TROISIÈME PARTIE.

EXTRAIT DES SÉANCES DE LA SOCIÉTÉ DE STATISTIQUE

DE MARSEILLE,

PENDANT L'ANNÉE 1846.

Seance du 8 janvier 1846.

PRÉSIDENCE DE M. DIEUSET.

Après la lecture et l'adoption du procès-verbal de la séánce du 18 décembre, on passe à la correspondance.

Lettre de M. le Ministre de l'instruction publique qui annonce n'avoir pas trouvé, dans les documents que notre Société lui a adressés, il y a quelque temps, la liste des membres actifs et qui la réclame avec les changements qui y seraient survenus. M. le Secrétaire dit qu'une réponse a été faite de suite dans le sens de cette lettre.

Lettre de M. l'Ambassadeur de France, en Russie, qui invité à nous fournir des renseignements suivant le système adopté par notre compagnie, regrette de ne pouvoir, par manque de temps, s'associer personnellement à nos travaux, mais il dit être parvenu à trouver un correspondant qui remplirait cette tache, s'il lui était donné une rétribution, pour les dépenses que nécessite la réunion des matériaux indispensables..

Lettre de M. FAURE du RIF qui, nommé vice-président, dit qu'il est très flatté d'avoir été l'objet d'une pareille

distinction,mais exprime le vif regret de ne pouvoir accepter ces fonctions, ses occupations multipliées s'y opposant.

M.le Secrétaire ayant pu s'assurer, que la résolution de cet honorable collégue, fondée sur des motifs légitimes, était définitive, la Société est d'avis deprocéder aujourd'hui même au remplacement de de M. FAURE du RIF.

La Société reçoit un mémoire envoyé au concours qu'elle a ouvert pour l'année 1846. Sur la remarque qu'elle ne se réunira en séance publique cette année qu'en septembre, époque de la tenue du Congrés scientifique, il est décidé que le concours sera prorogé jusqu'à la fin du mois de juin prochain.

M.P. M. Roux annonce la perte faite récemment par la Société dans la personne de M. le comte de MONTVALLON, membre correspondant, à Aix ; il dépose ensuite sur le bureau: 1 un exemplaire du bulletin des travaux de la Société libre d'émulation de Rouen, pendant l'année 18441845.

Un exemplaire de l'annuaire départemental du Doubs, pour 1846.

Le n° 17.du Recueil d'actes et autres documents administratifs de la préfecture du département des Bouches-du-Rhône.

Les documents sur le commerce extérieur publiés par le ministère de l'agriculture et du commerce (n° 265 à 275).

La correspondance épuisée, on s'occupe immédiatement de l'élection du Vice-Président. Nombre des votans 17. M. BOUIS obtient 16 suffrages; M. de MONTLUISANT, 4. M.BOUIS est donc proclamé Vice-président.

Discours. L'ordre du jour appelle en premier lieu l'installation des nouveaux fonctionnaires.

M. MIEGE, Président sortant, prend la parole pour rendre compte de sa présidence. Il retrace tout ce qu'il a

entrepris pour imprimer à nos travaux tout le mouvement capable de tourner à l'avantage de la compagnie, il prouve qu'il n'a pas dépendu de lui que celle-ci ne terminât plusieurs affaires arriérées, comblât bien des lacunes; il donne ensuite un aperçu de l'état assez satisfaisant dans lequel il laisse nos finances, fait remarquer que si la Société n'a pas réalisé tout ce qu'il aurait voulu, il s'en faut bien qu'elle ait été inactive, mais que pour accomplir les devoirs qu'elle s'est imposés, il lui faut organiser le travail; ce qui lui paraît devoir être entrepris avec succès par son successeur dont il fait l'éloge avec juste raison.

M. DIEUSET répond à ce discours, d'abord en remerciant la Société de l'avoir appelé à la présider en 1846. Puis, il exprime modestement la crainte de ne pouvoir justifier un pareil choix et, après quelques considérations tendant à préciser la marche à suivre, suivant le plan si bien tracé par son prédécesseur, pour que la Société se place au premier rang parmi celles qui commandent l'estime, etc., après avoir fait part des difficultés qui s'opposent à l'obtention prompte de tous les résultats désirables, parce qu'il n'est peut-être pas un seul membre qui soit libre de ses moments et qu'il est, d'ailleurs, difficile d'arriver d'un seul bond aux plus petites réformes; après avoir raconté le bien que la compagnie a pu faire jusqu'ici, M DIEUSET soutient qu'elle atteindra plus facilement désormais les buts qu'elle s'est proposés, si chacune de ses commissions a un Président et un Secrétaire rapporteur qui la fassent se livrer à ses travaux avec zèle et persévérance.

Enfin, M. DIEUSET remercie M. MIEGE des expressions flatteuses qu'il lui a adressées et lui déclare qu'il s'estimerait heureux de pouvoir présider aussi bien que lui. Puis il propose à ses collegues de lui voter de vifs et sincères remerciments. Adopté.

Ce discours et l'accolade fraternelle qui a lieu ensuite entre les deux présidents, sont suivis de longs applaudissements.

Démission.-M. le Président donne lecture d'une lettre que lui a écrite M. BARTHÉLEMY pour se démettre du titre de membre actif, ses occupations ne lui permettant plus, dit-il, d'assister aux séances ordinaires, ni de participer du reste aux travaux que ce titre impose.

M. DIEUSET consulte la Société pour savoir si la démission doit être acceptée purement et simplement. On se décide pour l'affirmative.

Nomination d'auditeurs de comptes. L'ordre du jour appelle la nomination par voie de scrutin de trois auditeurs de comptes.

MM. FALLOT, AUDOUARD et BOUIS, ayant réuni la majorité des suffrages, sont chargés de vérifier les comptes de

M. le Trésorier,

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée.

Séance du 5 février 1846.

PRÉSIDENCE DE M.DIEUSET.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté sans réclamation, Correspondance. donne l'avis officieux, en attendant de le faire officiellement, que la Chambre de commerce de Marseille, répondant au désir de la Société de statistique, exprimé par son Secrétaire perpétuel, a voté pour le Congrès scientifique de France la somme de deux mille francs, et que

Lettre de M.S. BERTEAUT qui nous

cette dépense vient d'être soumise à l'approbation du Ministre de l'agriculture et du commerce. M. BERTEAUT exprime ensuite le regret que les occupations laborieuses de sa place et le soin qu'il est obligé de donner à l'impression du second volume de son ouvrage sur le commerce, l'empêchent de concourir, comme il voudrait, aux travaux de notre compagnie. Mais il promet d'y participer activement dès qu'il le pourra.

Lettre de M.CHAMBOVET fils, à Nice, qui accuse réception du diplôme de correspondant que la Société lui a décerné, remercie de cette distinction à laquelle il attache beaucoup de prix, et promet de faire ce qui dépendra de lui pour s'en rendre digne de plus en plus.

Lettre de M. BEUF qui annonce ne pouvoir, pour cause de maladie, se rendre à la séance de ce jour.

Lettre de M. GIMON qui regrette de n'avoir pu depuis longtemps assister à nos réunions et donne l'assurance qu'à moins de quelque empêchement forcé, il se fera toujours un plaisir de se trouver avec ses collégues.

Lettre de M. PONCHET, professeur d'histoire naturelle au Muséum de Rouen, etc.,qui exprime le désir d'être admis au nombre des correspondants de notre Société à laquelle il adresse un ouvrage dont il est l'auteur et qui a pour titre: théorie positive de la fécondation des mammifères basée sur l'observation de toute la série animale. M. PONCHET promet, du reste, l'envoi d'autres ouvrages qu'il a publiés sur la zoologie. Sa demande est prise en considération conformément à nos statuts.

Sont déposées sur le bureau les brochures suivantes : 4 les n° 1, 2, 3 et 4 (4° année) de la Gazette de l'association agricole de Turin.

2 un exemplaire du rapport sur la be session du Congrès des vignerons français, réuni à Dijon le 20 août 4845, par M. GUILLORY ainé, membre correspondant, etc.