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» vous défigner, &c. « celui là n'eft coupable que d'un degré de moins' que` s'il ` faifoit tout ce qu'il veut qu'on fafle. Il eft. clair qu'il eft affalia & perturb teur pablic autant qu'il eft en lui de l'être, il doit être févèrement puni. La d'nociation contre des difcours qui ne portent point, ce caractère, eft a bitrure & illégale; car elle pourfuit ce que la loi ne défend point.

Au refte, ce complot impuré à M. de Maillebois n'eft pas plus fenfé que tous. ceux dont fe bercent encore cenx qui ef-" pèrent une con re- révolution. On y demande tout fimplement au Roi de Sardaigne ? 25 mille hommes, qui font à peu près tour" ce qu'il a de troupes, & you 8 millions' que probablement il n'a pas de tefte. On n'oul lie qu'une chofe, c'eft de dire ce' qu'on lui donnera en retour; car apparemment il ne donneroit pas fon argent & fest troupes pour rien: cette politique n'eft past à l'ufage des Souverains. Enfuite on net projette rien moins que de faire traverferla France à ces 25 mille hommes, pour ve-l nir bloquer Paris & l'amener à refipifcence. Sans doute on croyoit que certe armée de 25 mille Piémontois traverferoit la France, comme les 30 mille Macédoniens d'Alexende traverfoient l'Afie. Mais quand ce feroient, pour me fervir d'une expreffion plaifante de Voltaire, 50 mille Alexandres payés à 4 fous par jour, je crois qu'ils

trouveroient encore quelque difficulé fur leur route.

Ce n'en eft pas moins le cas d'appliquer la réflexion judicieufe de M. Briffot: Dans la fureur qui égare l'ariftocratie, vingt » projets fe forment chaque jour: ce fant vingt extravagances, je le veux'; mais ne doit-on pas furveiller des fous ? mais un fou ne peut-il pas avec une étincelle »caufer un incendie ?

. Les bons Citoyens ont remarqué avec plaifir ce qu'on dit de M. de Montmorin dans une lettre de Turin, où l'on rent compte des vœux & des projets de nes ennemis. On voudroit auifi éloigner des » Affaires Etrangères M. de Montmorin, "dont on ne peut rien efpérer «. Ce témoignage honorable n'eft pas fufpect. En effet, il n'y a rien à espérer que de parrio tique de la part d'un Miniitre qui, perfonnellement attaché au Rei dès fon enfance, ne l'a jamais ni flatté ni trompé, qui est attaché à la Patrie & au devoir par principe & par fen imens, & qui eft conduit en tout par un jugement sûr & un cœur dreir & incorruptible.

(D.....)

DE FRANCE.

119

Table Alphabétique de l'Hitaire Univerfelle, partie moderné, traduite de l'Anglois par une Société de Gens de Lettres. Tome Ier. ou 121 de fOuvrage. A Paris, chez Moutard, ImprLibr. de la Reine, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni.

On peut juger de l'utilité de ces Tables par celles de Hiftoire Ancienne, qui forment les Tomes 37 à 40 de l'Ouvrage.

Les Tables de l'Hiftoire Moderne aurent 6 Volumes; favoir, 3 de Table Alphabétique, & 3 de Table Chronologique.

La Soufcription de ces 6 Volumes, pour Paris, eft de 24 liv., & pour la Province, de 28 liv. 4 f. franc de port par la Pofte.

Le Tome 122 ou Tome 2 de la Table Alphab. paroîtra le 10 du mois prochain, ainfi que le Tome 124 og er. de la Table Chronologique ; les autres paroîtront avant la fin de l'année.

Les perfonnes qui n'auront pas fouferit, ne pourront fe procurer ces Tables pour aucun prix, parce qu'on ne tire que le nombre arrêté par MM. les Soufcripteurs.

MUSIQUE.

Journal de Guitare, ou Choix d'Airs nouveaux, avec accompagnement, 8e. Cahier. Le prix de la Soufcription pour 12 Cahiers, avec les Etrennes de Guitare, eft de 18 liv. Chaque Cahier fe vendra féparément 2 liv., & les Etrennes 7 liv. 4 f. A Paris, chez M. Porro, rue Tiquetonne,

120

MERCURE DE FRANCE.

A.V I S.

LE Sr. Hériffon, Atquebulier, rue des Tournelles, au Marais, N°. 66, vient d'inventer un Reffort de voiture, qui nous paroît digne d'être recom raidé au Public. Laiffons parler en fa faveur MM. les Commiffaires de l'Académie des Sciences, chargés d en faire l'examen.

»C Reffort, difent ces Meffieurs, qui eft en C, : eft compafé de troi feuilles qui ne font percées emaucun endroit de leur longueur, & qui s'attachent à la voiture par le moyen d'une bride qui paffe dans deux oreilles dont chaque feuille eft garnic: il y a auffi vers le bout fupérieur de chaque feuille deux appendices foudés qui embraffeat les fe illes intérieures pour les eripecher de giler de côté. Toutes ces feuilles nous ont paru de bon acier & bien trempées Pour éprouver le degré de force de ce Reffort, nous l'avons foumis aux épreuves fuivantes «.

;

Après le Lécit de ces épreuves multipliées, qui ne doivent laiffer aucun deute fur la fupériorité de ce nouveau Reffort, MM. les Commiffaires ajoutent:"

Nous penfons que le Sr. Hériffon eft un Artifte très-excellent dans la conftruction des Ref forts de voitures, & que ceux qui prendront de fes Refforts, après toutefois les avoir foumis aux épreuves ci-deffus, feront sûrs d en avoir d'excellens c. Signés Vaudermonde & Briffon. Je certifie le préfent extrait conforme à l'original & au jugement de l'Académie.

Le Marquis de Condorcet,

MERCURE

HISTORIQUE ET POLITIQUE

DE

BRUXELLES.

ALLEMAGNE.

De Hambourg, le 6 Août 1793.

L

Si la guerre actuelle des Russes et des Suédois n'entraîne, que des pertes mutuelles, et nulles conquêtes respectives, elle fixera du moins l'opinion publique sur le Roi de Suède. Bien peu de Princes ont montré plus d'intrépidité personnelle, plus de courage d'esprit, d'activité dans l'emploi des ressources, de fermeté dans les revers. Depuis l'origine de cette guerre, le caractère du Roi ne s'est pas démenti, et, si on peut lui reprocher de compter trop sur la fortune, et de braver quelquefois les obstacles au lieu de les mesurer, on ne voit pas sans étonnement le rôle hardi qu'il joue deNo. 34. 21 Août 1790. I