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dans le Commerce, puifqu'elles y trouvoient des conceffions, qui leur étoient particulieres, communiquées aux fujèts de l'Empereur, puifqu'elles y trouverent la Compagnie d'Oftende garantie contre quiconque entreprendroit d'en troubler le Commerce: l'importance de cette pièce nous engage à la raporter en Latin & en François.

Traité de Commerce entre Sa Majefté Imperiale Catholique Charles VI.& Sa Majefté Roïale & Catholique Philippe V. conclu à Vien

ne.

In Nomine Sanctiffi- Au nom de la très fainma & individuæ te indivifible Tri

Trinitatis.

ART. I.

nité.

ART. I.

VIgore Pacis inter EN vertu de la Paix

Suam Majeftatem Cæfaream Catholicam, & Suam Majeftatem Regiam Catholicam, ftabilita, omnibus utriufque Earum Subditis, cujufcunque ftatus, qualitatis, aut conditionis exiftant, licitum erit adire, proficifci, morari in Regnis Provinciis, ac Ditionibus eorum qui

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il

concluë entre S. Maj. Imp. & Cath. & S.M. R. & Cath. fera permis à tous les Sujets de l'an & de l'autre, de quelque état, qualité & condi tion qu'ils foient d'aller, fortir & demeurer dans généralement tous les Royanmes, Provinces & Païs de leurs dépendances,

avec

buslibet cam omnimodâ avec toute forte de li

libertate, abfque quod ad id opus fit peculiaribus Literis Patentibus, Salvo - Conductu, aut alia fpeciali licentid, fola Pacis publica tione ad id fufficiente, & ejusmodi requifita Supplente.gaudebuntque reciprocè terra, mari. que ea ipfa protectione publicâ, tam quoad perfonas, quàm in fuis negotiis, quâ aliâs naturales eorum Subditi fruuntur in omnibus &per omnia citrà omnem metum aut periculum ullius præjudicii aut damni, juxta ac per præfentem Tractatum conventum eft.

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berté & fûreté fans qu'à ce fujèt il foit befoin de Lettres Patentes particulieres, Sauf-conduit, ou autre permiffion spéciale; la leule publication de la Paix y étant fuffifante, & fuppléant à tout ce qui peut être requis à cet égard; & ils jouiront réciproquement par Terre & par Mer, tant par raport aux Perfonnes, qu'à leurs affaires, de la même protection publique dont jouiffent leurs Sujèts naturels en toutes choses & à tous égards, fans aucune aprehenfion ou danger d'aucun préjudice & dommage, felon qu'il eft convenu par le préfent Traité.

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Provincias abfque ulla alia præviè petita licentia reciprocè frequentandi, verum in eos liberè, amicè que admittentur, iifque fubminiftrabuntur pro jufto pretio omnia ea, quibus five pro neceffaria annona five Navium reparatione, aut alios in ufus opus babebunt quo fe Mari tutò committere poffint, abfque quod à dictis Navibus ulla qualiacunque jura, aut impofitiones fub quocunque demum mine, aut titulo exigi poffint, quod ipfum & pro Indiis Orientalibus cautum efto, ita tamen, ut ne ullum in illis Commercium exerceant vel quidquam fibi, exceptis Victualibus iifque rebus, quibus pro Navium reparatione, earumque inftructu indigent comparare valeant.

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III. Quod Naves Bellicas attinet. cum eadem anfam fequioris Tom. II. Sus

Rades, Golfes & Provinces, fans en avoir préalablement démandé la permiffion: Ils y feront auffi admis avec liberté & comme amis ; & il leur fera fourni à jufte prix toutes les chofes dont ils auront befoin, soit pour les vivres néceffaires, foit pour la réparation des Navires, ou autres ufages, pour pouvoir fûrement fe mettre en Mer, fans qu'il puiffe être exigé defdits Navires aucune forte de Droits ou d'Impôts fous quelque nom ou titre que ce foit; ce qui fera auffi obfervé pour les IndesOrientales, en telle forte neanmoins qu'ils n'y exerceront aucun commerce, & ne pourront y acquerir quoique ce foit outre les vivres & autres chofes néceffairespour la réparation & l'équis page des Navires.

III. Pour ce qui régarde les Navires de Guerre, comme ils

I

pour

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fufpicionis, iifdem in greffus in Portus & Sinus minus munitos prohibitus efto, nifi fortè ad evadendam tempeftatem Maris aut hoftium infidias illuc confugere compellerentur, quæ tamen, ceffante hoftili periculo, aut fedata Maris tempeftate, ubi fefe de rebus fibi neceffariis providerint, abfque ulteriori morâfe inde recipient, neque plures numero fimul & unà è Claffiariis è Navi in terram emittent, quam Magiftratus aut Prafectus loci iis permiferit, itaque fe fe in omnibus gerent, ut omnis metus juftus, aut finiftra fufpicio ab iis abfit, quod in Indiis Orientalibus, in quibus præ aliis lucis diffidi magis folet, præprimis obfervandum erit.

pourroient facilement donner lieu à des foupçons ulterieurs, il leur eft défendu d'entrer dans les Ports & Golfes peu fortifiez, à moins que par occafion ils ne foient obligez de s'y refugier, pour éviter la tempête, Ou les embûches d'Ennemis ; auquel cas le danger de l'Ennemi étant ceffé, & la tempête paffée dès qu'ils fe feront pourvûs des chofes néceffaires, ils fe retireront fans delai Ils ne mettront point à terre plus grand nombre de gens de l'équipage du Navire, que le Magiftrat ou Gouverneur du lieu ne le leur permettra; & ils fe comporteront en toutes chofes de maniere qu'il n'y ait aucun fujèt de jufte crainte ni de fourçon delavantageux, ce qui doit principalement être obfervé aux IndesOrientales,où la défiance eft plus ordinaire qu'en tous autres LiIV.

IV.eux.

IV. Præmiffis non obftantibus, Naves Armata feu Præfidiarie pradas inimicis ereptas plená fecuritate in dictos Portus invekere, eafque pariter inde reducere poterunt, abfque folutione ullius Vectigalis, aut Portorii, nifi fortè petita prius ac obtenta facultate, eas in totum vel pro parte in illo loco "divendere vellent, quo cafu ea ipfa, de quibus infrà circà merces con ventum eft, vectigalia perfolvent.

V. Naves onet arie feu Mercatoria, cujufcunque magnitudinis ee fint, que portum aliquem ob inclementiam Maris, five ob hoftilem infestationem, five alia quacunque de caufa ingredientur, Præfectu Loci litteras falvi conductus, litterafque maritimas fuas juxta formulam infrà infertam conceptas exhibebunt,

વૃક્ષને

IV. Nonobftant ce que deffus, les Navires armez ou de Convoi, pourront en pleine fûreté amener dans lefdits Ports les Prifes faites fur les Ennemis & auffi les en retirer," fans payer aucun Droit d'impofition ou de Port; à moins qu'il n'arrivât qu'après en avoir démandé & obtenu la permiffion, ils ne vouluffent vendre les Prifes en tout ou en partie dans le même lieu, auquel cas ils payeront les Droits dont on eft ci deflous convenu à l'égard des Marchandifes.

V. Les Navires de charge ou Marchands, de quelque grandeur qu'ils foient, qui à raifon de la rigueur de la Mer, ou du danger des Ennemis, ou pour quelque autre caufe que ce foit, entreront dans quelque Port, exhiberont au Gouverneur du Lieu les Lettres de Sauf-conduit & leurs Lettres I 2

de

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