Oeuvres complètes de Diderot: Encyclopédie

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Garnier, 1876
 

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Popular passages

Page 259 - Les semi-pélagiens admettaient la nécessité d'une grâce prévenante pour toutes les bonnes œuvres, même pour le commencement de la foi ; mais ils étaient hérétiques en ce qu'ils pensaient que la volonté de l'homme pouvait s'y soumettre ou y résister. 5° « C'est une erreur semi-pélagienne de dire que Jésus-Christ est mort et a répandu son sang pour tous les hommes.
Page 138 - L'homme vaut par le nombre ; plus une société est nombreuse, plus elle est puissante pendant la paix, plus elle est redoutable dans les temps de guerre. Un souverain s'occupera donc sérieusement de la multiplication de ses sujets. Plus il aura de sujets, plus il aura de commerçants, d'ouvriers, de soldats.
Page 501 - Ah! sans la liberté que seraient donc nos âmes? Mobiles agités par d'invisibles flammes, Nos vœux, nos actions, nos plaisirs, nos dégoûts, De notre être, en un mot, rien ne serait à nous : D'un artisan suprême impuissantes machines, Automates pensants, mus par des mains divines 1, Nous serions à jamais de mensonge occupés, Vils instruments d'un Dieu qui nous aurait trompés.
Page 390 - Moïse dit que les fils de Dieu voyant que les filles des hommes étaient belles, se souillèrent avec elles. Philon , Juif...
Page 189 - Auxquels je joindrais volontiers, si j'osais, un tas de gens, interprètes et contrôleurs ordinaires des desseins de Dieu, faisant état de trouver les causes de chaque accident, et de voir dans les secrets de...
Page 510 - Ceux-ci ont attaché ce nom à une forme de gouvernement et en ont exclu les autres. Ceux qui avaient goûté...
Page 465 - Comme nous avons établi ci-dessus une harmonie parfaite entre deux règnes naturels, l'un des causes efficientes, l'autre des finales, nous devons remarquer ici encore une autre harmonie entre le règne physique de la nature et le règne moral de la grâce, c'est-à-dire entre Dieu, considéré comme architecte de la machine de l'univers, et Dieu considéré comme monarque de la cité divine des esprits.
Page 21 - Concluons qu'aucun ouvrage des hommes n'est fait pour l'immortalité; puisque les fondations toujours multipliées par la vanité, absorberaient à la longue tous les fonds et toutes les propriétés particulières, il faut bien qu'on puisse à la fin les détruire. Si tous les hommes qui ont vécu avaient eu un tombeau, il aurait bien fallu, pour trouver des terres à cultiver, renverser ces monuments stériles, et remuer les cendres des morts pour nourrir les vivants.
Page 498 - Donnez-moi un homme qui fait le profond philosophe, et qui nie le libre arbitre ; je ne disputerai point contre lui ; mais je le mettrai à l'épreuve dans les plus communes occasions de la vie, pour le confondre par luimême.
Page 37 - Le génie est un pur don de la nature; ce qu'il produit est l'ouvrage d'un moment; le goût est l'ouvrage de l'étude et du temps; il tient à la connaissance d'une multitude de règles ou établies ou supposées; il fait produire des beautés qui ne sont que de convention. Pour qu'une chose soit belle selon les règles du goût il faut qu'elle soit élégante, finie, travaillée sans le paraître : pour être de génie il faut quelquefois qu'elle soit négligée; qu'elle ait l'air irrégulier, escarpé,...