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suivans: l'Enighet, vaisseau de ligne, sauté; la Justice et la Sophi-Magdelene, idem, pris; la Finlande, la Louise Ulrique, l'Oemhet et 'Hedvige-Charlotte, échoués et brûlés: en: tout, 7 vaisseaux de ligne. Les frégates perdues sont, la Zémire sautée, le Jaroslaw pris, et l'Uplande échouée. Ón varie dans l'évaluation du nombre des Soldats et Matelots pris ou péris.

De Berlin, le 23 Juillet.

La grande Armée, sous les ordres immédiats du Roi, est repartie en deux divisions, dont l'une est commandée par le Général de Mollendorf. Le Corps sous les ordres du Duc Frédéric de Brunswick est cantonné entre Sagan et Nauenbourg surle Bober; l'avant-garde est avancée jusqu'au delà de Sprottau.

L'armée de la basse Silésie a aussi pris ses cantonnemens. Les Gens d'armes sont à Zislau; la plus grande partie des Régimens qui composent la garnison de cette Capitale, sont à quatre milles des frontières de Bohême. Les Hussards d'Eben sont à Fiedland.

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Telles sont les dispositions topografiques du moment elles prouvent que rien encore n'est définitivement arrêté au Congrès de Reichenbach. - Aux ar ticles que nous avons rapportés anté rieurement, et sur lesquels on présu moit les Plénipotentiaires d'accord, on ajoute d'autres préliminaires. La Coar

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de Vienne céderoit à la Pologne une partie de la Gallicie, avec la ville de Brody; la Prusse auroit Thorn et Dantzick; les Turcs céderoient une partie de la Valachie et de la Servie; Choczim et son territoire resteroient aux Autrichiens; enfin, le Roi de Prusse donneroit son Suffrage Electoral au Roi Léopold pour la Couronne Impériale. — Ces prétendus articles n'existent vraisemblablement encore qu'éventuellement : s'ils étoient signés, les armées ne resteroient pas en présence.

De Vienne, le 23 Juillet.

Ce fut le 16 qu'on apporta à S. M. A. la triste nouvelle de la mort du Maré chal de Laudhon, décédé au quartier général de Neutischein des suites d'une strangurie son corps sera transporté à sa terre d'Hadersdorf, où on l'inhumer?, Ce vénérable guerrier meurt à l'âge de 78 ans, et au lit d'honneur, n'ayant jamais interrompu sa longue et périlleuse carrière, et jusqu'au dernier moment ayant donné au Souverain des preuves d'un zèle infatigable. Né pauvre, et ayant servi long-temps et durement dans les Troupes légères, M. de Laudhon, malgré un tempérament très-robuste, avoit été usé avant le temps, par ce service toujours pénible, et que le défaut de ressources rend plus accablant encore, La grandeur de cette perte a été univer

sellement sentie dans les circonstances, quoique le grand âge et les maladies de M. de Landhon nous y eussent préparés Le Maréchal de Lasey est nommé au commandement de l'armée en Moravie, dont le Général Joseph de Colloredo reste chargé par interim.

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Le Général de Vins à entamé, en Bosnie, le siége de Cettin, défendu valeureusement par les Naturels. Le Général Bubenhofen s'étant emparé, le 25 Juin, d'une hauteur d'où il commença tirer sur la place, les Assiégés firent une sortie, dans laquelle M. le Bubenhofen reçut un coup de feu fort dangereux. Le 7 de ce mois, la place tenoit toujours; in Corps d'Ottomans s'étoit avancé pour Ja soutenir.

Les Gardes Nobles ont recu l'ordre de se préparer au voyage de Francfort qui paroît fixé vers la mi-Août. Il paroît que le Roi et la Famille Royale ne se rendront pas sitôt à Bude. On continue néanmoins les préparatifs de ce dernier départ. Quoique plusieurs Gentillâtres de Hongrie aient inséré dans les instructions pour le Diplome inaugural, des articles extrava gans qui réduiroient la condition du Roi au dessous de celle d'un Roi de Pologne, la Diète ne leur donnera aucune suite, et déja les deux Chambres ont déchiré et jeté au feu cette imbécille capitulation, quedes Folliculaires étrangers nous don noient comme le vœu de la Nation.

De Paris, le 4 Août.

ASSEMBLÉE NATIONALE.

DU LUNDI 26 JUILLET.

Après la lecture du Procès-verbal, M. Malouet a présenté, au nom du Comité de la Marine, un projet de Décret qui accorde au Ministre de la Marine un million pour Ia dépense extraordinaire de l'armément de Brest, pendant le mois d'Août, et qui fixe un tarif de reduction, sur le traitement pour la table des Officiers Généraux et autres de la Marine. M. Biauzat a contesté la nécessité de ce traitement, non d'apresseslumieres, il a avoué n'en avoir aucune sur la Marine, mais sur l'autorité d'un Manuscrit qui est sous presse, et dont l'Auteur juge les dépenses de la Marine excessives. L'Opinant s'est étonné ensuite qu'on donnât une table à l'Amiral et au Vice-Amiral, et il s'est étonné encore des fortunes rapides que font les Of ficiers de la Marine, dont plusieurs ont de magnifiques Maisons de campagne auprès de Toulon.

"M. de Biauzat, a repliqué M. Malouet, pouvoit se dispenser de nous dire qu'il ne connoît pas la Marine; son discours nous l'apprenoit assez. Il ne sait donc pas encore qu'un Amiral et un Vice-Amiral ne montent pas le même vaisseau et qu'il faut une table à chacun d'eux. Quant aux fortunes. rapides, j'en connois certes bien peu, et à coup sûr la mienne n'est pas dans ce cas.

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M. Camus a fait ensuite son Rapport sur la création de nouvelles pensions, en remplacement de celles qu'on supprime. Un exorde pathétique a précédé l'énoncé des articles, adoptés presque sans aucune discussion, parce que la lassitude et l'inutilité prouvée d'aucune opposition ferment la bouche aux plus infatigables.

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ART. I. Les personnes qui ayant servi l'Etat, se trouveront dans les cas déja terminés par les Décrets de l'Assemblée, des 10 et 16 du présent mois, ou dans les cas qui restent à déterminer d'après les rapports particuliers, relatifs à chaque nature de service, obtiendront une pension de la valeur réglée par lesdits Décrets. S'ils avoient déja une pension, mais de moindre valeur que celle que lesdits Décrets leur assurent, la pension dont ils jouissoient demeurera supprimée, et elle sera remplacée par la pension plus considérable qu'ils obtiendront. "

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II. Les Officiers généraux qui, par la nouvelle organisation de l'armée, ne seront pas conservés en activité, seront regardés comme retirés; et il sera rétabli une pension en faveur de ceux de ces Officiers qui, ayant fait deux campagnes de guerre, en quelque grade et en quelque lieu que ce soit, avoient précédemment obtenu une pension."

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La pension rétablie ne sera jamais plus forte que celle dont on jouissoit. Si la pension dont on jouissoit, étoit de 2000 liv., ou plus, la nouvelle pension sera de 2000 liv. pour l'Officier-général qui aura fait deux campagnes de guerre; elle croîtra de 500 1., à raison de chaque campagne de guerre audelà des deux premieres; mais cet accroissement ne pourra porter le total au-delà de

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