failliblement ceux de la raifon. Quant aux Inqui Siteurs, ur règne eft paflé; il nous faut des Médecins, des confolateurs, & non des Jongleurs & des Meiges. Je vous prédis qu'avant 1800, nous n'aurons en Europe que des Paiteurs, & que les Moines, les Chanoines, les Abbés & les Monfignors, femblables aux cornes d'Acunon n'auront pas alors un feul analogue vivant.-M... Je connais donc bien mal les Prêtres & les Fran co's.-B.... Milord, point d'épigrammes, vous etes fait pour la fonner. Songez aux Précepteurs de la Nation que vous feignez de méprifer. Seroit-il poflible que nous luffins toujours fans fruit les Ouvrages des Voltaire, des Rouffeau, des Mably & des Raynal? Les principes de ces Grands Hommes ne fe mentent-ils pas en filence depuis un demi-fiècle dans tous les efprits L'explofion fera peut-être tardive; mais elle eft. inéluctable. Le Defpotifime abattu rugira, le Fanatifme démafqué confpirera, hélas! le tout en vain; la Raifon & la Liberté élevant enfin leur têre victorieufe, régneront fur l'Europe affran chic, & la courage opiniâtre de quelques Sages triomphera de tous les Tyrans titrés & mitrés.. Mil... Je pars pour l'Italie, & j'efpère que vous ne mettrez au courant des évènemens. B.... Volontiers, Milord. Les Prophètes que je viens de vous citer les ont apperçus dis haucurs de la Philofophie, & leur vuz eft autant qu'infalible. percante Depuis cette époque, j'ai tenu ma parole à Milord M..... ; & je vois par la correfponda ce, que s'il n'eft pas né pour admirer beau coup, il doit sûrement être admiré lui-mê.re c'eft prefque un autre Milord Maréchal; i a été Miniftre, & n'a quitté fa place que parce qu'ayant, dit-il perdu la moitié de la verta Il a voulu conferver du moins ce qui lui em refloit (1). BERENGER. SPECTACLES. U THEATRETA È TEN NE Pièce Allemande, intitulée le Père de Famille, avoit fourni la petite Pièce des poux réunis, donnée fur ce Théatre avec fuccès. C'étoit une partie feulement de l'intrigue de l'Ouvrage original. C'eft d'une autre partie du même Ouvrage, que le même Auteur a tié Louife & Volfan, Comédie en trois Actes, qui vient de réuffer auli. Le fujer eft une méfalliance, combattue d'abord par le père, qui la défire enfuite lui-même, tardis que le jeune homme, quoiqu'amoureux, délibère s'il ne factifiera pas fon amour au défir de s'avancer. Du naturel dans le kyle, &c. l'intérêt de la fituation ont fait le fuccès de cette Pièce. On y a vu avec beaucoup de plaifir M. (1) On attribue ce mot à M. de Mal..... 7 Michu, dont le talent pour la Comédie proprement dite étoit bien connu, mais qu'on n'avoit pas vu depuis long-temps dans ces fortes de rôles. Madame SaintAubin a joué auffi avec beaucoup d'intérêt celui de Louife. THEATRE DE MONSIEUR. ON a donné avec peu de fuccès Il Cavaliere errante, Opéra-comique Italien, le premier Ouvrage de ce genre, qu'o air compofé exprès pour ce Théatre. L'annonce, un peu faftueufe, qui en avoit été faite, peut avoir contribué à la févérité des Spectateurs; mais il faut avouer auffi qu'on peut reprocher au Poëme de la froideur & de la monotonie dans un fujee qui pouvoit fournir au moins de la gaîté & des fituations. Le talent du Compofiteur, Il Signor Tarchi, célèbre Muficien, n'a pu triom-. pher de la défaveur du Poeme GRAVURE. Galerie de Florence & du Palais Pitti. , La se. Livraison de ce fuperte Ouvrage paroît actuellement, & ne le cède pas aux autres pour la beauté de fon exécution : elle eft compofée, comme à l'ordinaire, de 8 Eftampes dont 3 d'après les Tableaux, une d'après l'Antique, & de 4 camées ou pierres gravées, dont l'explication eft donnée de la manière la plus fatisfaifante. Cet Ouvrage eft vraiment digne des Chef-d'auvres qu'il tranfmet à la Poftérité; & fi les Arts en ont été privés fi long-temps, ils en font bien dédommagés par la perfection avec laquelle il eft exécuté. Le prix de chaque Livraifon eft de 18 liv. fur papier vélin fupcrfin. On foufcit à Paris, chez M. Lacombe, Editeur, rue de la Harpe, N°. 84, près la place St Michel. Plan géométrique du Champ de Mars, tel qu'il a été difpofé, le 14 Juillet 1790, pour la mémerable Confédération de toutes les Troupes & Gardes Nationales de France; 1.vé, defiré & gravé avec le plus grand foin. Se trouve à Paris, chez Lefelapart, Libr. rue du Roule, No. 11 près le Pont-Neuf, Chéraut, rue Saint Jacques; Journau, Hôtel de la Monnoie; & Latré, rue StJacques, No. 20. A VIS. Etat général de la France, ou la France vivante & mourante, pour l'année 1791, par M. Louis Charles de Waroquier, ci-devant Comte de Waroquier de Combles, Aide-Major de la première, Divifion aux Gardes Nationalcs Parifiennes. A Paris, ruc Git-le-Cœur, No. 18. L'Auteur de l'Ouvrage dont nous venons de tranfcrire le titre, & qui doit apprendre aux Générations futures pourquoi & comment le Royaume étoit gouverné avant fa régénération, fe propofe de tracer un nouveau tableau du fondement de cet Empire & de l'existence qu'il reçoit. Cet Ouvrage, qui fera annuel, utile à tous les Peuples régis par les Loix de l'Empire François, à toutes les Municipalités & Diftri&s, &c. contiendra, 1. les Décrets qui forment la bafe du pouvoir légiflatif, du pouvoir exécutif des Loix du Royaume, &c. 2o. La création de tous les Corps Civils & Militaires', &c. °. Le tableau nominatif de tous les Membres, da Corps lég flatif des Maifons du Roi, des Princes, des Municipalités, des Districts, des Corps Mi itaires, tant des Troupes Nationales que de Torre & de Mer, &c. Les perfonnes intéreflées à la perfection de cet Ouvrage, font priées d'adrefter de fuite, & franc de port, à l'Auteur, leurs noms de baptême & de famille, leur âge, le lieu de leur naillance, leur état & profeffion, avec la dite de leur pro motion a quelque emploi, foit civil ou militaire, & leur fousiflion pour tel nombre d'exemplaires qu'ils pourront délirer. |