Grammaire Nationale, mife à la portée de tout le monde, enrichie d'un Cours complet de mets qui manquoient depuis long-temps à notre Langue, ou que la Conftitution a néceffités. La Soufcription en eft ouverte depuis le 1er. Août, chez l'Auteur, Boulevart de la Reine, à Verfailles, No. 25 ; & à Paris, chez Nyon jeune, Libraire, place du Collège des quatre Nations. L'Auteur engage les perfonnes qui veulent, avant que de foufcrire, connoître & la nature de l'Ouvrage & le mode de la Soufeription, à fe procurer une Brochure qu'il a adreflée à l'Affemblée Nationale, intitulée: Avantage de l'étude approfondic de la Langue Françoife, & moyens de la perfectionner, &c. laquelle fe yend chez lui, & chez tous les Mds. de Nouveautés.' Cette efpèce d'adreffe eft d'autant plus néceffaire, qu'étant da même format que la Grammaire Nationale, elle pouria & devra être adaptée à chacun des cxemplaires. On trouvera aux mêmes adreties que ci-deffus, le Manuel des Enfans, da même Auteur. Les Auteurs de l'Atles National de France ort cu l'honneur de préfenter au Roi & à M. le Dauphin les quatre Cartes topographiques des Départemens du Loiret, de Loir & Cher, de I'Yonne, & de l'Aube; Sa Majefté, fatisfaite des foins que les Auteurs apportent à l'exécution de cet Ouvrage, leur a témoigné l'intérêt qu'Elle y prend en l'honorant de fix Soufcriptions. Ces Cartes font maintenant en vente; les Soufcripteurs font priés de les envoyer retirer au Bureau de l'Atlas National, rue Serpente, No..15, au Cabinet Bibliographique, rue de la Vieille Monnoie, No 12; & chez Vignon, rue Dau- Loire. Le prix de chaque Carte de Département eft On foufcrit aufli chez M. Licnard, Notaire LABAT, connu depuis long-temps pour tenir en carton; Annonce qu'on a voulu les contrefaire, & qu'il en a reçu des plaintes de la part de perfon- nes qui les croyoient tirées de fon dépôt. Il prie ceux qui défireront en faire ufage, de lui écrire, Le Dépôt eft chez M. Labat, Mdi-Tapiffier, rue de la Roquette, Cour des Moulins, Faux- MERCURE HISTORIQUE ET POLITIQUE DE BRUXELLES. ALLEMAGNE. De Vienne, le 30 Juillet 1790. AVANT sa mort, le Feld-Maréchal de Laudhon appela auprès de lui les Officiers Généraux de l'armée, et les principaux de l'Etat-Major: en leur faisant ses derniers adieux, il leur recommanda l'attachement à leurs devoirs, la fidélité envers leur Souverain, et le zèle du service. L'armée entière a pleuré ce Guerrier, dont la simplicité, la valeur et l'intelligence avoient mérité au plus haut degré la confiance et l'amour du Soldat. Le Roi a été très-affecté de cette perte, et a témoigné ses regrets et son estime pour M. de Laudhon, en assurant à sa Veuve une pension de 4000 No. 33. 14 Août 1790. E florins, outre les revenus dont jouissoit le Feld-Maréchal en qualité de Grand Croix de l'Ordre Militaire de Marie-Therèse. Lorsque la Baronné de Laudion a rendu les marques riches de cet Ordre, S. M. lui a fait présent d'une somme de 30 mille florins. Ces récompenses trés-justes étoient encore néces saires, car le désintéressement de M. de Laudhon, mauvais courtisan, ne lui avoit jamais permis de s'occuper de sa fortune. Son nom restera au Régiment d'Infanterie dont il étoit Propriétaire, et dont le Roi a nommé Colonel en second le Baron de Laudhon, Neveu et Aidede-camp du Feld-Maréchal. Le Mausolée, qui sera placé à Haddersdorf, sur le tombeau du Maréchal de Edudhon, a été fait de son vivant; il supporte la statue de ce Héros, tenant à la main un livre ouvert, sur lequel se trouve l'inscription suivante choisie par, M. de Landhon lui-même: Commemo ratio mortis, optima philosophia. Nous ne pouvons rien encore assurer de certain touchant le résultat des Conférences de Reichenbach. Depuis l'arrivée de deux Courriers, le 19, dont l'un descendit chez M. de Podewills, Ministre de Prusse, le bruit s'est répandu que les préliminaires entre les deux Cours ayant été signés le 1er. du mois, qu'on en a renvoyé d'ici la ratification à M. de Spielman, et que ce Plénipo tentiaire sera incessamment de retour. Les articles convenus ont toujours pour objet, suivant les mêmes rumeurs, la cession de 480 lieues carrées en Gallicie à la Pologne; celle de Thorn et Dantzick, à la Prusse, et les limites fixées par la paix de Passarowitz. On veut encore, qu'à la réception de ces nouvelles Sa Maj. A. ait ordonné de détacher de l'armée de Bohême et de Moravie, 20 bataillons et 10 escadrons pour les PaysBas. Jusqu'ici, néanmoins, on ne voit aucun fondement solide de ces divers rapports. Quoique l'opinion de la signature des préliminaires soit assez générale, on pense que les articles arrêtés entre les deux Cours trouvent des obstacles ailleurs, et sur-tout en Pologne où la cession de Thorn et Dantzick soulève encore les esprits. La Russie ne verroit pas d'un œil plus satisfait cet abandon, qui assureroit à la Prusse une si grande influence sur la Baltique. Quelques Personnes instruites présument qu'en conséquence de ces difficultés, le Cabinet de Berlin a renoncé à cette demande, et que les préliminaires ont un autre objet. Découvrir la vérité au milieu de ces variations et de ces conjeotures, c'est une grande tâche, et nous ne l'entreprendrions pas sans abuser probablement de la confiance des Lecteurs. D'autres vont plus loin, et pénètrent que ce Congrès de Reichenbach servira Ej |