moiennant l'acceffion de Vos Hautes Puiffan ces n'étant que celui que leur fourniroit l'opi. nion dans lesquelles Vos Hautes Puissances sont, que l'Etablissement de la Compagnie de Commerce dans les Païs-Bas Autrichiens feroit contraire au Traité de Munfter (auquel Sa Majesté Imperiale & Catholique eft convaincue de n'avoir donné aucune atteinte Vos Hautes Puissances voient bien que les soins empreffez, avec lesquels on les cherche & follicite, ne peuvent que faire juger que toutes ces demarches sont bien éloignées de marquer des vues pour le maintien de la tranquillité publique, 'fi precieuse à toute l'Europe, & pour le maintien de la quelle, mais plus que tout par l'amitié fincere & une bienveillance toujours égale constante envers cette Republique, Sa Majesté Imperiale & Catholique, nonobstant son droit incontestable, veut bien pour la conservation de l'amitié & bonne correspondance reciproque faire connoitre à Vos Hautes Puifsances qu'elle est prête de donner les mains à tous les moiens possibles, pour que les choses puissent étre mises sur un pied, s'il fe peut, fatisfaisant pour l'un & pour l'autre. C'est ce qui fait esperer à Sa Majesté Imperiale & Catholique que les mêmes motifs engageront Vos Hautes Puissances à aporter pour cet effet toutes les faciliter poffibles de leur côté tant par la Negociation, qu'en ne fe pas laissant engager à l'acceffion d'un Traité, qui ne peut qu'alterer la parfaite union que Sa Majesté Imperiale & Catholique desire de pouvoir entretenir avec Vos Hautes Puissances lesquelles ne fortifieront pas peu cette amitié & harmonie, fi elles veulent se disposer à acceder au Trai te té de Paix conclu à Vienne entre Sadite Ma. jesté & celle du Roi d'Espagne, dont le Traité de Marine duquel Vos Hautes Puissances font mention dans leur Resolution, ne fait en aucune façon partie. Le souffigné s'estimeroit des plus heureux s'il pouvoit contribuer de son côté par la fa. cilité qu'il cherchera d'apporter en tout ce qui sera possible & par ses bons offices , à cultiver & refferrer la bonne union, & parfaite harmonie qui a toujours regné entre son tres quguste Maitre & cette Republique. Fait à la Haie le 28. janvier 1726. Les Bruits qui coururent alors que l'accesfion étoit résolue dans les Etats de quelques Provinces, fondez sur ce qu'en consequence de quelques resolutions provisionnelles & preparatoires, on avoit eu quelques conferences avec les Ministres de l'Alliance de Hanovre, pour les faire expliquer sur quelques restrictions, firent juger au Ministre Imperial & au Secretaire d'Espagne qu'il n'y avoit plus rien à menager & qu'il falloit faire paroitre la Leto tre du Roi d'Espagne qui d'un côté offroit une Mediation rieceffaire & pacifique,& de l'au. tre faisoit entendre les mesures prises con tre quiconque troubleroit la Compagnied'O ftende, langage bien different de celui des Me. moires raportés ci-devant *. Voici la Lettre & lę Memoire qui l'accompagnoit. L E fouffigné Conseiller Secretaire de Sa Ma jesté Catholique chargé de ses affaires , fe don. * Page 246. & 250. donnant l'honneur de presenter à Messieurs les Erats Generaux des Provinces-Unies la Lettre ci-jointe du Roi fon Maitre , à celui de leur reiterer, que Sa Majesté voulant reflerrer da. vantage l'amitié qui regne entre elle & la Re. publique, lui offre la Mediation pour convenir amiablement sur les differens farvenus entre l'Empereur & Messieurs les Etats Generaux, à l'occasion de l'O&roi accordé à la Compagnie d'Oftende. Sa Majesté croit que pour finir sous la Mediation & plus promptement cette affaire (qu'on regarde ici comme une pierre d'achoppement) il conviendroit d'envoyer un Pleinpouvoir à Monsieur van der Meer, & que fans perte de tems il puifle entrer à Madrid en Conference avec Monsieur le Comte de Konigsegg, Ambassadeur de Sa Majesté Imperiale. C'est pour gagner du tems que le Roi a expedié un Exprès au soussigné avec ordre de le depêcher dès qu'il aura eu la Reponse de Meffieurs les Etats Généraux, lesquels connoitront mieux par la Lettre de Sa Majesté fon ardent desir de conserver la tranquillité de l'Europe, & cultiver la bonne intelligence de la Republique, à l'avantage reciproque des deux Nations. Fait à la Haie ce 6. Fevrier 1726. (Etoit figne) D'OLIVER Muy caros y grandes Amigos; para dar nueva prueva à la Reppublica ya losVasallos de ella de miReal Gorafon y verdadera amistad que les pro felo; fello; no he querido ocultar à V SS. el gran deseo . Aju. ajustando comigo a este fin, los Tratados, y Allian y Vasallos de una y Yo El Rey. du Roi d'Espagne aux Etats Gé- TRES CHERS ET GRANDS AMIS. tans de nouvelles preuves de ma veritable A cet effet j'ai donné ordre à mon Ministre Resident à la Haye de proposer à vos Seigneuries. ma Mediation Royale pour ajuster à l'amiable les differens survenus entre l'Empereur & la Republique par raport au Commerce d'Oftende, & de representer en même tems à vos Seigneuries que l'accession au Traité de Hanovre pourroit, dans l'occasion, donner lieu à alterer la bonne intelligence & l'étroite amitié, qui jusqu'à present a heureusement sublifté à l'avantage des sujets de mes Royaumes & de Vos Domaines. Et comme de mon coté je desire cultiver une fi étroite & fi precieuse amitié fondée sur les avantages reciproques du Com. |