Oeuvres de Camille Desmoulins, Volume 2Dubuisson & Cie, 1866 |
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appelle armes assez aurait Bastille besoin c'était Camille cent cher chose citoyens clergé cœur comité commune côté coup cour crier crimes curé d'autres d'être Danton demande députés dernier DESMOULINS devant Dieu digne dire disait district donner enfin ennemis Est-ce faisait femme fils françaises gardes général gens heures heureux hommes j'ai jeté journal jours juger justice l'abbé l'Assemblée nationale laisser Lanterne lettre liberté libre lieu livres Louis XVI Lucile main marquis ment mère mieux mille monde montre mort motion n'ai n'avait n'en nation Necker nommé nuit Palais-Royal Parisiens parler passer patriotes payer pense père personne peuple place plaisir porte pouvait premier présenter président presse prince pris provinces public qu'à qu'un raison République reste révolution rien royale s'est s'il Saint semble sent serait seul soldats tête tiers tion tour trouve venir Versailles veto vieux ville Vive voilà voulait voyant vrai
Popular passages
Page 145 - État, puisque la proposition contraire est une vérité du droit des gens, que la flatterie a quelquefois attaquée, mais que les bons princes ont toujours défendue comme une divinité tutélaire de leurs États.
Page 127 - LE sommeil bienfaisant a suspendu mes maux. On est libre quand on dort; on n'a point le sentiment de sa captivité : le ciel a eu pitié de moi. Il n'ya qu'un moment , je te voyais en songe , je vous embrassais tour à tour, toi, Horace et Durousse qui était à la maison ; mais notre petit avait perdu un œil par une humeur qui venait de se jeter dessus , et la douleur de cet accident m'a réveillé.
Page 128 - Lolotte, par nos amours éternelles, envoie-moi ton portrait; que ton peintre ait compassion de moi, qui ne souffre que pour avoir eu trop compassion des autres ; qu'il te donne deux séances par jour. Dans l'horreur de ma prison, ce sera pour moi une fête, un jour d'ivresse et de ravissement, celui où je recevrai ce portrait. En attendant, envoie-moi de tes cheveux, que je les mette contre mon cœur, ma chère Lucile ; me voilà revenu au temps de mes premières amours, où quelqu'un m'intéressait...
Page 130 - ... un conspirateur! Socrate but la ciguë; mais au moins il voyait dans sa prison ses amis et sa femme. Combien il est plus dur d'être séparé de toi ! Le plus grand criminel serait trop puni s'il était arraché à une Lucile autrement que par la mort, qui ne fait sentir au moins qu'un moment la douleur d'une telle séparation; mais un coupable n'aurait point...
Page 128 - Lucile ! me voilà revenu au temps de nos premières amours, où quelqu'un m'intéressait par cela seul qu'il sortait de chez toi. Hier, quand le citoyen qui t'a porté ma lettre fut revenu :
Page 130 - Lolotte, et à qui tu l'as accordé, parce que tu sais que mon cœur, malgré ses faiblesses, n'est pas indigne de toi ; c'est moi que des hommes qui se disaient mes amis, qui se disent républicains, jettent dans un cachot, au secret, comme un conspirateur.
Page 132 - O ma chère Lucile, j'étais né pour faire des vers, pour défendre les malheureux, pour te rendre heureuse, pour composer, avec ta mère et mon père, et quelques personnes selon notre cœur, un Otaiti.
Page 126 - Mais je vais passer tout le temps de ma prison à t'écrire ; car, je n'ai pas besoin de prendre ma plume pour autre chose et pour ma défense. Ma justilication est tout entière dans mes huit volumes républicains.
Page 135 - C'est cette nuit, la nuit fatale. Mon Dieu! s'il est vrai que tu existes, sauve donc des hommes qui sont dignes de toi. Nous voulons être libres.
Page 131 - Il ne me fut fait que cette question : Si j'avais conspiré contre la République. Quelle dérision! et peut-on insulter ainsi au républicanisme le plus pur! Je vois le sort qui m'attend. Adieu, ma Lucile! ma chère Lolotte, mon bon loup; dis adieu à mon père. Tu vois en moi un exemple de la barbarie et de l'ingratitude des hommes, Mes derniers moments ne te déshonoreront pas.