Au temps du monde encor païen, Par une disgrace ignorée, Tous les travaux et tous les arts Le dieu, touché de leur misere, Descend du ciel à leur priere: D'une caverne souterraine Echappée aux yeux des humains, Au centre du vaste domaine Là, grace à d'antiques ténebres, Sont couchés sur des monceaux d'or, Du sot aspect d'un vain trésor, Puissants et fiers dans leur bassesse, Et, par un stupide plaisir, Privant l'homme de la richesse Est incapable de jouir. Le dieu parle ; à sa voix puissante, Subalternes divinités, Les gnomes, frappés d'épouvante, Au sein de la terre tremblante Se sont déja précipités. Cet or, que leurs mains meurtrieres Ne prétendoient qu'accumuler, Versé dans les sources premieres, Le pere des gnomes, Recommença de circuler; Le travail eut sa récompense, Les arts reprirent leur vigueur; Puisse un jour la main triomphante Et pacifique et bienfaisante Qu'il renouvelle dans sa gloire, Le spectacle que la victoire Vient d'offrir aux bords indiens! Tous les ans aux champs de Golconde Le plus riche des potentats Rassembloit de tous les climats Les trésors que transporte l'onde; A M. DE BOULONGNE, CONTROLEUR GÉNÉRAL. MINISTRE aimable, heureux génie, |