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» qui s'opérera avec lenteur, ce qui donnera au poumon le » temps de revenir vers les parois pectorales, et à celles-ci » de se rapprocher des parenchymes. » Les avantages que M. Vidal attribue à son empyème en plusieurs temps consistent en ce que cette méthode se rapproche le plus de celle dont se sert la nature; il pense qu'employée d'après ses principes, elle doit donner les plus beaux résultats.

Maladies de l'abdomen. Ce chapitre comprend trois articles les plaies, les ruptures et les hernies abdominales. Comme les plaies du thorax, les plaies des parois abdominales sont pénétrantes ou non pénétrantes : les premières sont également simples ou compliquées de lésions viscérales. Après quelques considérations sur les plaies pénétrantes compliquées de l'abdomen, M. Vidal s'occupe des lésions de chacun des organes qu'il renferme, sauf toutefois le rein qui a été oublié.

Les diverses opérations qui ont été proposées ou tentées pour la guérison des plaies des intestins sont l'objet d'un chapitre particulier; toutes les méthodes, tous les procédés anciens et modernes y sont décrits avec beaucoup de clarté et de détail.

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La grande question des hernies termine ce quatrième volume. Un sujet si fécond pour un ouvrage de médecine opératoire devait être traité avec tous les développements convenables; M. Vidal y a consacré le quart de ce volume. Dans les considérations qui sont en tête de cet article, l'anatomie normale de la cavité abdominale, de ses parois et de ses ouvertures naturelles, précède la question des hernies proprement dites. L'auteur examine ensuite une à une toutes les causes qui peuvent donner lieu à l'issue de l'intestin ou de l'épiploon, et les symptômes qui pourront

toujours plus ou moins faire distinguer une tumeur herniaire de toute autre tumeur. L'épiplocèle, l'entérocèle, l'entéroépiplocèle, sont décrits avec tous les caractères qui leur sont propres.

La conduite du chirurgien, dans toute hernie, doit toujours viser à la contenir et à faire ainsi cesser les désordres fonctionnels qui l'accompagnent, à prévenir les accidents qui peuvent la compliquer, et à la guérir radicalement, quand la chose est possible, sans inconvénient. La cure palliative des hernies s'opère par l'emploi du taxis et le secours des bandages; la cure radicale s'obtient en détruisant le sac herniaire, ou en empêchant sa communication avec la cavité abdominale, et en resserrant ou oblitérant l'ouverture qui a livré passage à la hernie, après sa réduction. Les moyens mis en usage pour atteindre ce but sont nombreux; l'auteur les porte au nombre de dix-sept; nous y renvoyons nos lecteurs.

Enfin, les accidents qui compliquent les hernies terminent cet article: l'irréductibilité, l'engouement et l'étranglement sont la cause la plus fréquente de ces accidents, ou pour mieux dire constituent ces accidents eux-mêmes. M. Vidal expose la conduite que le chirurgien aura à tenir contre cha cun d'eux, le traitement qu'il devra leur opposer, et ici naturellement se place la description de l'opération de la hérnie étranglée.

Le compte-rendu que nous donnons de ce volume du traité de pathologie externe de M. Vidal, de Cassis, ressemble quelque peu à une table analytique de matières; l'auteur avait droit à quelque chose de plus; mais à nous n'est pas la faute. La multiplicité des sujets que renferme ce volume, et les limites étroites que nous imposent les bornes d'une

analyse, ne nous ont pas permis de donner plus d'extension à notre travail. Pour suppléer à ce que nous reconnaissons qu'il lui manque, nous renverrons nos lecteurs à la lecture du livre. Ils y puiseront une connaissance aussi étendue que précise des matières qu'il renferme.

Gustave VIGnolo.

REVUE ANALYTIQUE ET CRITIQUE DES JOURNAUX DE
MÉDECINE FRANÇAIS.

Engorgements de la rate. Calcul salivaire.

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Paralysie complète

de la cinquième paire. nés. Fissure à l'anus. Réunion immédiate d'une partie de l'index entièrement séparée.— Opération césarienne.

Ophthalmie puriforme des nouveau

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Gazette médicale (Septembre 1840).

I. Moyen de résoudre les engorgements de la rate; par M. VOISIN, de Limoges. Pour dissoudre les engorgements de la rate, qui sont le produit des fièvres intermittentes, l'hydropisie ascite et cette teinte jaune paille qui assez souvent en sont la suite, M. Voisin applique sur la région splénique un emplâtre de Vigo cum mercurio, où l'on incorpore 6 ou 8 grammes de sulfate de quinine. Il renouvelle tous les quarante jours à peu près cette application.

1° Ce moyen, dit-il, épargne au malade les dégoûts qu'occasionne le sulfate de quinine pris par la bouche.

2o Il y a absorption et par conséquent action continue du remède.

3o Cette absorption et cette action s'accomplissent justement dans le voisinage de l'organe malade.

4° Les accès de fièvre ne reparaissent plus.

Le terme moyen de ce traitement est de deux ou trois mois.

Dans cette même lettre, M. Voisin dit qu'à la dose du sulfate de quinine le deuto-sulfate de fer agit aussi bien que lui dans les intermittentes ordinaires. Avant d'accepter une pareille conclusion, nous attendrons qu'un temps et même un temps très-long en ait garanti la vérité. Nous sommes à une époque où l'absence de saines doctrines fait que les médecins, au lieu de s'appliquer à l'observation silencieuse et lente des maladies et des moyens qui les modifient, se hâtent, comme le disait Laennec, de mettre le public en confidence de leurs moindres études. Il en résulte qu'on annonce comme un médicament puissant tel moyen dont on ne parlera plus demain. On oublie tous les jours de plus en plus que les expériences thérapeutiques n'ont une véritable valeur que lorsqu'elles ont été répétées un nombre prodigieux de fois par un grand nombre d'observateurs, ayant des principes différents, et cela pendant plusieurs années. Toutes ces conditions sont nécessaires pour les mettre à couvert de toutes les chances d'erreur, et même de celles que le hasard peut amener si aisément. Ainsi il fallut plus de cent ans pour savoir bien à quoi s'en tenir sur l'action du quinquina, du mercure et de plusieurs autres remèdes héroïques; et Bérard, de Montpellier, à qui nous empruntons ces idées, croit qu'en général, même aujourd'hui, il faut cinquante ans au moins pour donner naturalisation à un remède nouveau quelconque.

II.

- Note clinique sur un calcul salivaire contenu dans l'un des conduits excréteurs de la glande sublinguale; par M. le doc1840. T. IV. Octobre.

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teur BEDOR, chirurgien en chef à l'Hôtel-Dieu de Troyes.

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Chez un villageois adulte et vigoureux du voisinage de Troyes, la partie inférieure de la cavité buccale présentait, sur le corps de la mâchoire, une petite saillie très-dure, surtout en devant, et sans mobilité. Cette saillie figurait parfaitement l'apparition naissante d'une surdent qui avait pris son accroissement dans l'épaisseur de l'os maxillaire. Elle ne se laissait apercevoir qu'à peine, mais résonnait trés-distinctement sous le stylet à la percussion. Sa dureté se faisait sentir postérieurement au travers des chairs, en se perdant plus loin dans l'épaisseur du plan musculaire maxillo-hyoïdien.

M. Bédor mit cette apparente surdent plus à découvert par une incision de quelques millimètres. L'ayant ainsi rendue mobile, il la saisit solidement avec une pince à dissection. Il tira d'arrière en avant, et sortit de la bouche de ce jeune homme un càlcul salivaire très-dur.

Ce calcul était ovoïde, recourbé sur sa longueur avec sa concavité en haut, renflé dans son centre pù il surpassait en volume la plus grosse plume d'oie, terminé en pointe par ses extrémités, et long de quatre centimètres et quart.

L'hémorrhagie qui suivit cette extraction fut presque nulle, et deux jours après la trace ne s'en retrouvait qu'à peine.

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III. Note relative à une paralysie complète de la cinquième paire du côté droit; par M. C. JAMES, interne à l'hôpital de la Charité. Un malade, placé au no 9 de la salle Saint-Louis à la Charité, offrait, lors de son entrée à l'hôpital, tous les signes d'une paralysie complète de la cinquième paire du côté droit. Ainsi, perte absolue de la sensibilité de toute la moitié de la face, y compris les organes des sens. En même temps, la vue, l'odorat, le goût, l'ouïe, sont complétement

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