blasés sur les peines d'autrui. Les amants du pouvoir absolu, les vils suppôts de l'autorité arbitraire ploieront avec peine leurs chefs superbes sous le niveau de l'égalité réelle. Leur vue courte pénétrera difficilement dans ce prochain avenir du bonheur commun, mais que peuvent quelques milliers de mécontents contre une masse d'hommes, tous heureux et surpris d'avoir cherché si longtemps une félicité qu'ils avaient sous la main? Dès le lendemain de cette véritable révolution, ils se diront tout étonnés : « Eh quoi! le bonheur commun tenait à si peu? Nous n'avions qu'à le vouloir. Ah! pourquoi ne l'avons-nous pas voulu plus tôt? Fallait-il donc nous le faire dire tant de fois? Oui, sans doute, un seul homme sur la terre plus riche, plus puissant que ses semblables, que ses égaux, l'équilibre est rompu; le crime et le malheur sont sur la terre. Peuple de France, A quel signe dois-tu désormais reconnaître l'excellence d'une constitution?... Celle qui tout entière repose sur l'égalité de fait est la seule qui puisse te convenir et satisfaire à tes vœux. Les chartes aristocratiques de 1791 et 1795 rivaient tes fers au lieu de les briser. Celle de 1795 était un grand pas de fait vers l'égalité réelle, on n'en avait pas encore approché de si près; mais elle ne touchait point le but et n'abordait point le bonheur commun, dont pourtant elle consacrait solennellement le grand principe. Peuple de France, Ouvre tes yeux et ton cœur à la plénitude de la félicité reconnais et proclame avec nous la république des égaux ! TABLE DES MATIÈRES. Pages. AVANT-PROPOS. Communauté d'origine et de but de toutes les uto- - - - Problème à résoudre sur le terrain de l'économie politique. - - CHAPITRE PREMIER. - LA GRÈCE. - - SECTION IT. LES GOUVERNEMENTS. - § 1er. Le communisme de l'île - - T. I. 46 11 - Enthousiasme irréfléchi qu'inspi- - -- rent les institutions de Sparte. Le vrai Lycurgue. Constitu- tion politique. L'État substitué à la famille. Conséquences funestes qui en résultent. Repas communs. Organisation de la propriété.- Esclavage.- Impuissance de la législation.— Résul- tats politiques et sociaux des institutions communistes. Aperçu SECTION II. LA PHILOSOPHIE. - § 1er. Platon. Plagiats commis par les communistes contemporains. Bases de l'ordre social indi- quées par Platon. Le livre de la République. — Ville modèle. - Division des citoyens par classes. Maintien de l'esclavage. - Mariage et famille. - Éducation identique pour les deux sexes. § 1. Erreurs historiques. Portée réelle des lois agraires. mocrates romains n'ont jamais réclamé le communisme. - Lois agraires. Elles n'étaient applicables qu'aux terres conquises sur l'ennemi. Caractère réel de ces lois. . § 2. La propriété à Rome, depuis la fondation de la cité jusqu'aux lois liciniennes (754 à 365 avant J.-C.). —Le droit de guerre de l'antiquité ne laissait pas de propriété aux vaincus. — Régime appliqué aux terres conquises. Condition déplorable des plé- béiens. Lois liciniennes. Ces lois ne constituent pas une vio- Elles ne peuvent être invoquées §3. La propriété à Rome, depuis les lois liciniennes jusqu'à l'éta- blissement de l'empire (360 à 29 avant J.-C.). — Révolution opé- - § 4. La propriété sous les empereurs (29 avant-475 après J.-C.). — - Le communisme 67 § 1er. L'Évangile et le communisme. - Les socialistes redeviennent chrétiens. L'Évangile. Jésus-Christ a reconnu les droits de la propriété individuelle. Parabole des ouvriers envoyés à la vigne. -L'Évangile interprété par M. Cabet. Le Décalogue confirmé par Jésus. Considéré dans son ensemble, l'Évangile est la né- gation du communisme. L'esprit chrétien et le socialisme. . . 75 - Communauté de biens établie à Jé- - rusalem. Son caractère passager. Les apôtres n'ont jamais nié § 3. Les Pères de l'Église. Les Pères de l'Église transformés en souverain pontife. Erreurs grossières. Saint Ambroise, saint Jean Chrysostôme, Théodoret, Tertullien, Clément d'Alexandrie, M. Thiers et les couvents catho- Opinion du P. Lacordaire. Les monastères et le socia- ANTÉRIEURES A LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN (32-476). |