Alors, au moins tous les matins, Je revenois le lendemain (Dont l'efprit n'étoit pas vulgaire ) M'affuroit l'immortalité Si je pour fuivois la carrière, Ne me comparoit qu'à Voltaire. Se vit réduite à conjurer. ΕΣ De s'arranger à l'amiable, Il faut qu'une Beauté respire : Honteux de mon acharnement.... Mais dites un mot cepeulant; Je puis facilement encore Dire en vers que je vous adore, Ces témoignages de ma flamme.... (Par M. Perchoux aîné. ) LES DEUX FRÈRES, UN Fable de Saadi. N homme pauvre avoit deux fils. Il mourut. L'aîné quitte auffi-tôt fa Province ; Le cadet cultiva l'héritage très-mince Un jour l'aîné lai dit : Pourquoi ne pas me fuivre? Ne pas faire ta cour?avce les biens que j'ai, Tu ne ferois pas obligé De travailler ainsi pour vivre. Le cadet répondit: Pourquoi Ne pas t'accoutumer aux peines que je brave? Si tu travaillois comme moi, Tu ferois exempt d'être Efclave. (Par M. Franchemont.) Explication de la Charade, de l'Enigme & du Logogriphe du Mercure précédent. E mot de la Charade eft Ferrailleur; celui de l'Enigme eft Fraife; celui du Logogriphe eft Bauf, cù l'on trouve Œuf. CHARA D E. ERATO dans f.s chaats dit fouvent mon premier; Animé par la gloire, Le Citoyen François cempofe mon entier. (Par M. Cauville.) JE ÉNIGM E. E fuis fous deux aspects aux champs & dans la ville, Tantôt en mouvement, & tantôt immobile : Dans les champs, je tiens tout de la fimple Nature; A la ville, de l'Art je reçois ma parare. Aux champs, Guillot pour moi brûle des plus beaux feux; Le Marquis dans mes bras à la ville eft heureux. Je cède dans la ville à tous les mouvemens. Au chant du roffignol, là j'unis mes accens. (Par M. l'Abbé Goffin.) LOGO GRIPHE. LAISSE-MOI quatre pieds, j'annonce la douleurs Si tu coupes mon chef, Lecteur, De l'aimable Chloé par-tout je fuis les traces, Par-tout je l'accompagne avec les Jeux, les Graces. (Par M. Cauville.) |