» aux Indes, à qnoi lui Sr. Comte de Konig„ fegg, pour accommoder l'affaire, aporte,, roit de son côté toute la facilité pollible; ,, mais que les premieres propofitions ne pou voient être faites du côté de Sa Majesté ,, Imperiale & Catholique. Qu'eux Srs. Députez ayant donné à connoitre que du côté de Leurs Hautes Puissances on ne pouvoit faire aucune propofition, comme faisant instances sur la cellafion entiere du Commerce des Païs-Bas Autrichiens aux Indes, comme étant entrepris & continué contre les Traitez; La susdite Conference avoit été là-dessus fi nie. ,, Qu'après par maniere de Discours sur la furdite matiere le fusnommé Sieur Comte de Konigsegg avoit infinué qu'une limitation du sufdit Commerce des Païs-Bas Autrichiens aux Indes pourroit aparemment servic pout expedient pour ôter les differens sur ce point là, & que cette limitation pourroit être étenduë aux lieux, où il seroit seulement permis aux 'Autrichiens des Païs-Bas de naviguer , aux sortes de Mar,, chandises qu'ils en pourroient aporter , & », au nombre des Vaisseaux, qui pourroient être » envoyez annuellement aux Indes ; & que , quand Leurs Hautes Puissances pouroient , trouver bon de faire les propoliiions ci dessus ou autres semblables, on pourroit alors négocier là-dessus. » Que cependant eux Députez n'avoient point donné espoir que de leur côté on fe>roit quelques propofitions für un point, que Leurs Hautes Puissances ne pouvoient au trement trement regarder que comme une infraction des Traitez extrêmement préjudiciable à l'Etat. Leurs Hautes Puissances ayant déliberé fur ce raport chargèrent les mêmes Députez ,, de communiquer au susdit Comte de Konig,, fegg-Erps dans une Conference ulterieure, 3, que le Commerce des Païs-Bas Autrichiens, » (comme il a été allegué bien à propos par », les Sieurs Députez) étant contraire au Trai té de Munster & aux Traitez suivans là-der fus, & qui existent encore entre Sa Majesté » Imperiale & Catholique & Leurs Hautes Puissances, Elles ne pouvoient faire autre chose, que de prier & insister, que le préjudice, & le dommage que l'Etat en souffrira, soient Ôtez, & que la Navigation & le Commerce des Païs-Bas Autrichiens aux Indes puiflent celler entierement, & qu'à cet égard les affaires soient redressées sur le ,, pied qu'elles ont été durant le Gouverne», ment du Roi Charles Second de glorieuse ,, memoire; & que Leurs Hautes PP, ne peu» vent pas faire des propositions par où elles sembleroicnt fe defifter des fusdits Traitez & des Droits y acquis, comme leur paroissent les limitations, dont il a été parlé par maniere de discours. Qu'ainfi eux Sieurs Députez doivent infifter, que lui Comte de Konig.. segg veuille employer les bons offices, afin , que la susdite Navigation & Commerce des Païs. Bas Autrichiens aux Indes vien, nerit entierement à celler. Après cette seconde Conference le Comte ayant été informé que les Etats de quelques Q 2 Pro Provinces, comme de Hollande, de Gueldres & de Frise avoient déja mis en déliberation non l'accession au Traité de Hanovre, mais le comment de cette accession), il eut recours à un file qui perfuade rarement, fur tout des Republicains, & il infinua dans le & Memoire suivant quelques declarations minatoires. Quim Uům infrascripto Ablegato extraordinario Sa. cræ Cæfareæ & Regie Catholicæ Majeftatis ad aures pervenerit,quàm fortis fit Statuum Provincie Hollandiæ difpofitio ad acceffionem ad Tractalum Hanoverianum &ipsa videatur à Celfis & Potentibus Dominationibus Veftris, & veftris Suffragiis approbari; quid judicare coactus est infrafcriptus, quando parvam& quidem minimam attentionem, quam Celfæ & Potentes Dominationes Veftre suis repræsentationibus dant, confiderat. Attamen adbuc exhortationes & invitationes in præcedentibus suis repræfertationibus contentas ad accedendum Tractatui Pacis Vienne inter Sacram Cæfaream Regiamque Catholicam Majeftatem & Regem Catholicum Hispaniarum concluso, & ad amicabiliter conveniendum circa res commercii, Specificè Societatis in Belgio Cæsareo erecte, rei Pariterque de novo amiciffimè & efficaciter requirit nomine Cæsareo, ut per acceflionem ad Tractatum Hanoverianum Celfe & Potentes Dominationes Veftra harmonie, concordiæ & amicitie interruptioni non dent locum. Qua de caufa nomine Cafareo infrascriptus formaliter declarat, quòd Tractatu illo Hanoveriano moti, Sacra Cæfarea Regiaque Catholica Majef terat. TAS tas & Sua Majestas Hispaniarum Rex con vino. runt conjunctis viribus, quocumque etiam modo fieri poßit, & contra unumquemque fortiter se vindicandi minimæinjurie minimæque offenfionis aut damni quod uni vel alteri ex caufâ commercii polit inferri, & Sacra Cæfarea Regiaque Catholica Majeftas tamquam manifeftam Tractatus infractionem censebit minimum impedimentum quod Celfæ & Potentes Dominationes Vestræ inferent liberæ Belgii Cæfarei commerciorum Societatis navigationi. Ex his facilè noscendum eft quàm Reipublicæ bujus acceffio ad Tractatum Hanoverianum tranquillitati publice periculosa efet. Nibilominùs fi Celfæ ég Potentes Dominatioues Vestre (sepofitâ voluntate accedendi adTractatum Hanoverianum) amicabiliter circa res commercii convenire velint, Sacra Cæfarea Regiaque Catholica Majeftas, se adbuc promptam paratamque exbihet fingulis ad hoc mediis dandi manus; & infrafcriptus nomine Cæfareo Celjas & Potentes Dominationes Veftras requirit, ut nihil præcipitent ante adventum Oratoris Hispanici, qui tales inftruétiones habet , & talia proponet m.dia; quòd infrascriptus certò speret fatis efficacia ea efl'e ad conducendas res ad reciprocam fatisfationem. Hage-Comitum die vigesima Decembris 1725. Signatum erat, KONIGSEGG-ERPS. Ce Mémoire refta fans réponse, ce Minirtre en présenta un second le 27. Decembre pour infifter sur ce qui étoit proposé dans les précédens, & pour exhorter leurs HH. PP. à sur : Q 3 surseoir leur Résolution touchant l'accession aumoins jusqu'à l'arrivée du Marquis de St. Philippe , Ambassadeur d'Espagne, que le Roi Catholique faisoit passer de Gênes à la Haye, C'étoit un adroit Politique, qui avoit blanchi dans les affaires, mais qui n'étant pas dans le fistême présent de la Cour d'Espagne, marchoit à petite journée dans l'esperance de trouver les choses décidées à son arrivée à la Haye, où le Secretaire d'Oliver agissant de concert avec le Ministre Imperial présenta quelques Mćmoires que nous ne raporterons point, parcequ'ils ne contenoient que des prieres de sufpendre les resolutions jusqu'à l'arrivée du Ministre d'Espagne, qui avoit, disoit-il, des propositions irès - avantageuses à faire à Leurs Hautes Puissances, & qui les indemniseroit du prétendu préjudice de la Compagnie d'Ortende, Le 14. Janvier le Comte de Konigsegg changea de langage & de stile , & il presenta un Memoire François ou il faisoit l'Office d'ami, en exposant à Leurs Hautes Puissances leurs veritables intérêts, & en les flatant sur les motifs qui portoient les Alliez de Hanovre à les preffer de se joindre à eux; on en jugera, voici ce Memoire que nous devons raporter afin que l'on entende mieux contenu de la Réponse que firent Leurs Hautes Puissances le 24. du même mois.. HAUTS ET PUISSANS SEIGNEURS. LE les derniers Memoires du soussigné » Envoyé Extraordinaire de Sa Majesté Im si perialc |