paul, qui était un homme très conséquent, après avoir fait la paix avec moi, m'avait proposé lui-même d'éloigner les Bourbons de ses États '. L'Autriche n'en a souffert aucun chez elle; et actuellement je ne ferai la paix avec l'Angleterre que lorsqu'elle aura consenti à l'expulsion totale des Bourbons et des émigrés ''. « Mais il fallait cependant leur laisser un lieu à habiter: Varsovie fut choisi, et j'y consentis. J'allai même plus loin:...

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