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DE MURIER (Hon. Pierre), élu le 14 janvier 1633, exerçait encore sa charge le 13 août 1636.

BACUET et GAINIER, 10 janvier 1638 et 7 janvier 1641.
Sarde et DENERIA, 25 juin 1641 à la fin de 1643.
BACUET (Augustin), du 1er janvier 1644 à la fin de 1646.

GRINGALLET (Joseph), membre du Conseil des Deux-Cents, 1647 à la fin de 1649; il mourut le 24 octobre 1670.

MUSSARD (Jean), du 1er janvier 1650 à la fin de l'année. BACUET (Augustin), janvier 1651 à décembre 1652. BINET (Augustin), du 28 janvier 1653 à la fin de l'année. BACUET et BINET, associés, 1654 et 1655. CAPITEL (André) et DESPONS, 5 janvier 1657. EMERY (André), 3 janvier 1665 au 11 mai 1674. MARCET (Paul), élu le 25 ou 26 juin 1677. EMERY (Jean), 8 mars 1678 au 23 octobre 1689. CAMP (David), prêta serment le 27 septembre 1692. EMERY (Jean), 28 décembre 1701 au 21 juillet 1702. MARCET (Jacques), 10 décembre 1707 et 2 mars 1708. Du ROVERAY (Jean-Pierre), 26 août 1709. - Le 3 avril 1710, la Chambre des comptes le chargea de l'entreprise de la monnaie, JeanClaude MANGEOT étant monnayeur pour la Seigneurie.

DU ROVERAY (Jean-Pierre), du 14 août 1714 au 12 juin 1716. — Depuis le mois de septembre 1720 jusqu'en 1726, la Chambre des comptes reprit la fabrique de la monnaie, commettant à cet objet son secrétaire Louis MARCOMBE OU MALCOMBE.

PATRI et fils, 8 juillet et 28 novembre 1726.
PATRI (Jean-François), 1er janvier et 9 décembre 1729.
COLLAVIN (Pierre-Antoine), du 4 février 1730 au 5 avril 1731.
GIROD (Jean-Jacques), 19 mai et 3 octobre 1750. Il rendit ses
comptes le 9 février 1751.

GRESSET (Jean), 8 juillet 1754, 20 mai 1760 et 16 mars 1765.
TERROUX (Estienne et fils), du 28 juin 1765 à 1772.
GRESSET (Jacques), du 27 décembre 1774 au 5 janvier 1785.
BINET (Paul), du 15 octobre 1787 à 1795.

DARIER (J.-P. et fils), du 2 mai 1795 au 3 novembre 1797. Nous avons vu qu'au seizième siècle la monnaierie fut établie près du pont du Rhône; le local qu'elle occupait était l'ancienne chapelle de Notre-Dame des Florentins, que l'on décora d' « vng pourtraict de la maniere pour fabriquer la monnoye attaché au pillier près le portail » et des « armoiries de Gencue en vng tableau pour enseigne de la monnoye; » au commencement du dix-huitième siècle, le balancier et la fonderie étaient à Saint-Aspre, soit dans le bâtiment du viel arsenal, près de l'église de Saint-Germain; en 1717 les balanciers furent placés à l'Hôtel-de-ville, et vers 1750 la fonderie fut transférée dans un bâtiment du bastion de Hollande, mais la frappe continua d'avoir lieu à l'Hôtel-de-ville jusqu'en 1785, époque où l'atelier fut transporté à Vandœuvres, chez Gresset, alors maître de la monnaie; plus tard on trouve une partie des ateliers sur le boulevard, devant la contre-garde de Rive; à dater de 1797, et en suite de l'arrêté du 11 mars, la monnaierie fut transportée dans le pavillon du couchant de la caserne, construite dans le bastion de Hollande.

Ce n'est guère que depuis le commencement du dix-septième siècle que l'on frappa la monnaie au balancier; auparavant les grosses pièces étaient forgées au marteau et les petites recevaient leurs empreintes au moyen d'un moulinet, espèce de machine à cylindre, inventée en 1688 et encore employée, concurremment avec le balancier, dans le courant du dix-huitième siècle.

GUILLAND (Louis), 1539.

Graveurs.

DROZ (Jean), de 1540 à 1555.
DESARS (Aimé), de 1564 à 1570.
BARTHOLOMI (Henri), de 1571 à 1588.

DE NERIA (Amy), 1587.

ROYAUME (Isaac), essayeur de la monnaie le 9 février 1607, encore nommé en cette qualité le 12 mai 1615, fut chargé par la Chambre des comptes, le 4 mai de l'année suivante, de graver les coins des pièces de 4 et de 8 deniers, et le 15 février 1623 de faire la gravure du sceau de la Justice.

ROYAUME (Pierre, l'aîné), de 1642 à 1674.

DASSIER (Domaine), reçu et assermenté en juillet 1677.

DASSIER (Domaine et Jean son fils), 23 juin 1711.

DASSIER (Domaine), mentionné seul le 5 octobre 1714.

DASSIER (Jean), mentionné seul en août 1720.

DASSIER (Jean et Paul), 1725 et 1729.

DASSIER (Jean), de 1750 à 1763; il mourut le 15 novembre de cette année.

DASSIER (Jean-Antoine), de 1763 à 1780.

ROBIN (Philippe), membre du Grand Conseil, nommé graveur de

la monnaie le 1er avril 1780; il mourut le 12 octobre 1792.

WIELANDY (Charles), nommé en suite d'un concours ouvert l'an II de l'Égalité (1793); mort le 10 février 1837.

BONNETON (Théodore), 1794.

Les graveurs de la monnaie percevaient comme prix de leurs coins, outre un traitement fixe de cinq cents florins par an, trois sols par marc des pièces frappées. En 1715, et à l'occasion de la frappe des Vingt-et-un-sols, Dassier réclama, outre son salaire et trois cents florins de loyer qui lui avaient été précédemment accordés, un droit plus élevé, qui fut fixé à quatre sols, et dès 1722 la Seigneurie déchargea le graveur de la trempe des coins, pour laquelle elle paya dès lors un droit variant d'un sol six deniers à deux sols six deniers par marc. En 1795, Wielandy jouit encore des trois sols par marc et reçut de plus une gratification particulière, n'ayant pas eu le privilége exclusif de la gravure de tous les coins. (Registre de la Chambre des comptes, aux 5, 6, 19 et 27 juin.) L'émolument des graveurs était payé par le Maître, qui donnait encore trois sols au Général, autant au Garde et à l'Essayeur, moyennant cette taxe qui constituait le brassage, et l'acquittement des droits seigneuriaux, le Maître pouvait émettre à son profit la quantité de monnaie qui lui était indiquée, en observant le titre et la taille imposés.

V.

DESCRIPTION DE QUELQUES MÉDAILLES RELATIVES A L'HISTOIRE DE GENÈVE.

Évêques de Genève.

Pierre de la Baume.

1. Médaille frappée par la Communauté de Genève en l'honneur de ce prélat et au sujet de la prise de possession du siége épiscopal. On ne connaît aucun exemplaire de cette médaille, qui fut certainement exécutée, car dans sa séance du 16 janvier 1523 le Conseil en reçut comme échantillon deux frappes, l'une décorée de peintures et de dorures, l'autre seulement peinte, et il ordonna que, nonobstant la dépense, on fît les plus belles pour l'honneur de l'évêque et de la ville (1).

(1) Dans son Schweizerisches Münz- und Medaillenkabinet (Bern, 1780), de Haller donne (n° 2215), comme se rapportant à Amédée VIII, et par conséquent à l'évêché de Genève, une médaille portant à l'avers un buste avec la lé Saint François de Sales.

2. Av.: Le buste du prélat. Lég.: B. FRANCISCVS DE SALES EPISC. ET PR. GEBENNENSIS INSTITVTOR ORD. VISITA. Ex.: 1652. - Rev.: Un écusson orné des insignes épiscopaux. Lég.: FORTIS VT MORS DILECTIO DVRA SICVT INFERNVS EMULATIO. [H (1), n° 2216].

3. Av.: Le même buste. Sig.: A. H. Lég.: SANC. FRANCISCVS DE SALES EPISC. GENE. -Rev.: Le buste de la sainte Vierge. Lég.: SANC. MARIA MATER DEI ORA PRO N. Sig.: A. H. Médaille ovale. (H, n° 2216 a, t. II, p. 535].

4. Av.: La canonisation du saint. Lég.: FRANC. SALESY. Ex.: APOTHEOSIS. - Rev.: Le buste du pape. Lég.: ALEXAND. VII. PONT. MAX. 1665. Sig.: G. M. prob. Mola. [H, n° 2217].

5. Même avers qu'à la précédente. - Rev. Les saints Pierre et Paul avec les insignes de la puissance papale; dans le haut le SaintEsprit sous la forme d'une colombe. Lég.: BENEDICENS CORONE BENIGNITATIS SVE AN. VIII. [H, n° 2218].

6. Av.: Le pape siégeant au milieu de ses cardinaux; dans le haut le Saint-Esprit comme sur la médaille précédente. Lég.: BEATO FRANCISCO EPISCOPO INTER SANCTOS (sic) RELATO. - Rev.: Le buste du pape. Lég.: ALEXAN. VII. PONT. MAX. A. X. [H, n° 2219].

7. Même avers qu'à la précédente. - Rev. Le buste du pape. Lég.: ALEXAN. VII. PONT. MAX. AN. XI. Sig.: G. м. [H, n° 2220]. 8. Av.: Le même. - Rev.: Le buste du pape. MDCLXV. Sig.: G. M. Lég.: ALEXAN. VII. PONT. MAX. AN. ΧΙ. [H, n°2221].

9. Av.: Le buste. Lég.: SANC. FRANCISCVS. D. SAL. EPIS. GENE. - Rev.: Saint Luc peignant. Lég.: S. LVCA. EVAN. Mod.: 12 lig. (Br.) [M].

10. Restauration de la chapelle des Allinges. Av.: Saint François prêchant; à sa voix deux hommes dressent une croix. Lég.: st FRANÇOIS DE SALES P. P. N. - Rev.: Vue des ruines et de la chapelle. Lég.: SOUVENIR DES 14 7bte 1594 ET 1836. (Laiton.) Mod.: 12 lig. [LD].

gende, B. AMADEVS DVX SABAVDIAE III, et au revers le buste du pape, légende, INNOC. XI. PONT. MAX.; mais cette pièce paraît avoir été frappée en l'honneur d'Amédée le Bienheureux, prince célèbre par sa piété, mort en 1472, et qui fut le troisième des princes de la maison de Savoie qui ait porté le titre de duc.

(1) Nous indiquerons, dans ce catalogue, les médaillers et les ouvrages où se trouvent les médailles les plus rares, par les abréviations suivantes: Ouvrage cité de Haller [H]; médailler du Musée de Genève [M]; id. de M. le docteur Coindet [C]; de M. Le Fort-Naville [LF]; de M. Lullin-Dunant [LD]; de M. Revilliod-Fæsch [R], et de M. Serre [S].

Alliances avec la Suisse.

Anciennes alliances.

11. Médaille d'argent ou de vermeil, généralement cordonnée et quelquefois coloriée (1). Voy. p. 45 n. Mod.: 22 lig., sans le cordon [M]. Cette médaille, sans date, fut probablement frappée en 1584. 12. Médaille de 1586. Voy. p. 45 n. (Br.) Mod.: 17 lig. [M]. 13. Av.: La Clef et l'Aigle surmontée du monogramme de Jésus dans le soleil et du millésime 1692. Leg.: * RESPUBLICA GENEVENRev.: Écus de Zurich, Berne et Genève, avec le même cimier et pour devise: TRIA PROTEGIT vnvs, en exergue. (Or et arg.) Mod.: 22 lig. [M]. Cette médaille fut distribuée aux officiers suisses en garnison à Genève (R. des 8 et 13 juin 1692); en 1695, dix médailles semblables, pesant 17 onces, furent frappées, et en 1696 on en battit neuf d'or et vingt-huit d'argent pour le même sujet; ces dernières furent délivrées le 19 juin 1697.

SIS

14. Av.: Vue de Genève avec la légende genevoise et les mots : GENEVA CIVITAS. - Même revers que la précédente. (Or et arg.) Mod.: 22 lig. [M].

Pacte fédéral.

15. Écu de la Confédération. Lég.: SCHWEIZERISCHE EIDGENOSSENSCHAFT. Ex.: MDCCCXv. Rev.: TREUE UND EHRE, dans une couronne d'olivier. (Arg.) Mod.: 13 lig. [LD].

Agrégation à la Suisse.

16. Av.: La Suisse reçoit Genève dans le sein de la Confédération, et un génie ajoute le nom de cet État à ceux des autres cantons. Lég.:

(1) L'usage d'augmenter la richesse des médailles par la dorure et les couleurs fut propre au seizième et au dix-septième siècles; nous avons vu que la médaille faite en 1523 pour l'évêque Pierre était décorée de cette manière; celle qui fut frappée au sujet du dauphin, fils d'Henri IV, en est encore un bel exemple: à l'avers les bustes du roi et de Marie de Médicis sont représentés au naturel avec la légende, HENR. IIII. R. CHRIST. MARIA. AVGVSTA., et au revers Henri en costume de guerrier et Marie revêtue en Minerve se donnant la main; entre ces deux figures un enfant, près duquel est un dauphin, essaie le casque du roi, tandis qu'un aigle lui apporte la couronne. Lég.: PROPAGO. IMPERI. Ex.: 1605. Mod.: 29 lig. C.

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