core forte de 6,000 hommes; cette sommation resta sans effet. En conséquence, le 11, à la pointe du jour, le maréchal fit intercepter, par la division de cavalerie du général Lorge, toutes les communications de Chaves sur la rive droite de la Tamega; le général Franceschi, avec sa cavalerie légère, opéra en même temps l'investissement complet de la rive gauche. Mais avant de pousser plus loin ses préparatifs, Soult crut convenable de tenter une nouvelle sommation. Il envoya donc un second parlementaire pour menacer les habitants d'un assaut, et de passer la garnison au fil de l'épée, si le 12 avant six heures du matin aucune proposition de capitulation n'était ouverte. La sommation, cette fois, produisit son effet. Le 12, Chaves ouvrit ses portes, et livra aux Français une nombreuse artillerie, ainsi qu'une grande quantité de munitions. La nuit, une partie de la garnison était parvenue à s'échapper. On trouva dans la ville quelques soldats de ligne et des milices nouvellement recrutées; elles furent désarmées et renvoyées dans leurs foyers. CHAVIGNY (Théodore de) fut, au dire de ses contemporains, un des grands et des plus habiles politiques du dix-huitième siècle, réputation méritée qu'il avait aussi à l'étranger. Né à Beaune, en Bourgogne, il fut successivement envoyé extraordinaire en Italie, en Espagne et en Angleterre, puis ministre plénipotentiaire à la diete de l'Empire à Ratisbonne, ministre auprès du roi d'Angleterre en 1731, envoyé extraordinaire en Danemark, ambassadeur en Portugal, à Venise et en Suisse en 1751. Lors du renvoi d'Amelot en 1744, tout le détail des affaires étrangères retomba sur lui. Ce fut par ses soins que se négocia à Francfort le traité d'alliance défensive entre l'empereur Charles VII, le roi de Prusse, l'électeur palatin et la régence de Hesse-Cassel, pour contraindre la reine de Hongrie à reconnaître l'Empereur et à lui rendre ses États héréditaires. On ignore l'époque précise de la mort de Chavigny. CHAZAL ( Antoine ), peintre et des sinateur, né à Paris en 1793, est élève de Misbach pour la figure, de Bridault pour le paysage, et de Van Spaendonck pour les fleurs. On lui doit les belles planches du Traité des accouchements par Maygrier, de l'ouvrage sur les veines par Breschet, de l'ovologie humaine par Velpeau, de l'embryogénie comparée par Coste, de l'anatomie pathologique par Cruveilher, les dessins historiques du voyage de Duperrey, les dessins de la monographie des crocus par Gay ( inédits), les dessins de la Flore des Canaries par Webb, quarante études de plantes médicinales (aquarelles) pour l'école de médecine de Lexington (États-Unis), les planches de la Flore pittoresque, etc., etc. Outre ces ouvrages, qui suffiraient pour valoir à leur auteur une réputation méritée, on doit encore à M. Chazal des tableaux d'histoire, des tableaux de fleurs et de fruits, diverses gravures, et des peintures sur porcelaine et sur émail. Nous citerons parmi ses tableaux d'histoire saint Joseph et N.-D. de Bonne-Mort, dans l'église de Saint-Amable de Riom; un saint Nicolas et une sainte Catherine pour la chapelle d'un château près d'Abbeville; et parmi ses tableaux de fleurs, nous signalerons le tombeau de Van Spaendonck, orné de fleurs, exposé en 1831. Parmi les gravures de M. Chazal, nous citerons le portrait du cardinal de la Fare et plusieurs planches de fleurs. CHEBREISS (bataille de). Bonaparte, maître d'Alexandrie, se dirigea sur le Caire avec son armée, son 'artillerie de campagne et un petit corps de cavalerie. Lorsque la flottille et les autres divisions eurent rejoint à Rahmanieh, on s'ébranla, et l'on remonta le Nil, à la recherche de l'ennemi. On le trouva rangé en bataille devant le village de Chebreiss ou Chobrâkit, et appuyé au Nil, sur lequel il avait des chaloupes canonnières et des djermes armées. Napoléon avait donné ordre à la flottille française de continyer sa marche en se dirigeant de manière à pouvoir appuyer la gauche de l'armée, et attaquer la flotte ennemie au moment où l'on attaquerait les Ma meluks et le village de Chebreiss. Malheureusement la violence des vents ne permit pas de suivre en tout ces dispositions la flottille dépassa la gauche de l'armée, gagna une lieue sur elle, se trouva en présence, et se vit obligée d'engager un combat trèsinégal, ayant à la fois à soutenir le feu des Mameluks et à se défendre contre les bâtiments turcs. Elle courut de grands dangers. Néanmoins elle réussit enfin à sortir victorieuse de cette lutte, où les savants membres de la commission n'avaient pas été les derniers à payer de leur personne. Cependant, le bruit du canon avait fait connaître à Bonaparte l'engagement de la flottille; il fait marcher l'armée au pas de charge. Elle s'approche de Chebreiss. Pendant que les soldats républicains contemplent avec surprise cès célèbres Mameluks, leurs armes étincelantes, leur costume resplendissant d'or et d'argent, leurs superbes montures, Bonaparte reconnaît la position, et aussitôt son génie puissant lui fait deviner la tactique nouvelle qu'il faut opposer à ces impétueux adversaires. Il forme ses divisions en carrés longs sur quatre files de profondeur qui se flanquent naturellement, l'artillerie aux angles et dans les intervalles. Mourad ordonne la charge; mais ses braves cavaliers se brisent contre une inébranlable barrière de baïonnettes; le feu croisé de l'artillerie achève de les éloigner du champ de bataille. Alors les carrés, jusque-là immobiles, s'élancent au pas de charge, et s'emparent du camp de Chobrakit(13 juillet 1798). Les Mameluks perdirent 600 hommes, les Français une centaine. Mourad se hâta de regagner le Caire. La flottille ennemie prit également la fuite en remontant le fleuve. CHEDEL (Quentin-Pierre), l'un de nos meilleurs graveurs de paysages à l'eau-forte, naquit à Châlons-surMarne en 1705, et mourut à Paris en 1762. Il a travaillé d'après ses propres dessins et ceux de Teniers, de Breughel, Wouwermans, Vander Meulen, Boucher, etc. CHEF DE BATAILLON. L'origine de ce grade ne remonte pas au dela du, dix-huitième siècle. Ce ne fut en effet seulement qu'en décembre 1734 que l'on songea à créer un emploi intermédiaire entre le lieutenant-colonel et le capitaine. On donna alors au titulaire de ce grade la dénomination de commandant de bataillon; mais ce nouveau titre n'était qu'honorifique : il appartenait de droit au plus ancien capitaine, qui n'en restait pas moins le chef de sa compagnie. Il est cependant dit dans l'ordonnance de création que, lorsqu'il y a plusieurs bataillons dans un régiment, chaque bataillon, à l'exception du premier, aura un commandant sans compagnie, et que ce commandant sera pris parmi les capitaines. Mais cette disposition ne fut pas exécutée. Une autre ordonnance de l'année 1774 donne à ces officiers le rang de major mais ils continuèrent à être subordonnés aux lieutenants-colonels et aux majors titulaires. De 1734 à 1776, il n'y eut de commandant de bataillon que pour le temps de guerre seulement, excepté dans le régiment des gardes françaises où ce grade fut toujours maintenu. Ď'Hauthville, écrivain militaire peu connu, avait proposé, en 1762, la création, à titre permanent, de chefs de bataillon dans tous les régiments, et Ségur renouvela inutilement, en 1786, ce projet, dont la réalisation ne fut cependant qu'ajournée. L'emploi de commandant de bataillon ayant été supprimé en 1762, on réforma des officiers qui en étaient pourvus. Recréé en 1772, et de nouveau supprimé en 1776, ce grade fut enfin définitivement rétabli, sous le titre de chef de bataillon, d'abord dans les corps de volontaires natio naux, en 1791, puis dans les régiments d'infanterie de ligne et légère, dans l'artillerie, dans le génie, par décret du 21 février 1793. Depuis la loi du 14 avril 1832, les chefs de bataillon sont nommés au choix ou à l'ancienneté, et sont pris parmi les capitaines ayant quatre ans au moins de grade. Leurs principales fonctions consistent à surveiller la discipline, le service, la tenue, l'en. tretien et la réparation des effets d'habillement. Ils ne sont spécialement chargés de l'instruction de leurs bataillons respectifs qu'en cas de sépȧration. Lorsque le régiment se trouve réuni, un chef de bataillon, désigné par le colonel, est chargé de ce détail, avec le titre d'instructeur, sous les ordres du lieutenant-colonel. CHEF DE BRIGADE. Dénomination substituée à celle de colonel par le décret de la Convention nationale du 21 février 1792, sur l'organisation de l'armée. Les officiers et soldats Sous les ordres du chef de brigade l'appelaient, en lui parlant, citoyen chef, au lieu de se servir de la formule mon colonel, usitée jusqu'alors et dont on a encore fait usage depuis. Un décret du 1er vendémiaire an XII, ayant rendu la dénomination de régiment aux demi-brigades, rétablit aussi celle de colonel que portent en⚫ core aujourd'hui ces officiers supérieurs. CHEF D'ESCADRON. Quelques historiens font remonter l'origine de ce grade à l'année 1582; suivant d'autres, le nom seul de commandant d'escadron fut employé sous Louis XII; mais ce fut seulement sous Henri II qu'il commença à désigner des fonctions en rapport avec celles des chefs d'escadron actuels. Sous Louis XIV, il y eut des commandants d'escadron dans les chevaulégers et dans les gendarmes de la garde; mais ces officiers n'exerçaient qu'un emploi et n'avaient, comme les chefs de bataillon dans l'infanterie, d'autre grade que celui de capitaine; ce fut le décret du 21 février 1793 qui leur donna le titre de chefs d'escadron, qu'ils ont toujours conservé depuis. Depuis l'ordonnance du 19 février 1831, portant organisation des régi. ments de cavalerie à six escadrons, le nombre des officiers de ce grade est fixé a deux par régiment, sur le pied de paix, et à trois sur le pied de guerre. (Voyez ESCADRON.) CHEFS D'ORDRES ET DE CongréGATIONS. On appelait ainsi autrefois, dans les ordres réguliers ou hospitaliers, la première, ou principale maison, de laquelle dépendaient toutes les autres maisons de l'ordre, et où se tenait le chapitre général. Les abbayes chefs d'ordre étaient toutes régulières, et elles exerçaient une certaine autorité sur les maisons qu'elles avaient formées. Les abbés titulaires de ces abbayes prenaient aussi le titre de chefs d'ordre, et ils jouissaient en cette qualité de plusieurs priviléges. Leurs monastères étaient exempts des visites de l'évêque diocésain, et affranchis de la nomination du roi, pour les bénéfices qui étaient à leur collation. Ils avaient la juridiction de leurs religieux, et leur pouvoir, à cet égard, était très-étendu. Ils avaient enfin un droit de visite et de correction sur tous les monastères soumis à leur autorité. Voici les noms des seize maisons d'ordre que l'on comptait en France: Bourg-Achard, en Normandie, chef d'une réforme de chanoines réguliers de l'ordre de Saint-Augustin, établie en 1680. La Chancelade, en Périgord, chef d'une congrégation de chanoines réguliers du même ordre, et qui était composée de six maisons. La Grande-Chartreuse, en Dauphiné, chef de l'ordre des chartreux. Citeaux, en Bourgogne, chef de l'ordre de Cîteaux. Clairvaux, en Champagne, chef d'une filiation très-nombreuse du même ordre. Cluni ou Clugny, en Bourgogne, chef d'une congrégation de l'ordre de Saint-Benoît. La Ferté, en Bourgogne, chef de l'une des quatre filiations de l'ordre de Citeaux. Feuillants, dans le Comminges, chef de la congrégation de ce nom. Fontevrault, dans le Saumurois, chef de l'ordre de ce nom. Grandmont, dans la Marche, chef de l'ordre de ce nom. Morimont, dans le Bassigny, chef d'une des quatre filiations de Citeaux. Pontigny, en Champagne, chef d'une des quatre filiations de l'ordre de Cî teaux. Prémontré, dans le gouvernement de l'Ile de France, chef de l'ordre de son nom. Saint-Antoine, en Dauphiné, chef de l'ordre de son nom. Saint-Ruf, en Dauphiné, chef de l'ordre de son nom. Sainte-Geneviève, à Paris, chef de la congrégation de son nom. Ces seize maisons jouissaient ensemble d'un revenu annuel qui se montait à la somme de onze cent dix mille livres de rente. CHELLES, Cala ou Cellæ, bourg de l'Ile de France, aujourd'hui du département de Seine-et-Marne, à 24 kilomètres de Meaux, possédait autrefois une riche abbaye de bénédictines, fondée en 660 par Bathilde, femme de Clovis II, et dont le trésor rivalisa longtemps de magnificence avec celui de Saint-Denis. Cette abbaye a eu pour abbesses plusieurs princesses du sang royal. Son revenu se montait, avant la révolution, à environ soixante mille livres. Supprimée à cette époque, elle fut en partie démolie trois ans après, vendue par lots et convertie plus tard en habitation particulière. Il y avait en outre à Chelles, sous les rois de la première race, un manoir royal où se retira Chilpéric après la mort de deux de ses fils. Ce fut dans le même lieu qu'il fut assassiné par les émissaires de Frédégonde. CHELLES (monnaies de). Le monastère de Chelles avait, sous la seconde race, le droit de battre monnaie; on possède, en effet, des deniers et des oboles de Charles le Chauve, qui portent pour légende KALAMONASTERI [UM]. Ce sont d'ailleurs les seules monnaies que l'on puisse attribuer à cette localité. CHEMILLÉ, ancienne baronnie de l'Anjou, aujourd'hui département de Maine-et-Loire, érigée en comté, en 1555. ville du département de Maine-et-Loire. qui était défendue par trois canons et deux cents hommes (14 mars 1793). Un mois après, Berruyer, qui, d'après son plan d'attaque générale, s'avançait en cinq colonnes dans la haute Vendée, arriva devant ce bourg avec celle qu'il commandait en personne, tandis que Duhoux l'y rejoignait avec un autre corps de mille hommes. Un vif combat livra aux républicains le village jusqu'à l'église, dont les insurgés étaient encore maîtres à l'entrée de la nuit. Cette résistance acharnée engagea Berruyer à se replier à SaintLambert. CHEMINAIS DE MONTAIGU (Timo. léon) naquit à Paris, en 1652, d'une famille ancienne dans la robe. A l'âge de quinze ans, il entra chez les jésuites, et après avoir perfectionné ses études dans le sein de cette docte société, il alla professer la rhétorique à Orléans. Ses sermons lui firent bientôt une brillante réputation d'éloquence. A un esprit facile et pénétrant, à une imagination vive et brillante, réglée par un jugement solide, il réunissait une action noble et aisée, et surtout l'art d'émouvoir par une onction particulière qui le fit à Racine comparer avant que Massillon fût connu. La faiblesse de sa santé fut un obstacle à l'ardeur de son zèle et aux progrès de sa réputation. Ses infirmités l'empêchèrent de prêcher l'Avent devant la cour de Louis XIV, qui avait voulu l'entendre. Cependant il n'abandonna entièrement ses fonctions de prédicateur que lorsque la force lui manqua pour ce ministère. Il se voua alors tout entier au soulagement des pau vres, et fit preuve, dans ses dernières années, de la charité la plus active et la plus dévouée. La mort le surprit dans ses pieuses occupations, le 15 septembre 1689. Le P. Bretonneau publia, en 1690, les sermons du P. Cheminais il avait, dit le P. Breton neau, toutes les qualités qui rendent un homme très-aimable, une probité exacte, un naturel obligeant, candeur admirable, une humeur douce et gaie jusque dans le fort de la dou une leur, une conversation charmante. Il était enfin un ami généreux, un trèsbel esprit et un parfait honnête homme. Cheminais est auteur d'un volume intitulé: Projet d'une nouvelle maière de précher. Il y développa une néthode qu'il a souvent suivie avec uccès, et qui consiste à bannir des ermons les divisions et les subdivisions, «parce que, dit-il, par là l'éloquence est gênée, contrainte, comme étouffée; les mouvements sont interrompus et, si on ose dire, étranglés: après avoir parlé avec véhémence, on recommence froidement un autre point, ce qui fatigue l'auditeur. » Cheminais est encore l'auteur d'un livre intitulé: Sentiments de piété. CHEMINEAU (Jean), baron, lieute. nant général, etc., né en 1771, fut blessé à Hondscoote, puis servit successivement sur le Rhin, dans l'Ouest, en Italie, où il se signala particulièrement sous Masséna. Il fit ensuite, avec la même distinction, les guerres d'Autriche et de Prusse, et fut créé général de brigade en 1811. Envoyé alors à l'armée de Portugal, il prit le commandement d'une des brigades du général Foy, et se distingua dans la retraite qui suivit la funeste journée des Arapiles. La place de Palencia avait offert d'ouvrir ses portes si le général Foy se présentait en personne. Le général se borna heureusement à envoyer un de ses officiers, car les Espagnols ne l'eurent pas plutôt aperçu qu'ils firent feu sur lui. Indigné de cette action déloyale, Foy ordonna d'emporter la place; Chemineau disposa aussitôt ses colonnes; l'effet du canon lui paraissant trop lent, il recourt à la hache, brise les portes, pénètre dans les rues, culbute les Espagnols, les chasse devant lui et emporte le pont du Carrion qu'ils cherchent à défendre. Amputé à Lutzen, ce brave officier recut, en 1813, le brevet de général de division. CHEMINS. On désigne sous ce nom générique toutes les voies de communication établies par terre. Cependant le nom de ROUTES (voir ce mot) convient aux voies principales qui sont ouvertes et entretenues exclusivement l'État par ou par les départements, et le nom de CHEMINS est réservé aux voies secondaires, qui ne sont classées ni comme routes royales ni comme routes départementales. Nous n'avons pas à nous occuper ici des chemins de halage qui bordent latéralement les lignes navigables, et dont la destination unique est de livrer passage aux moteurs animés que l'on applique aux bateaux circulant sur ces lignes. Nous parlerons donc seulement des chemins vicinaux. Cette espèce de voies de communication a été pendant longtemps presque complétement négligée. Avant la révolution de 1789, les chemins qui facilitaient l'accès des grands châteaux étaient à peu près les seuls qui obtinssent des fonds de secours ou de charité. La distribution de ces fonds était faite par les intendants des provinces, qui ne cédaient qu'à de pressantes sollicitations. Cependant les parlements publiaient de temps à autre des règlements sur la matière. L'un d'eux imposait aux cultivateurs l'obligation de labourer tous les ans, en travers, les chemins contigus à leurs champs. Cette disposition, absurde au premier aperçu, était réellement, dans beaucoup de localités, le moyen le moins dispendieux de combler les ornières trop profondes. Le 17 août 1751, le parlement de Rouen fit un règlement remarquable par la sagesse des mesures qui y étaient prescrites pour les plantations et pour l'ouverture des fossés. Depuis 1789, les chemins vicinaux ont plus sérieusement appelé l'attention de tous les gouvernements qui se sont succédé. La loi du 15 août 1790 porte que nul ne peut, à titre de régime féodal ou de justice seigneuriale, prétendre aucun droit de propriété ni de voirie sur les chemins publics, rues et places des communes. La loi du 24 août 1790 donne à l'autorité administrative le droit de constater les usurpations et les dégradations faites aux chemins vicinaux. La loi du 11 septembre 1790 don |