Page images
PDF
EPUB

presse

histoire; elle doit déterminer le sort de la génération présente, et sans doute aussi celui des générations qui viendront après nous. En effet, la liberté de la est l'unique moyen de former un esprit public dans une monarchie, et l'esprit public, étant la seule puissance capable de maintenir les lois et les droits des citoyens, doit être considéré comme un bien suprême qu'il s'agit pour nous d'acquérir ou de perdre presque

sans retour.

(Paragraphe supprimé par la censure.)

[ocr errors]

Il est vraiment

remarquable que pas un homme de talent, excepté le ministrene se soit déclaré pour le projet de loi; et que pas un de ses défenseurs, sans excepter le ministre, n'ait su trouver seulement une phrase raison

nable, ou du moins spécieuse, en faveur de ce projet. déplorable.

[ocr errors]

Mais, puisqu'il en est temps encore, profitons de ces derniers momens d'une liberté sans laquelle toutes nos autres libertés seront précaires et nulles par cela même; profitons-en, sinon dans l'espoir de la conserver, du moins pour lui rendre le dernier hommage, pour acquitter notre conscience et l'honneur national, en la poursuivant de nos vœux et de nos suffrages publics jusqu'à ce qu'on nous l'ait ravie. Rendons graces aux nobles défenseurs de la constitution qui, par une opposition patiente et ferme à la fois, ont si souvent réduit à l'absurde les adversaires de là liberté de la presse. Recommandons à la reconnais sance et à l'admiration des Français les honorables noms de MM. Benjamin de Constant, Raynouard, Lanjuinais, Dedelay-d'Agier, de Brancas, LenoirLaroche, Cholet, Boissy-d'Anglas, Dumolard.....: disons que les assemblées représentatives les plus formées, les plus mûries par un long usage de la liberté, offrent peu d'exemples d'une aussi belle discussion celle qui a eu lieu à la chambre des pairs du côté de l'opposition au projet de loi.

que

[ocr errors]

Mais, après tout, comment se peut-il faire que tant d'inconstitutionnalités soient sur le point d'être sanctionnées ?..... C'est que nous n'avons point d'esprit public; c'est que, malgré l'évidence des principes, nous n'avons sur nos plus grands intérêts que des opinions molles et flottantes que nous sommes prêts à abandonner avec la dernière indifférence

» peut donc pas détruire l'ordre établi dans son » royaume.... »

Dans un Mémoire sur le parlement de France (Ju. dicium Francorum) intercalé dans ce même volume après avoir soigneusement distingué la personne sainte et sacrée du Roi de ce qu'il nomme l'àme de la royauté, l'auteur anonyme ajoute (page 131 ):

( Citation supprimée par la censure.)

e

Voilà les principes professés à la fin du 17. siècle par un historiographe de France, l'un de nos historiens les plus véridiques, principes publiés et adoptés au milieu du 18.e siècle, et que le 19.e ne doit pas s'attendre à voir méconnaître, au retour d'un prince célèbre par son érudition, et recommandable par

ses vertus.

Ce ne serait donc pas dans le dictionnaire du maréchal d'Ancre et des autres Florentins, ni même dans celui du cardinal Mazarin, que les ministres du Roi de France devraient aujourd'hui chercher leurs définitions étranges. Le Peuple Français chante, il est vrai, beaucoup moins que sous le règne de Son Eminence; mais on croit que pour cela même, il en mérite plus d'égard et de considération.

[merged small][merged small][ocr errors]

TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES DANS LE Ier. VOLUME.

A TER

VERTISSEMENT.

CHARTE Constitutionnelle.

Page iij

ADRESSE à la Chambre des députés, sur les deux
Ordonnances de M. le directeur-général de la
police, du 7 juin 1814, sur l'observation des
fêtes et dimanches.

FRAGMENT tiré d'un manuscrit d'Iben - Absbek-
Adel, historien arabe.

EXAMEN de ce qui s'est passé à la Chambre des
députés, depuis le 27 juin jusqu'au 1er juillet.
Proposition ayant pour objet de faire consacrer l'an-
niversaire de la mort de Louis XVI.
Proposition d'un projet de loi destiné à fixer les rap-
ports des Chambres entr'elles et avec le Roi.
Réclamation contre plusieurs pétitions relatives à
l'Ordonnance sur les fêtes et dimanches.
Proposition sur la célébration des jours fériés.
Proposition relative à la liberté de la pressé, déve-
loppée par M. Durbach

9

27

32

33

34

38

ibid.

39

un répu

41

57

61

DES SECTES POLITIQUES. Dialogue entre un roya-
liste pur, un royaliste constitutionnel
blicain et un métaphysicien.

DÉCOUVERTE politique.

RÈGLEMENT pour la Chambre des députés.

LETTRE au ministre de l'intérieur sur la liberté de

la presse,

considérée dans ses rapports avec la

liberté civile et politique.

OBSERVATIONS sur ce qui s'est passé à la Chambre des députés depuis les 1er jusqu'au 12 juillet.

75

110

» peut donc pas détruire l'ordre établi dans son » royaume.... »

Dans un Mémoire sur le parlement de France (Ju dicium Francorum) intercalé dans ce même volume, après avoir soigneusement distingué la personne sainte et sacrée du Roi de ce qu'il nomme l'àme de la royauté, l'auteur anonyme ajoute (page 131): ( Citation supprimée par la censure.)

Voilà les principes professés à la fin du 17. siècle par un historiographe de France, l'un de nos historiens les plus véridiques, principes publiés et adoptés au milieu du 18.e siècle, et que le 19. ne doit pas s'attendre à voir méconnaître, au retour d'un prince célèbre par son érudition, et recommandable par

ses vertus.

Ce ne serait donc pas dans le dictionnaire du maréchal d'Ancre et des autres Florentins, ni même dans celui du cardinal Mazarin, que les ministres du Roi de France devraient aujourd'hui chercher leurs définitions étranges. Le Peuple Français chante, il est vrai, beaucoup moins que sous le règne de Son Eminence; mais on croit que pour cela même, il en mérite plus d'égard et de considération.

B. D. L. E.

FIN DU TOME PREMIER.

« PreviousContinue »