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Article dudit Traité étant ftipulé une guarantie mutuelle des Etats, Païs & villes ,,de chaque Puiffance tant en Europe que ,, hors de l'Europe, par une fuite dudit Article, cette guarantie feroit étendue aux droits, Immunitez & Avantages d'un cha,, cun, & en particulier à ceux, qui concernent le Commerce, mais que la Clause, tant ,, en Europe que hors de l'Europe, n'étant ,, point repetée, il en pourroit naitre quelque Reflexion d'ambiguité qui devroit être levée ,, par une élucidation.

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,, Que Monfr. le Marquis de Fenelon pre,, nant la parole avoit repondu, à l'égard du ,, premier point que Sa Majefté le Roi de France avoit prevu la difficulté formée fur ,, ce fujet, puifque fes ordres portoient, que ,, par raport à la guarantie des Traitez de Weftphalie & d'Oliva, à la quelle Leurs Hautes Puiffances n'étoient point obligées,' Sa Majesté ne prétendoit autre chofe qu'une ,, égalité, en forte que Sa Majesté fe char,, geant de la Garantie du Traité de Munfter & de celui de la Barrière, fans y être obligée, Leurs Hautes Puiffances en confe,,quence de cette régle d'égalité fe charge,, roient de la guarantie de Traitez de Welt,, phalie, & d'Oliva; mais que cette difficulté ,, pourroit être levée, fi Leurs Hautes Puiffances en accedant audit Traité, guarantif foient non pas les Traitez de Weftphalie & d'Oliva en général, mais le droit que les Puiffances Contractantes toutes & chacune en particulier ont acquis par lefdits Traitez de la même manière que Sa Ma,, jefté le Roi de France de fon côté guarantiP 2 » roit

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1, roit non pas le Traité de Munfter entre is, l'Efpagne & l'Etat, ni le Traité de la Bar, rière en général, mais le droit que Leurs ,, Hautes Puiffances ont acquis par ces Trai,, téz, & que de cette manière l'obligation foroit mife à l'égal, & que par la Negocia ,, tion, on conviendroit plus précifement fur les Termes pour expofer tous les », points auxquels la guarantie feroit étendue.

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,, Que quant au Quatrième point Mr. le ,, Marquis de Fenelon avoit dit, qu'il avoit ordre de déclarer que l'intention du Roi Son Maitre n'étoit pas d'exclurre aucune ,, partie du Commerce de l'Etat, & qu'au cas qu'on vint à traiter, & qu'on exigeår de la part de l'Etat quelque dénomination plus particulière au fujet des incon,, venients, qui pourroient naitre à fon préjudice à l'occafion du Commerce tant en Europe qu'ailleurs, il ne feroit laiffé aucune réflexion de doute ou d'ambiguité par raport à l'étendue de l'intention de Sa Ma,, jetlé fur ce fujèt, ni par raport à la difpo,, fition de fa Majefté, pour comprendre dans ", ces engagemens tout ce qui pourroit caufer

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du préjudice à l'Etat en général & en par,, ticulier, tant à l'égard du Commerce d'Oftende, qu'à l'égard des fommes négociées ,, & hipothequées fur les Païs-Bas, des fubfides pour l'entretien des Garnifons de l'E,, tat, & des confequences & fuites qui pour... roient refulter de la faifie ou retenue du ,, païement d'iceux, fi bien que dans les ne"gociations on trouveroit toute facilité, en " ce que felon l'équité on pourroit demander

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de

de Sa Majefté pour la fûreté de l'Etat, & ,, pour la confervation de fon Droit à tous les ,, égards que ci-deffus eft dit.

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Que pour le 3. Point Mr. le Marquis de Fenelon avoit cru d'y avoir répondu fafifamment par ce qui eft expliqué fur les premiers deux Points.

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Que Mrs. Finch &Meindertzhagen avoient ,, témoigné, que quoiqu'ils n'euffent aucun ordre qu'en général, d'aller de concert pour le même but avec Mr. l'Ambaffadeur de ,, France, ils ne doutoient nullement que les. Rois leurs Maitres feroient du inême fentiment à l'égard des Eclairciffemens fufdits, Mr. Finch ayant ajouté touchant la Naviga99 tion des Païs-Bas Autrichiens aux Indes,. ,, qu'il favoit que l'intention de Sa Majefté Bri ,, tannique étoit de garantir le Droit de Leurs Hautes Puiffances à cet égard en toutes fes Parties.

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Leurs Hautes Puiffances ayant reçu ces explications, en firent la matiere de la Lettre qu'elles écrivirent aux Provinces pour leur pro pofer cette importante affaire. Nous n'entrerons pas ici dans le détail des déliberations, & des remarques de chaque Province fur cette propofition, afin de voir tout ce que firent les Cours de Vienne & de Madrid pour dé-, tourner la République de donner un nouveau poids à cette Alliance, en y accedant. Il eft vrai que peut-être cette déliberation auroit pu être moins longue, même fuivant la Conftitution du Gouvernement, mais des raifons d'Etat & l'efpérance que l'on avoit conçu d'obtenir de l'Empereur le redreffement du

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plus important grièf, c'est-à-dire la fupreffion de la Compagnie d'Oftende, fans entrer dans cette Alliance, firent trainer cette affaire, ce qui donna lieu anx Miniftres de l'Empereur & d'Efpagne de faire briller leurs talens pour la Négociation & leur zèle pour leurs Maitres.

Le prémier étoit le Comte de KonigseggErps, Envoyé Extraordinaire de l'Empereur, & qui avoit fuccedé dans ce Pofte au Comte Leopold de Windifgratz en 1725.

Le Miniftre d'Efpagne étoit le Marquis de St. Philippe, Ambaffadeur de Sa Majesté Catholi que, qui releva le Marquis de Monteleon, en Février 1726.

Comme le centre des Négociations fe trouva alors à la Haye, il feroit à propos de donner le caractere de ces Miniftres; ce qui aideroit beaucoup à juger de leurs démarches; mais comme les plumes telles que la mienne ne reffemblent pas aux pinceaux des Peintres, & qu'un caractère peint plus un homme que fon pourtrait, nous nous contenterons de raporter leurs Négociations, de crainte de ne pas affez atraper la reffemblance, ce fera pour une autre occafion & un plus grand Ouvrage, deftiné à instruire la pofterité du fecret de ces Nego

ciations.

Le Comte de Konigsegg commença: car auffi-tôt qu'il aprit que l'on déliberoit sur cette acceffion, ou plutôt, auffi tôt qu'il eut reçu de fa Cour réponse & des ordres fur l'avis qu'il avoit donné de la communication du Traité, il préfenta le Mémoire suivant.

CELSI ET POTENTES DOMINI BELGII CON-
FOEDERATI ORDINES GENERALES.

Vamquam omnibus & fingulis paffibus huc

ufque verfus Celfarum & Potentium Dominationum Veftrarum Miniftros, plurimaque Reipublica Membra per infrafcriptum Sac. Caf. Regiæque Catholicæ Majeftatis Ablegatum extraordinarium peractis, Celfe& Potentes Dominationes Veftra certe convictæque fieri debuiffent maxima & fincera Sacra Cæfareæ Regiæque Ca. tholica Majeftatis ergà banc Rempublicam benevolentia amicitie, utpotè etiam fummi & conftantis defiderii (quod menti Cafarea femper præfens eft) non folummodo confervandi & manutenendi, fed & propagandi & magis (fi fieri poffet) reftringendi amicitia, confidentia, uptimæque concordie à tanto tempore inter fupradic tam Sacram Majeftatem & Celfas Potentefque Dominationes Veftras exiftentes nodos. Summo tamen dolore infrafcriptus Ablegatus Cæfareus vidit & nofcere debuit, quòd neglectis fuis repræfen tationibus (cùm plurima Reipublicæ Membra fpeciofis blandientibufque aliarum Potentiarum propofitionibus tam faciles præbeant autres) Celfee & Potentes Dominationes Veftræ Sacræ Cæfarea Regiaque Catholica Majeftati juftiffimum dent locum judicandi credendi, quòd Refpublica Veftra (loco his correspondeat principiis) media con. fervandi mutuam banc correfpondentiam & unio. nem fecundùm antiquum fiftema) vicinitate mutuifque ftrictè conjunctis inceffibus tam neceffarias in oblivionem pofuerit. Qua de caufa fincerè fummuquo affectu & benevolentia, quam femper ergà banc Rempublicam conftanterque confervat, ad

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