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En fecond lieu, que par le Traité de la Trêve pour 12, ans conclu à Anvers en 1609. ils n'ont point aquis d'autre titre pour ce Commerce, que celui qui leur apartenoit d'ancienneté par le Droit de la Nature & des Gens.

En 3. lieu, que les Articles . & 6. du Traité de Paix fait à Munfter l'an 1648, ne renferment qu'une Convention réciproque entre les Caftillans & les Efpagnols d'une part, & les Sujets des Etats Généraux des ProvincesUnies de l'autre part, fans enveloper les Su jets de ces Pays-bas préfentement Autrichiens.

En 4 lieu, que le dernier Traité de la Barriere conclu à Anvers en l'an 1715. ne confirme celui de Munfter, qu'aux Articles, qui concernent le Commerce interne entre les Sujèts de Sa Majefté Imperiale & Cath. dans les Pays bas Autrichiens & ceux des Provinces-Unies, & nullement celui des Indes, dont il n'y eft fait la moindre mention, ni des Articles qui concernent les Caftillans & Efpa gnols.

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Et que partant les Habitans de ces mêmes Païs, fpecialement les Brabançons fe font confervez jufques à préfent leur ancienne li berté & le Droit des Gens, tant moderne qu'ancien, d'exercer le Commerce & la Na vigation aux Indes en tous lieux neutres & independans, où il eft libre aux autres Nations de negocier.

Etant inconteftable que les Peuples defdits Païs par le non ufage du fafdit Droit, n'en ont rien perdu, fuivant la Jurisprudence tirée

de

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de la Loi 22. ff. de viâ publicâ, Viam publicam populus non utendo amittere non poteft,

Extrait de la Joyeuse Entrée de Sa Majefté Imperiale & Catholique en Langue Brabançonne.

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Tem dat Syne voorfz. Majefteyt hem nimmermeer ALS HERTOGE VAN BRABANT ENDE VAN LIMBOURGH, ende om faecken wille der Heerlyckheyt der felve Landen aengaende, verbinden en fal met yemanden, Oorloge aen-te-nemen noch Pandinge te doen, oft te doen doen op yemanden, HET EN ZY BY RAEDE, WILLE, ENDE CONSENTE VAN SYNE VOORSZ. MAJESTEYT STEDEN ENDE LANDE VAN BRABANT, ende dat Syne voorfz. Majefteyt egeene andere faecken geloven noch bezegelen en fal, daer fyne Landen, Palen oft Steden, oft eenige van ben van den Lande voorfz. oft de Rechten, Vryheden ende Privilegien gekrenckt, vermindert, oft daer Syne voorfz. Majefteyts Landen ende onderfaeten der felver mede befchaedicht fouden mogen worden in eeniger manieren.

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V. Ende fullen alle de gene die Syne. voorfz. Majefteyt oft fyne Naerkommelingen, Rae den, oft Secretariffen zyn fullen, eer fy hun van bunnen Raedtfchappe oft Officien onderwinden fallen mogen, by fulcken bulde, trouwe ende eedt, als fy fyne voorfz, Majefteyt oft fyne Naerkommelingen gedaen fullen hebben, fyne voorfz. Majefteyts drye Staeten, tot fynder gemeynts Landtsbehoef, geloven ende teefeggen, dat fy nimmer

meer

meer daer by, noch daer over komen en fullen, brieven Schryven,teeckenen noch bezegelen, darr eenige van Syne voorfz. Majefteyts Landen, Steden, Sloten, Lieden, Renten oft Heerlyckheden te water oft te lande, in defe zyde oft in geen zyde der Maeze liggende, verfet, beleent, verkocht, vervrempt, verkort, befwaert, noch eenighfints bekommert, wegb gegeven, oft quyt-gefehouden fullen worden in eeniger manieren, 'T EN SY BY CONSENTE DER DRYE STAlten

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XIII. Item dat Syne voorfz. Majesteyt alle fyne Onderfaeten ende goeden Luyden fyns Landts ende Steden van Brabant, ende van Overmaeze peyfelyck ende vredelyck in den Lande van Hollant, Zeelant, ende allen ANDEREN LANDEN, SAL HOUDEN VAERENDE ENDE VLIE

TENDE LOS ENDE VRY, op hunnen gerechten Thol foo fy van oudts geploogen hebben, dat voorts by alle fyne Onderfaeten ende goeden Luyden fynre Steden ende Lande voorfz. fal houden in allen Landen vaerende ende vlietende ende wederomme keerende los ende vry van allen fchulden, ende geloften, die by oft fyne Voorfaeten fchuldigh mogen zyn, oft gelooft hebben, oft die by naermaels Sebuldigb zal zyn, ende geloven.....

Quoique l'on dit, que l'on fit,ou que l'on écrivît en faveur de cette Compagnie,elle étoit menacée d'une revolution qui ne paroiffoit pas éloignée,lorfque le Congrès de Cambrai étant rompu, on vit éclore un Traité, qui fans doute avoit été négocié pendant le Congrès même, non à Cambray certainement, mais de Cour à Cour, par le canal de quelques intrigans; celuidont on fe fervit, comme d'une perfonne non

fuf

fufpecte, fut le Baron de Ripperda, né dans une des Provinces-Unies, élevé dans les emplois de la République, & qui étant fon Ambaffadeur à Madrid, avoit renoncé à fa patrie pour s'attacher au fervice du Roi Catholique, où il feroit resté inconnu fans la hardieffe de cette entreprise qui lui réüffit, & dont le fuccès lui mérita par degré la Dignité de Duc, puis de Grand d'Efpagne, enfin de premier & d'univerfel Miniftre, pofte qu'il occupa jufqu'à ce que la politique voulut qu'on l'en renverfat. C'est donc lui qui doit être confideré comme le principal Agent du Traité de Vienne, qui réünit l'Empereur avec le Roi d'Efpagne d'une maniére fi intime, que l'on peut douter que jamais les Princes d'Autriche qui ont été fur le Trône d'Espagne aient été auffi unis avec la Cour de Vienne. Voici ce Traité.

Traité de Paix entre l'Empereur CHARLES VI. & le Roi d'Espagne PHILIPPE V. conclu à Vienne le 30. Avril 1725.

Soit

Au Nom de la Très-Sainte Trinité.

Oit notoire à tous & un chacun à qui il apartient, ou peut apartenir, qu'à la fin de l'année 1700., en laquelle Charles II. de glorieufe memoire, Roi Catholique d'Espagne & des Indes, étoit decedé fans Enfans, il s'eft élevé, au fojet de la Succeffion aux Royaumes de ce Prince, une longue & fanglante Guerre entre le Séréniffime & Très-Puiffant

Prince & Seigneur Leopold, Empereur Romain, Roi de Hongrie & de Babeme, Archiduc d'Autriche, &c., de bienheureufe memoire, d'une part, & le Séréniffime & Très-Puiffant Prince & Seigneur Philippe V., Roi Carholique d'Efpagne & des Indes, avec l'affiftance du Séréniffime & Très-Puiffant Prince & Seigneur Louis XIV., Roi de France, d'autre part, dans laquelle Guerre font enfuite entrez l'Empire Romain, le Séréniffime & Très-Puiffant Prince Guillaume III, Roi de la Grand-Bretagne, après lui la Séréniffime Princeffe Ame, fon Succeffeur au même Royaume; & les Hauts & Puiffans Seigneurs Etats Généraux des Provinces-Unies: Que la Guerre étant finie entre eux en l'année 1713. à Utrecht, & celle entre le Séréniffime & Très-Puiffant Prince & Seigneur Charles VI, Empereur Romain & l'Empire d'une part, & ledit Roi de France d'autre part, étant ceffée par la Paix concluë à Bade en 1714. Enfin, la Guerre entre Sa Majesté Imperiale & Catholique, & Philippe V., Roi Catholique d'Elpagne & des Indes, a été pacifiée par l'Acceffion au Traité de Londres, figné le 2. Août (N.St.) où 22. Juillet (V. St.) & par l'Acceptation des Conditions propofées à l'un & à l'autre, à la referve de certains Ar. ticles qui étoient reftez indecis entr'eux, lefquels ont été portez à la décifion d'un Congrès particulier, ouvert à Cambrai, fous la Médiation du Séréniffime & Très-Puiffant Prince Louis XV., Roi de France, & du Séréniffime & Très Puiffant Prince George, Roi de la Grande-Bretagne: Et d'autant que les Plénipotentiaires de toutes les parties, qui ont été envoyez à ladite place, ont travaillé in

fruc

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