Page images
PDF
EPUB

on du Béarn, des eaux de cette province; & de celles de Bigorre; M. Théophile de Bordeu, médecin de Paris, ci-devant infpecteur de ces eaux; M. François de Bordeu, aujourd'hui infpecteur de ces mêmes eaux, & médecin du roi à Bareges. Tome 1er., contenant la théorie générale des maladies, & l'analyse médicinale du fang. A Paris, chez Ruault. 1775.

Inftructions fur l'ufage de la houille, plus connue fous le nom impropre de charbon de terre, pour faire du feu ; fur la maniere de l'adapter à toute forte de feux, & für les avantages, tant publics que privés, qui résulteront de cer ufage; publiées por ordre des états de la province de Languedoc, par M. Venel, docteur en médecine de la faculté de Montpellier. In-8°. de 527 pag., avec fig. A Avignon, & fe trouve à Lyon, chez Regnault, & à Paris,chez Durand. 1775. ( Prix, broché, 5 liv.)

Annales du regne de Marie-Thérefe, impératrice douairiere, reine de Hongrie & de Bohême, archi-duchesse d'Autriche, &c. &c.; dédiées à la reine. Par M. Fromagect, prieur commendataire, feigneur de Goudargues, Uffel, &c. A Paris, chez Prault fils, & chez l'auteur, rue St. Denis, vis-à-vis le St. Sépulcre. 1775.

Calendrier intéreffant pour l'année bifextile 1776, ou Almanach phyfico-éconnor contenant une hiftoire abrégée & raifonnée des inpus qu'on a coutume d'inférer dans la plupart des calendriers; an recueil exad & agréa ble de plufieurs opérations phyfiques, amufantes & furprequi mettent tout le monde à portée de faire plufieurs fecrets éprouvés, utiles à la fociété, &c. &c. &c. Pae M. S. D. I. F. A la fociété typographique, & à Paris, chez Lacombe. 1776.

nantes,

FIN.

SM

par les dépofitions d'un grand nombre de perfonnes, δε par celles mêmes de quelques officiers & foldats de ce détachement, qui massacra huit habitans, & en bleffa plufieurs autres. Delà ces troupes marcherent en ordre de bataille vers la ville de Concord, où elles fe jetterent fur une autre partie des habitans de la province, en tuerent plufieurs, & en blefferent un nombre encore plus confidérable, jufqu'à ce qu'elles fe virent forcées à fe retirer par le peuple de la campagne, qui s'affembla fubitement pour repouffer cette cruelle attaque.

Les hoftilités, entamées ainfi par les troupes de la Grande-Bretagne, ont été continuées depuis ce moment, fans égard pour la bonne foi, ni l'opinion publique. Les habitans de Bofion fe voyart enfermés dans la ville par le général, leur gouverneur, & ayant fait un accord avec lui, pour fe procurer la permiffion d'en fortir, il fut ftipulé que ces habitans, après avoir dépofé leurs armes entre les mains de leurs propres magiftrats, auroient la Tiberté de fe retirer, & d'emporter avec eux le refte de leurs effets, Se repofant fur la foi de cette convention, ils remirent leurs armes; mais, au mépris de cette convention & des loix de l'honneur, que les fauvages mêmes regardent comme facrées, le gouverneur ordonna que ces armes dépofées, fuivant la convention, pour être confervées aux propriétaires, fuffent faifies par un corps de foldats. De plus, il retint par force la plus grande partie des habitans de la ville, & obligea le petit nombre de ceux auxquels il permit de la quitter, d'y laiffer leurs effets les plus précieux.

Par cette perfidie, des femmes ont été féparées de teurs époux, des enfans de leurs parens, des citoyens ágés ou infirmes de leurs proches & de leurs amis, qui defiroient de les fervir & de les fecourir. Des perfonnes qui étoient accoutumées à vivre dans l'abondance, & même dans une forte de luxe, font réduites à la plus déplorable indigence.

Le général, jaloux de marcher fur les traces des miniftres fes maitres, rendit, le 12 Juin, une proclamation dans laquelle, après avoir avancé les fauffetéз& les cafomnies les plus groffieres contre le bon peuple de ces colonies, il a ofé les déclarer « rebelles & iraîtres; fufpendre le cours de la loi civile, & ordonner qu'à fa pla

се

on publie & l'on exerce la loi martiale ». Ses froupes ont égorgé nos compatriotes; elles ont, de gaîté de cœur, réduit la ville de Charles-Town en cendres, fans compter un nombre considérable de maisons qu'elles gas

[ocr errors][ocr errors]

détruites en d'autres endroits: nos navires & nos vaiffeaux font faifis: les approvifionnemens néceffaires font interceptés; & il employe tout fon pouvoir à étendre partout les ravages & la dévaftation autour de lui.

[ocr errors]

Nous fommes inftruits que le général Carleton, gouverneur du Canada, travailie actuellement à armer contre nous le peuple de cette province, & les Indiens; & nous craignons encore, avec raifon, qu'on n'ait formé le projet de nous fufciter des ennemis au milieu de nous. Une partie de nos colonies reffentent déja les fléaux réunis du feu, de l'épée & de la famine, autant du moins qu'il eft au pouvoir de la vengeance miniftérielle de les leur faire éprouver. Réduits à l'alternative cruelle de nous foumettre à la tyrannie de minifires irrités, ou de leur réfifter à force ouverte nous avons choifi le dernier parti. En pefant mûrement les facrifices qu'exigera de nous cette réfiftance, nous trouvons qu'ils font moins terribles qu'un efclavage volontaire, L'honneur, la juftice, & l'humanité nous défendent de trahir & d'abandonner lachement certe liberté que nous avons reçue de nos généreux ancêtres, & que notre innocente poftérité a droit de réclamer de nous. Nous ne pouvons fupporter l'horrible idée de livrer les générations futures à l'état de mifere & d'opprobre qui les attend inévitablement, fi nous avons la honteufe baffelfe de les charger d'une fervitude héréditaire.

Notre caufe eft jufte, notre union eft parfaire; nos reffources intérieures font grandes; &, s'il eft neces-faire, nous pourrons obtenir des fecours étrangers. Nous regardons comme une marque fignalée de la faveur divine envers nous, que la providence n'ait point permis que nous ayons été appellés à cette épreuve avant d'avoir acquis des forces capables de nous défendre. Exercés dès longtems aux opérations militaires, & joignant' à tous ces moyens de réfiftance des coeurs fortisés par ces réflexions encourageantes, nous déclarons folemnellement devant Dieu & devant les hommes, que prêts à déployer dans toute leur énergie les forces que le bienfai teur fuprême nous a départies nous porteron: les armes * que nos ennemis nous ont forcés à prendre, avec une fermeté & uue perfévérance inébranlables, réfolus d'affronter tous les dangers, & de mourir en hommes libres plutôt que de vivre efclaves,

Mais afin que cette déclaration n'inquiete, ni nos amis, ni nos co-fujets dans aucune partie de l'empire, nous les affurons que nous n'avons pas deffein de rompre l'

nion qui a fì longtems & fi heureusement fubfifté entre nous, & que nous fouhaitons fincerement de voir rétablie. La néceffité ne nous a pas encore pouffés à cet excès de défefpoir, & rien ne nous oblige encore d'exciter aucune nation à les attaquer. Nous n'avons point levé des armées dans le deffein ambitieux de nous féparer de la Grande-Bretagne, & de former des états indépendans. Nous ne combattons, ni par un vain motif de gloire, ni par le defir de conquérir. Nous donnons au genre humain un fpectacle digne de fon attention, celui d'un peuple attaqué par des ennemis nou provoqués, & qui ne peuvent alleguer aucun crime à notre charge, pas même le foupçon d'un délit. Ils fe glorifient de leurs privileges, ils fe vantent d'être un peuple policé; & les conditions les plus douces qu'ils offrent, font l'efclavage ou la mort.

Dans notre propre patrie, nous avons pris les armes pour la défenfe de la liberté que nous tenons du droit de notre naiffance, & dont nous avons conftamment joui jufqu'aux dernieres atteintes qu'on y a portées; pour la garantie de nos propriétés, de ces propriétés acquifes par l'honnête induftrie de nos ancêtres & de nous-mêmes: nous repouffons la violence avec laquelle on veut les envahir; nous ne poferons les armes que lorfque les hoftilités cefferunt de la part des aggreffeurs, & que tout danger de les voir renouveller fera éloigné.

Pleins d'une humble confiance dans les graces du juge & du maitre fuprême de l'uaivers, nous implorons avec la plus entiere réfignation, fa bonté divine; nous le fupplions de favorifer une équitable entreprife, de fléchir le cœur de nos adverfaires, de les porter à fe réconcilier avec nous à des conditions raifonnables, & délivrer ainfi cet empire des horreurs d'une guerre civile. A Philadelphie, le 6 Juillet 1775. ( Signé ) JEAN HANCOCK, préfident.

Il y a environ dix ans qu'un tailleur de Londres, nommé Swith, très-pauvre & fans autre reffource qu'un ami auffi pauvre que lui, appellé Thoms, & tifferand de fa profeffion, partit pour les Indes orientales, dans l'efpérance d'y faire quelque chofe. Il y fit furtune, & époufa une fille riche, qui avoit une four auffi opulente; J'une & l'autre voulurent fuivre Swith dans fa

« PreviousContinue »