vivement la salubrité publique. (Voyez CATACOMBES DE PARIS.) Depuis la révolution, le choix d'un emplacement pour établir un cimetière est laissé à l'autorité municipale; mais avant de recevoir le corps des fidèles, il faut que cet emplacement soit bénit par l'Église. En conséquence de l'article 22 d'une ordonnance de 1695, les cimetières doivent être entourés de murailles, dont l'article 3 du décret du 23 prairial an XII fixe la hauteur à 2 mètres au moins. La Convention nationale avait déclaré, le 12 frimaire an II, qu'aucune loi n'autorisait à refuser la sépulture, dans les cimetières publics, aux citoyens décédés, quelles que fussent leurs opinions religieuses; mais le décret du 23 prairial an XII, cité déjà plus haut, se prêtant à des répugnances qui sont encore fort enracinées, surtout dans les provinces, ordonna que dans les communes où l'on professe plusieurs cultes, chaque culte aurait son lieu d'inhumation particulier; et que, dans le cas où il n'y aurait qu'un seul cimetière, il fût partagé par des murs, haies ou fossés, en autant de parties qu'il y aurait de cultes différents. CIMIER, nom des ornements dont étaient surmontés, au moyen âge, les casques des chevaliers. Ces ornements passèrent ensuite dans le blason, et le cimier devint une des pièces les plus importantes de l'écu d'un gentilhomme. (Voy. BLASON.) CINCIBIL. a pre frère. Le sénat répondit qu CINGÉTORIX, noble trévire, qui, patrie. Le banni se déclarèrent Cingétorix ennemi de la réfugia aussitôt dans le camp de Labienus, l'un des lieutenants de César, l'informa des résolutions du conseil et des plans - Le consul C. Cassius, d'Indutiomar; et bientôt une sanglante qui commandait en l'an 186 avant J. C. défaite essuyée par ses compatriotes el l'armée d'occupation de la Gaule trans- la mort d'Indutiomar, tombé sur padane, ayant révolté par ses brigan- champ de bataille, le remirent à la tele dages les peuplades gauloises des Al- du gouvernement. Cependant les Tre pes, ces peuplades prirent les armes vires secouèrent encore une fois et implorèrent le secours de Cincibil, joug; mais Labienus remporta, l'un des chefs les plus puissants de la l'an 51, une seconde victoire qui Transalpine orientale. Mais l'expulsion mit enfin complétement cette cour des Boïes et la conquête de toute la Circumpadane avaient répandu au delà. geuse nation. SOU maréchal CINQ-MARS (Henri Coiffier de Ruze des monts la terreur du nom romain. marquis de), second fils d'Antoine Avant d'en venir aux moyens violents, Coiffier, marquis d'Effiat, Cincibil voulut essayer les voies de pa- de France et surintendant des finances cification. Il envoya à Rome, pour porter les plaintes des peuplades des Alpes, une ambassade présidée par son pro (*) Thierry, Histoire des Gaulois, t p. 339. en 1620. Envoyé dé bonne à la cour, il y fit un chemin sa beauté, son élégance, la vieson esprit plurent à Louis XIII, evint le favori de ce prince. uccessivement capitaine d'une gnie du régiment des gardes, and maître de la garde-robe, 1 grand écuyer de France. Dès n ne l'appela plus que M. le Richelieu avait contribué à son ement, dans l'espoir qu'il parait à distraire le morose Louis Mais ce jeune homme s'imagina arce qu'il savait amuser le roi, il ait gouverner la France; et il substituer son chétif mérite au du grand cardinal. Il s'entendit e comte de Soissons, le duc de on et le frère du roi; la reine u courant du complot; de Thou Fontrailles en étaient les agents confidents. D'abord il voulut Assassiner Richelieu, et en parla is XIII dans un moment d'hude ce prince contre le cardinal. le roi, qui savait distinguer entre inistre et son favori, ne voulut se prêter à ce crime. Il surveilla Témarches de Cinq-Mars, reçut es ses confidences, le trahit plus 1, quand il lui eut laissé le temps devenir coupable, et s'en fit un rite auprès de Richelieu quand tout lécouvert. Non content d'intriguer les mécontents, Cinq-Mars avait onspirer avec l'étranger; dans son tience de supplanter le cardinal, it demandé au duc de Bouillón lle de Sedan, et à l'Espagne une e, afin d'avoir un moyen d'agir, 1 asile en cas de défaite. Le traité été conclu entre de Fontrailles et d'Olivarès; le duc d'Orléans et de Bouillon y avaient souscrit. Richelieu eut connaissance de la iration; Cinq-Mars et de Thou t arrêtés à Narbonne, où le roi rendu pour achever la conquête Jussillon. Le duc de Bouillon se en abandonnant sa principauté. n obtint son pardon en trahissant mplices; mais Cinq-Mars et de payèrent de leur tête leur trahi son, et ils furent exécutés à Lyon le 12 septembre 1642. CINTRA (convention de). - Lorsque les Anglais, secondés par un soulèvement général de la population, eurent, au mois d'août 1808, opéré une descente en Portugal, et, grâce à la supériorité de leurs forces, battu le duc d'Abrantès à la bataille de Vimeiro, celui-ci sentit qu'il ne pourrait conserver longtemps sa position, et envoya aux ennemis, pour tâcher d'obtenir une capitulation honorable, le général Kellermann, qui fut reçu par eux avec la plus grande distinction, et, après avoir conclu une suspension d'armes, arrêta les bases d'une convention qui, après de longs pourparlers, fut signée le 30 août, au village de Cintra. Les principaux articles portaient que les troupes françaises évacueraient entièrement le Portugal avec armes et bagages, et seraient embarquées sur des vaisseaux anglais qui les déposeraient dans un port français, entre Rochefort et Lorient. Cette convention, désapprouvée en Angleterre, fut néanmoins religieusement exécutée. L'armée française, ramenée un mois après en Espagne, prit une éclatante revanche à la Corogne, où elle força les Anglais vaincus d'évacuer l'Espagne et de chercher à leur tour un refuge sur leurs vaisseaux. CIOTAT (la), petite ville maritime de l'ancienne Provence, aujourd'hui chef-lieu de canton du département des Bouches-du-Rhône, à 29 kilomètres de Marseille. La Ciotat est bâtie sur l'emplacement de l'ancienne Citharistes, fondée par les Marseillais, environ un siècle et demi avant l'ère chrétienne. Les Romains y avaient une station maritime qui est mentionnée dans l'Itinéraire d'Antonin, mais il n'en reste plus aucun vestige. L'origine de la ville actuelle remonte au siècle de Raymond-Bérenger. Sa population s'accrut insensiblement, de telle sorte que, sous le règne de François Ier, elle s'élevait à 10,000 âmes. Mais la révocation de l'édit de Nantes lui porta un coup dont elle ne se releva pas; on n'y compte plus aujourd'hui que 5,450 ha bitants. Cette ville est la patrie de l'amiral Gantheaume. CIPAYES OU CYPAHIS, troupes recrutées dans les Indes orientales, parmi les indigènes, et destinées à la défense de nos colonies asiatiques. Les divers corps de cipayes doivent leur origine à la Compagnie française des Indes orientales, qui demanda et obtint du gouvernement, au commencement du dix-huitième siècle, l'autorisation d'entretenir à ses frais un corps de troupes indigènes pour le service de Pondichéry et des comptoirs qui en dépendaient. Ces troupes furent alors constituées en six compagnies; elles passèrent à la solde de l'État lors de l'abolition de la Compagnie des Indes, et, en 1791, on en forma deux batail'lons que l'on assimila, quant à l'organisation, aux régiments français. Néanmoins les officiers européens qui en faisaient partie, commandaient toujours les officiers indigènes, quel que fût leur grade. Les cipayes, réduits à un bataillon sous la restauration, ne forment plus aujourd'hui que quelques compagnies détachées. CIPIERRE OU SIPIERRE (Philibert de Marsilly, seigneur de), né dans le Mâconnais, dut aux Guises son élévation. Après avoir servi avec distinction sous Henri II, il fut nommé, à la recommandatiou de ses patrons, gouverneur du duc d'Orléans, depuis Charles IX, qui le fit ensuite premier gentilhomme de sa chambre, et lui donna les gouvernements de l'Orléanais et du Berri. Cipierre mourut à Liége en 1566. « C'était, dit de Thou, un homme de bien et un grand capitaine, qui n'avait rien de plus à cœur que la gloire de son élève et la tranquillité de l'Etat. » Si Charles IX, sur le trône, ne sembla pas suivre les leçons de son ancien gouverneur, ce fut, selon Brantôme, parce que le maréchal de Retz lui fit oublier la bonne nourriture que lui avait donnée le brave Cipierre. CIPIERRE (René de Savoie, plus connu sous le nom de), fils de Claude de Savoie, gouverneur et grand sénéchal de Provence, embrassa sous Char les IX le parti des huguenots, fit levées en Provence par ordre du pri de Condé, combattit avec Crussol d cier, Mouvans, Céreste, etc., et assis à la prise de Nîmes et de Montpellie Sa conduite lui attira la haine de sa propre frère, le comte de Sommerite Il revenait de Nice, où il était alles luer le duc de Savoie, son pare quand il fut assassiné dans Fre par un parti de ses ennemis, qui bord lui avaient tendu, aux envir de cette ville, une embuscade à laqu il avait échappé. On ne douta que la cour et le comte de Somme n'eussent ordonné et préparé ce me tre, qui eut lieu en 1567. CIRCEO (Comtat de). — Voyez F SINONE. CIRCONVALLATION (lignes de Ceinture défensive dont s'entoure armée occupée au siége d'une pla et dont l'objet est d'arrêter les seco qu'on chercherait à envoyer aux ass gés. A cette enceinte sont quelquef opposées des lignes de contrevallatio destinées à protéger le camp contre garnison assiégée lorsqu'elle est trè nombreuse. Les généraux de la répu blique et de l'empire ont rarement pri le temps d'opposer de pareils moyens de défense à des ennemis contre les d quels on agissait bien mieux par coups d'audace. Cependant, au sie de Mantoue, le camp français et protégé par une ligne de circonvall tion, et un homme dont l'opinion cette matière est d'un poids immen a dit : «< Turenne, assiégeant la pelle (*), dut la prise de cette plac ses lignes de circonvallation, car Juan s'en étant approché à une por de canon, les reconnut et n'osa les attaquer. Cet exemple fut répe Saint-Venant (**); la place fut pris grâce à la circonvallation, en prese de l'armée ennemie. Les exemples cette espèce peuvent se compter milliers dans les quinzième et seizièr siècles, chez toutes les nations e péennes, et cependant on demand (*) En 1656. (**) En 1657. quoi servent les lignes de circonvallation; on les a discréditées; il est posé en principe qu'il n'en faut pas élever (*). » CIREY-LES-MAREILLES, ancienne baronnie de Champagne (aujourd'hui département de la Haute-Marne), à 8 kil. de Chaumont en Bassigny, érigée en marquisat vers le milieu du dixseptième siècle. CIRQUES et AMPHITHÉATRES. —Le nom de cirque servait à désigner, chez les anciens, un grand bâtiment de figure, soit oblongue, soit ovale, où l'on donnait des spectacles au peuple. C'était un édifice ayant quelque ressemblance, pour la forme et la destination, avec le stade des Grecs. Vers le milieu de sa longueur se trouvait un mur d'environ 2 mètres de haut, sur le double d'épaisseur, et dont la partie supérieure était ornée d'autels, de petits temples, d'obélisques et de statues. Ce massif s'appelait la spina. Le cirque, entouré de murailles, était fermé à l'une de ses extrémités par les carceres ou barrières qui se trouvaient devant les portiques et les loges d'animaux farouches, et d'où partaient ceux qui concouraient aux courses de chevaux ou de chars. A l'extérieur, le cirque était environné de colonnades, de galeries, d'édifices et de boutiques de toutes sortes de marchands, et une fois les jeux terminés, l'intérieur était fréquenté par les courtisanes et par les oisifs. Les jeux du cirque commençaient en général par la course des chars; puis venaient les courses de chevaux et les courses à pied, auxquelles succédaient les combats de gladiateurs, qui plus tard furent réservés pour l'amphithéâtre. La plupart des cirques, théâtres ou amphithéâtres, construits dans les Gaules par les Romains, furent, à l'époque de l'invasion des barbares, transformés en citadelles, et sur la plupart on voit encore de curieux vestiges de cette transformation. Après la conquête, plusieurs de ces monuments devinrent des résidences royales. Dans quelques villes, les portions souter (*) Mémoires de Napoléon. raines de ces monuments, et notamment les caveæ, où étaient renfermées les bêtes, furent cédées pour servir de logements à la classe pauvre, tandis que la classe riche élevait ses maisons dans l'arène; de sorte que l'emplacement des cirques devint souvent un quartier ou un faubourg d'une ville nouvelle. Dans quelques-unes de ces enceintes, les rois de la première race, et surtout Chilpéric et Childebert, donnèrent quelquefois des jeux et des divertissements. «< On distingue encore les restaurations grossières faites pour approprier ces colosses romains aux pompes gallo - franques. Enfin, aux quatorzième et quinzième siècles, lorsque les mystères sortis des églises et des cimetières appelèrent à leurs représentations la foule émerveillée, ce fut de préférence sur ces débris encore imposants que les confréries dressèrent leurs pieux échafauds. Quant à ceux de ces monuments situés dans les lieux déserts, et dont les hautes herbes, les arbustes et les animaux sauvages achevaient silencieusement la destruction, ils donnèrent le sujet d'une foule de légendes populaires et de traditions merveilleuses qui forment une partie intéressante de notre poésie nationale. » M. Magnien, à qui nous avons emprunté le passage qu'on vient de lire, a publié, dans l'Annuaire de la société de l'histoire de France pour l'année 1840, une curieuse notice sur les cirques, théâtres et amphithéâtres construits par les Romains dans les Gaules. Nous en extrayons la liste suivante des villes de France qui ont possédé autrefois un cirque ou un amphithéâtre : Agen, un amphithéâtre ruiné. Angers, amphithéâtre. Arles, un vaste amphithéâtre et un cirque nouvellement découvert. Autun, un grand amphithéâtre découvert dans le dernier siècle, mais aujourd'hui enseveli de nouveau sous les décombres. Bavay, un amphithéâtre et un cirque. Beauvais, un amphithéâtre détruit. longtemps détruit. Cet édifice servit, au cinquième siècle, de forteresse aux Alains. Béziers, un amphithéâtre ruiné par Charles Martel. Il est taillé en partie dans le roc, ce qui est moins commun pour les amphithéâtres que pour les théâtres. Bonnée (Loiret), un amphithéâtre. Bordeaux, un amphithéâtre ruiné, vulgairement appelé le palais Gallien. Cet édifice, dont on fit une forteresse pendant les guerres civiles, fut démoli en 1792, dans la crainte qu'il ne servît contre la ville. Bourges, un amphithéâtre détruit, appelé la Fosse des arènes. Cahors, un amphithéâtre très-dégradé, vulgairement appelé les Cadurques. Chenevière, près de Montargis, un amphithéâtre appelé la Fosse aux lions, découvert en 1608, quand on creusa le canal de Briare. Dole, un amphithéâtre tout à fait détruit. Doué, un amphithéâtre formant un octogone régulier, où l'on exécuta au moyen âge diverses représentations. On y joua notamment les Actes des apótres, et des Diableries au seizième siècle. Fréjus, un amphithéâtre. Gran, un amphithéâtre ruiné; appelé cháteau Julien. Levroux, un amphithéâtre presque entièrement détruit; un cirque. Limoges, un très-grand amphithéâtre, imparfaitement déblayé. Lisieux, un amphithéâtre. Lyon, un amphithéâtre ruiné; peutêtre un cirque. Le Mans, un amphithéâtre découvert en 1791, et enseveli de nouveau, en 1831, sous les décombres. Metz, un amphithéâtre détruit. Moyrano (Jura), un amphithéâtre ruiné. Narbonne, un amphithéâtre ruiné. Nimes, un magnifique amphithéâtre, « si bien construit, dit André du « Chesne, que ny la fureur des Goths, << ny les flammes d'Attila, ny l'indignité « des Sarrasins, ny encore les ruines de « Charles Martel, ne l'ont pu déman« teler. » Parmi les diverses transformations que cet édifice a subies, il faut remarquer celle qui en a fait longtemps un cimetière. Orange, un amphithéâtre ruiné; un cirque. Orléans, un amphithéâtre ruiné; bâti sur le penchant d'un coteau. Paris, un cirque ou un amphithéâ tre, situé deyant l'ancienne abbaye de Saint-Victor, entièrement détruit. Suivant quelques antiquaires, le clos des Arènes, mentionné dans une charte de 1284, ne se rapporte pas à un ouvrage des Romains, mais à un cirque élevé par Chilpéric, qui, suivant Grégoire de Tours, « fit construire « des cirques à Soissons et à Paris. » Périgueux, un amphithéâtre nouvellement fouillé. Poitiers, un très-grand amphithé tre, nommé le palais Gallien. Une tradition populaire a fait de cet édifice la demeure de la fée Mélusine. On l'appelait, au seizième siècle, le parloüoire ou parloir, comme, dans plusieurs villes de l'Italie, au moyen âge, on appelait l'ancien amphithéâtre, parlaccio. Reims, un amphithéâtre ruiné. Rodez, un amphithéâtre dont il reste peu de vestiges. Saint-Bertrand, un amphithéâtre douteux. Saint-Michel de Touch, près de Toulouse, un très-petit amphithéâtre. Saintes, un vaste amphithéâtre, qui, suivant quelques antiquaires, a servi de naumachie. Saumur, un amphithéâtre depuis longtemps détruit, et sur les ruines duquel on jouait au 16° siècle des dia bleries et la Passion par personna ges. Sceaux près de Montargis, amphithéâtre ruiné. Soissons, un amphithéâtre ou un cirque entièrement détruit. (Voy. plus haut Paris.) Tintiniac, près de Tulle, un amphithéâtre. Vienne, un amphithéâtre en partie |