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de la Caufe Commune, de tenir fecrètte cette affaire, jufques à l'arrivée du Prince & Duc de Marlborouh, qui étoit attendu ici peu de jours après; vu que le même Prince & Duc avoit reçû de l'Electeur de Bavière une Lettre de même teneur. Que ledit Prince & Duc étant arrivé ici, eux Sieurs Députez en avoient parlé & concerté avec lui, & mis enfuite par écrit un projet de réponse, qui pourroit être donné à la Lettre de l'Electeur de Baviére, par les Sieurs van Col len & Cuper, qui l'avoient reçuë; lequel projet, quand il feroit aprouvé par Leurs Hautes Puiffances, ledit Prince & Duc répondroit fur le même pied de la part de Sa Majefté de la Grande-Bretagne. Sur quoi ayant été déliberé, Leurs Hautes Puiffances ont remercié lefdits Sieurs Deputez de la bonne conduite qu'ils ont tenue dans cette affaire; & de plus il a été trouvé bon par ces préfentes, de tenir le fufdit projet de réponte, ci-deffus inferé, pour arrêté, & de requerir & authorifer les fufdits Srs. van Collen & Cuper de le dépêcher & figner, comme il eft conçu; qu'enfuite il fera envoyé au Velt-Maréchalle Sieur d'Overkerque, pour

qu'il l'envoye par un Trompette audit Electeur de Baviére.

Qu'en outre on donnera connoiffance & communication, tant de ladite Lettre que de la réponse, aux Miniftres des HautsAlliez, Membres de la Grande-Alliance, & leur fera repréfenté, que Leurs Hautes Puiffances étant fermement réfoluës d'obferver leurs Alliances dans toutes leurs parties, & de ne rien faire qui y déroge, en vertu de cela, Elles n'ont pas voulu manquer de leur donner ouverture des Propofitions, qui leur ont été faites, & de ce qu'Elles ont réfolu là deffus; que la Paix ne leur pourroit être qu'extrêmément agréable, & fans doute auffi à tous les autres Hauts Allicz, fi on la peut avoir à de telles conditions, que l'on fe puiffe raisonnablement promettre qu'elle fera bien ferme & de durée; mais que la Conférence propofée, fans une ouverture plus particuliére de l'intention de la France, & fans une fûreté probable, ou apparence de bon fuccès, n'a pas paru à Leurs Hautes Puiffances un moyen propre à y parvenir, mais plûtôt un moyen pour par là détourner les penfées de la Guerre, & des grands préparatifs que les

En

Ennemis font, & pour endormir quelques-uns des Alliez par l'efpérance de la Paix: Que Leurs Hautes Puiffances, quant à Elles, font réfoluës d'en demeurer aux mefures qui ont été prifes, & à l'Alliance faite, que Dieu a béni jufques à préfent fi merveilleufement, & d'éxécuter & obferver fincérement ce qui a été ftipulé & promis par les Traitez, & ainfi de ne point entrer en aucune Négociation de Paix, que conjointement avec leurs HautsAlliez, & fans leur communiquer fidelle ment, conformément auxdits Traitez, les ouvertures, qui leur pourront être faites à cet égard; dans l'attente que lesHauts-Alliez n'en feront pas moins de leur part. Et font les Sieurs Tullekens, & autres Députez de Leurs Hautes Puiffances pour les Affaires Etrangeres, re quis par ces préfentes, & commis d'entrer en Conférence avec les Miniftres fufdits fur ce fujet, & de faire rapport ici de tout à l'Affemblée.

RE

REPONSE

à la Lettre de

Monfieur l'Electeur de Baviere,

par les
Députez de Leurs Hautes
Puiffances.

MONSEIGNEUR,

Vôtre Altefle Electorale nous ayant fait l'honneur de nous informer par fa Lettre du 21. d'Octobre dernier, des intentions de Sa Majefté Trés-Chrêtienne, d'avan cer la conclufion d'une Paix folide & du rable, en propofant l'envoi des Députez de part & d'autre en quelque lieu entre les deux Armées, ou aprés leur feparation, entre Mons & Bruxelles, pour entrer en Conference fur un fujet fi important; nous n'avons pas manqué d'en faire part aux Seigneurs Etats Généraux inceffam- ment. Vôtre Alteffe Electorale ayant fait la même ouverture au Prince & Duc de Marlborough, Leurs Hautes Puiffances n'ont pas trouvé bon, que nous répondiffions, avant que ledit Prince & Duc

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eût fes réponses d'Angleterre; & c'eft la raifon, pourquoi nous ne l'avons pas fait plûtôt. Préfentement Leurs Hautes Puiffances nous ont chargé de dire à Vôtre Alteffe Electorale, qu'elles ont appris avec beaucoup de plaifir les affurances, que vous leur donnez de l'inclination fincére de Sa Majesté Trés-Chrêtienne, à chercher les moyens de parvenir au plûtôt à une Paix folide & durable avec tous les Alliez. C'eft juftement cette Paix, qu'elles fouhaitent & defirent: Tous ceux, qui connoiffent les inclinations & les intérêts de leur République, en conviendront aifément; auffi l'Etat ne feroit ja mais entré en Guerre, s'il avoit pû conferver la Paix avec quelque feureté. Vôtre Alteffe Electorale fait, avec combien de foin & de fincérité, Leurs "Hautes Puiffances y ont travaillé; mais comme leurs efforts pour cela ont été inutiles, & qu'on les a contraint de prendre les Armes, enfemble avec leurs Hauts-Alliez, pour la défenfe de leur liberté & de la fûreté publique, elles feront bien aifes de les pofer le plûtôt qu'il fera poffible, quand elles pourront le faire avec la fatisfaction. de tous leurs Alliez, & à des conditions, Tom. 1.:

B

qui

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