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néraux, par une Lettre que j'écris à leurs Députez à l'Armée; & il en uferoit de même à l'égard des autres Puiffances, qui font en Guerre avec lui, fi Elles avoient des Miniftres à portée, comme vous y étes, de recevoir de pareils avis, fon deffein n'étant point d'exclure aucune desdites Puiffances de la Négociation, qui fera commencée dans les Conferences qu'il propose.

Du refte, pour avancer un fi grand bien & fi neceffaire à l'Europe, qui fouffre il y a trop long-temps les maux inévitables de la Guerre, il confent qu'il foit dés à préfent choifi un lieu entre les deux Armées, & après leur féparation entre Mons & Bruxelles, dans lequel avec vous, Monfieur, à qui les interêts de l'Angleter-re font fi feurement confiez, avec les Députez, que Mrs. les Etats Généraux voudront nommer, & avec les Perfonnes, que le Roi Très-Chrétien chargera de les Pouvoirs, on puiffe commencer à s'expliquer fur une matiere fi importante.

Je fuis ravi, Monfieur, d'avoir une pareille propofition à vous faire, perfuadé qu'elle ne laiffera pas lieu de douter des fentimens du Roi Trés-Chrétien

&C

qui peuvent être fi falutaires pour toute l'Europe.

Vous ferez bien aife de la faire paffer, fans perte de temps à la connoiffance de la Reine d'Angleterre, & de qui vous jugerez à propos. J'attendrai, Monfieur, vôtre réponse, pour en informer le Roi Trés-Chrétien, & je fuis toûjours prêt, Monfieur, à vous rendre service,

Signé,

M. Emanuel, Electeur

Mons ce 21. d'Octobre 1706.

LETTRE

De Mr. l'Eteur de Bavière aux Députez. de Leurs Hautes Puiffances.

J

a

e ne doute pas, Meffieurs, que vous ne foiez informez des difpofitions, que le Roi Trés-Chrêtien à fait connoître depuis un an par différentes voyes, fuivant les occafions qui fe font préfentées, pour mettre fin à la guerre, qui afflige depuis plufieurs années la plus grande

partie de l'Europe. Le Roi Très-Chrétien l'a fait avec une fincere intention d'avancer la conclufion d'une Paix folide & durable. Cependant, comme les Gens, qui ont agi pour cela l'ont fait fecrettement, parce qu'ils n'étoient point authorifez pour le faire autrement, ceux qui ne font pas portez pour la Paix, ont mal interpreté ces premiéres démarches; & les ont voulu faire paffer pour un deffein formé, de détacher Meffieurs les Etats Généraux de leurs Alliez, afin de profiter par la fuite de leur défunion. Cette vûë cft trop contraire au Roi Trés-Chrêtien pour laiffer plus long-temps douter 'de fes véritables intentions; il s'eft donc déterminé à proposer d'ouvrir inceffamment des Conférences, dans lesquelles ceux qui feront chargez de fes Pouvoirs, puiffent avec ceux, à qui la Reine d'Angleterre & Meffieurs les Etats Généraux voudront donner les leurs, chercher les moyens de conclure une Paix durable. Il a fait faire la même déclaration à Milord Duc de Marlborough, par un homme de confiance, à qui j'ai expliqué fes fentimens, pour l'informer; & je m'acquite avec plaifir de la commiffion, qu'il

m'a

m'a donnée, de vous dire, qu'étant perfuadé, Meffieurs de vôtre bonne volonté pour contribuer à un fi grand bien, il fera fort aife, que Meffieurs les Etats Généraux vous donnent leur Pouvoir pour affifter aux Conférences propolées; qu'il confent être tenues dans tel lieu, qu'on jugera convenable entres les deux Armées, pour le temps qu'elles resteront en Campagne, & enfuite entre Bruxelles & Mons. Je vous prie d'inftruire Meffieurs les Etats Généraux de ces difpofitions du Roi Trés Chrêtien, auxquelles j'efpére, que les leurs fe trouveront conformes, pour le repos & le bien de la Chrêtienté. J'attends par vous leur reponse, & fuis, Meffieurs, tout à vous,

Signé,

M. Emanuel, Electeur.

Mons ce 21. d'Octobre 1706.

Extrait des Refolutions de Leurs Hautes Puiffances les Seigneurs Etats Generaux des Provinces-Unies des Pais Bas.

Du Vendredi 19. de Novembre 1706. es Sieurs Tullekens & autres Députez L de Leurs Hautes Puiffances, pour les Affaires Etrangères, ont rapporté à l'Affemblée, que les Sieurs van Collen & Cuper, deux des Députez de Leurs Hautes Puiffances à l'Armée, par une Lettre adreffée au Greffier Fagel, datée du 23. Octobre dernier, en avoient envoyé une de l'Electeur de Baviére, en date du 21. du même mois, écrite aux Députez de Leurs Hautes Puiffances à l'Armée, & renduë auxdits Srs. van Collen & Cuper, qui alors étoient feuls à l'Armée , par laquelle Lettre l'Electeur de Baviére propose au nom du Roi TrésChrêtien, qu'on tienne une Conférence entre les deux Armées, ou entre Bruxelles & Mons, pour traiter d'une Paix avec l'Etat & fes Alliez: Qu'eux Srs. Députez pour les Affaires Etrangeres, ayant eu communication de cette Lettre, avoient jugé être de l'utilité de l'Etat, &

de

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