Les Voix intérieures: Les rayons et les ombres

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Hachette et Cie, 1876 - 343 pages
 

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Popular passages

Page 305 - OH ! combien de marins, combien de capitaines Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines, Dans ce morne horizon se sont évanouis ! Combien ont disparu, dure et triste fortune ! Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune, Sous l'aveugle océan à jamais enfouis...
Page 273 - La borne du chemin, qui vit des jours sans nombre, Où jadis pour m'attendre elle aimait à s'asseoir, S'est usée en heurtant, lorsque la route est sombre, Les grands chars gémissants qui reviennent le soir.
Page 276 - Dieu nous prête un moment les prés et les fontaines, Les grands bois frissonnants, les rocs profonds et sourds, Et les cieux azurés et les lacs et les plaines, Pour y mettre nos cœurs, nos rêves, nos amours ; « Puis il nous les retire, il souffle notre flamme.
Page 225 - J'eus dans ma blonde enfance, hélas! trop éphémère, Trois maîtres : — un jardin, un vieux prêtre et ma mère. Le jardin était grand, profond, mystérieux...
Page 274 - D'autres vont maintenant passer où nous passâmes. Nous y sommes venus, d'autres vont y venir ; Et le songe qu'avaient ébauché nos deux âmes, Ils le continueront sans pouvoir le finir...
Page 277 - Dans ces jours où la tête au poids des ans s'incline, Où l'homme, sans projets, sans but, sans visions, Sent qu'il n'est déjà plus qu'une tombe en ruine Où gisent ses vertus et ses illusions; (< Quand notre âme en rêvant descend dans nos entrailles, Comptant dans notre cœur, qu'enfin la glace atteint, Comme on compte les morts sur un champ de...
Page 97 - Ah! briguez donc l'empire, et voyez la poussière Que fait un empereur! Couvrez la terre entière De bruit et de tumulte; élevez, bâtissez Votre empire, et jamais ne dites : C'est assez!
Page 11 - Allez où vous voudrez, j'irai. Restez, partez, Je suis à vous. Pourquoi fais-je ainsi? je l'ignore. J'ai besoin de vous voir et de vous voir encore Et de vous voir toujours. Quand le bruit de vos pas S'efface, alors je crois que mon cœur ne bat pas, Vous me manquez, je suis absente de moi-même...
Page 273 - Un mur clôt la fontaine où, par l'heure échauffée, Folâtre, elle buvait en descendant des bois; Elle prenait de l'eau dans sa main, douce fée...
Page 128 - O temps ! jours radieux ! aube trop tôt ravie ! Pourquoi Dieu met-il donc le meilleur de la vie Tout au commencement ? Nous naissions! on eût dit que le vieux monastère Pour nous voir rayonner ouvrait avec mystère Son doux regard dormant. T'en souviens-tu, mon frère? après l'heure d'étude, Oh! comme nous courions dans cette solitude!

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