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Comme en bien d'autres lieux, partout me font

la cour;

Je délivre de foif, je fais naître la joie,
Je calme le chagrin, coup-à-coup je le noie
C'eft, pour me deviner, donner aflez de jour;
Mais ne vous en moquez, fans raifins & lans pom-

mes

Hélas! d'un mal preffant je foulage les hommes.

Par M. C. P. R. de B. F.

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Me définir, Lecteur, n'eft pas perite affaire.

E

Je veux pourtant, par mes efforts,
Te montrer les divers rapports
Sous lefquels on me confidere:

Cà, commençons. Je fuis de tout pays;
Je connois tous les idiomes.

Je n'ai pas la raison, & j'enfeigne les hommes &
Sans leur parler je les inftruis.
Contre l'ennui douce & sûre recette;

Je fais aussi bâiller par fois.

On me trouve à l'Eglife & fut une toilette.

A la Cour, ami vrai des Rois;

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Je ne le fuis pas moins du Sage en la retraite.

A tous les tons je sais monter ma voix :

Tantôt, moralifeur févere,
Jeffrait une Beauté jouiffant de fes droits
Et tantôt je lui montre à plaire.
Heureux objet de l'amour de mon pere,
De moi jamais il ne fut mécontent;
Et, contre la nature entiere,
Quelquefois seul il me défend.

Mais que la vie; hélas! eft incertaine!
Que fur elle on doit peu faire de fondement!
Lecteur, juges-en par la mienne ;
Quelquefois éternelle, elle eft le plus fouvent
D'un inftant.

A Nifme. Par M. Pieyre fils.

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LOGOGRYPH E.

A1 fix pieds, cher Lecteur, & ne m'en puis fer

vir;

Car on veut que toujours je refte fufpendue:
Et pourquoi? Fort souvent pour montrer à la vue
Un fot, qui d'un beau titre a'fu se revêtir.
On me voit en Sorbonne, à l'école, à l'Eglise ;
Même jadis je fus dans le Sénat,

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Mais fous un autre nom, il faut que je le dile. Coupe mon chef, je fuis une chemisell Dont le tiflu n'eft pas trop délicat.ekorá

A ce pied-là que tu viens de m'abattre, Joins mon second, réduis mon corps à quatre, Et tu verras le nid du plus fort des oiseaux. De m'ôter le troifieme, aye encor le courage: De moi fais deur juftes morceaux}

Je changerai bien davantage;

Et je ne pourrai plus te présenter alors

Que ce qu'on craint de Dieu quand on va chez les

morts?

Mais, poursuis jusqu'au bout cette même rubri

que:

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Il me refte trois pieds, réduis les vîte à deux;
Tu ne pourras me rendre érique ;

Et je te fais encor, dans cet état piteux,
Voir une notte de mufique.

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Par le même.

AUTRE.

Jz fuis, avec neuf pieds, un mets des plus fucrés;

De mon tout fait-on deux moitiés,

La première détruit la roche la plus dure,
La feconde, Lecteur, te fert de nourriture.

Par M. Houllier de Saint-Remy,

de Sexanne

f

AUTRE.

Ja fuis de haut corfage,

On me voit à la ville, on me voit au village;
J'en fais même un des ornemens.

Combinez de mon corps les membres différens;
Yous aurez un métal, une île, une riviere,
Un poiffon délicat,

Celui qui fe deftine au trifte célibat,
Un inftrument forgé de plus d'une maniere,
La Nymphe que Narcifle a réduite aux abois,
Un calus douloureux, une lente voiture:
Pour mieux expliquer ma nature,

J'ajoute, cher Lecteur, que je porte la croix.
Par M. D. à Angers.

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cœur le schante, & la France re- péte :

Vi-ve Hen-ri, vi- ve Hen- ti.

Refrain, Vive Hen-ri, vive Hen- ri.

ROGER.

Un foldat, fous un coup funefte,
Se voyoit defcendre au tombeau
Le peu de force qu'il lui refte
Lui fert à fauver fon drapeau.
Son ame fatisfaite

Se fouvient du refrain chéri,

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