Considérations sur les moeurs de ce siecle |
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Common terms and phrases
affez ainfi ames auffi auroient auroit avoit befoin bienfaiteur c'eft c'eſt carac caractere ceffe chofes Cicéron claffe confidération confifte connoiffance connoître crédit d'être devroient devroit différentes diftinction diftingue doit efpece efprit eftime eſt étoit fagacité fance fans fciences fe font fe trouve feigneur femble fenfibles fentimens fentiment feroient feroit fervices fervir feule févere fidération fiecle fimple fociété foibleffe foient foit fots fous fouvent François fuccès fuivant fujet fupérieur fupériorité fuppofe fur-tout gens d'efprit gloire hommes honnête illuftre infpirer jufqu'à jufte juftice jugemens juſtice l'amour l'efprit l'eftime l'égard l'eſprit laiffe lettres liffant loix Lully lumieres ment méprifer mépris mérite mœurs n'eft n'en n'eſt néceffaire néceffité paffer paffions penfer perfonne perfonnel peuple plaifir plufieurs politeffe pourroit prefque préjugé premiere principes probité profeffions puiffe qu'un quelquefois raiſon rare rareté reconnoif reconnoiffance reffort refpect renommée réputation richeffes ridicule ſon talens tems tion utile vertu vice
Popular passages
Page 89 - ... flatté. Cependant on voit quelquefois employer les mêmes manœuvres par ceux qui auraient assez de mérite pour s'en passer. Quand le mérite sert de base à la réputation, c'est une grande maladresse que d?y joindre l'artifice, parce qu'il nuit plus à la réputation méritée, qu'il ne sert à celle qu'on ambitionne.
Page 168 - Cependant, de tous les empires, celui des gens d'esprit, sans être visible, est le plus étendu. Le puissant commande , les gens d'esprit gouvernent, parce qu'à la longue, ils forment l'opinion publique , qui tôt ou tard subjugue ou renverse toute espèce de despotisme.
Page 51 - ... ne soit obligé qu'à celle de son état, et qu'on ne puisse avoir que celle de son esprit. On est plus sévère à l'égard de ceux qui , étant exposés en vue', peuvent servir d'exemple , que sur ceux qui sont dans l'obscurité.
Page 65 - Les éloges qu'on donne à de certaines probités, à de certaines vertus, ne font que le blâme du commun des hommes ; cependant on ne doit pas les refuser : il ne faut pas rechercher avec trop de sévérité le principe des actions, quand elles tendent au bien de la société.
Page 143 - ... en les outrant, plutôt que de s'appliquer à s'en corriger. Ils jouent leur propre caractère , ils étudient alors la nature pour s'en écarter de plus en plus et s'en former une particulière; ils ne veulent rien faire ni dire qui ne s'éloigne du simple ; et malheureusement quand on cherche l'extraordinaire, on ne trouve que des platitudes.
Page 40 - Le plus malheureux effet de la politesse d'usage est d'enseigner l'art de se passer des vertus qu'elle imite. Qu'on nous inspire dans l'éducation l'humanité et la bienfaisance, nous aurons la politesse, ou nous n'en aurons plus besoin. < Si nous n'avons pas celle qui s'annonce par les grâces, nous aurons celle qui annonce l'honnête homme et le citoyen ; nous n'aurons pas besoin de recourir à la fausseté.
Page 92 - Tel a une réputation dans un lieu, qui dans un autre en a une toute différente ; il a celle qu'il mérite le moins, et on lui refuse celle à laquelle il a le plus de droit. On en voit des exemples dans tous les ordres.
Page 26 - Le funeste effet qu'ils produisent sur leurs lecteurs , est d'en faire dans la jeunesse de mauvais citoyens , des criminels scandaleux , et des malheureux dans l'âge avancé ; car il y en a peu qui aient alors le triste avantage d'être assez pervertis pour être tranquilles.
Page 27 - L'empreflement avec lequel on lit ces fortes „ d'ouvrages, ne doit pas flatter les Auteurs* "^ qui d'ailleurs auraient du mérite. Ils ne doî,, vent pas ignorer que les plus miférables ,, Ecrivains en ce genre partagent prefque „ également cet honneur avec eux. La fatyre, „ la licence & l'impiété n'ont jamais feules „ prouvé d'efprit. Les plus méprifables par ces „ endroits peuvent être lus une fois : fans leurs „ excès , on ne les eût jamais nommés ; fera.,, blables à ces...
Page 73 - Bullion avoit déja donné un exemple de ce magnifique scandale. Ayant fait frapper, en 1640 , les .premiers louis qui aient paru en France , il imagina de donner un dîner à cinq seigneurs de ses courtisans , fit servir au dessert trois bassins pleins des nouvelles espèces , et leur dit d'en prendre autant qu'ils voudroient.