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RESOLUTIONS

De Leurs Hautes Puiffances au fujet de la Lettre précédente,

Extraites du Registre des Réfolutions de Leurs
Hautes Puiffances les Seigneurs Etats
Généraux des Provinces-Unies des
Pays-Bas.

Du Mecredi 23. Juillet 1710. à 5. heures & demie du foir.

es Sieurs de Randwick, & autres Dé. Le putez de Leurs Hautes Puiffances pour les affaires étrangeres, ont rapporté à l'Affemblée, que le Sr. Confeiller Penfionnaire Heinfius leur avoit communiqué une Lettre que les Sieurs le Marêchal d'Uxelles & l'Abbé de Polignac lui avoient écrite, datée de Gertruydenberg le 20. de ce mois, en réponse à ce qui leur avoit été propofé par les Sieurs Buys & Vander Duffen, dans la derniére Conférence, & qui avoit été le sujet de la Négociation.

Lesdits Sieurs Députez ont ajoûté qu'ils avoient jugé que le contenu de cet

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te Lettre intereffoit non feulement l'Etat, mais tous les Alliez en géneral; & qu'ainfi ils avoient crû la devoir communiquer à leurs Miniftres réfidens ici, afind'agir de concert avec eux en cette occafion, comme on l'a fait jufques à préfent en toutes chofes. Que lesdits Sieurs Miniftres, de même qu'eux avoient jugé que puifque lesdits Sieurs Plénipotentiaires rejettent par leur réponse les propofitions qu'on leur avoit faites, & déclarent qu'il eft inutile de conferer plus long-temps fur lesdites Propofitions; il ne refte plus de la part des Hauts-Alliez que d'aquiefcer à cette rupture, & de ne plus continuer les Conférences, tant que les Ennemis demeu reront dans ces fentimens: Puifque dans les difpofitions où les Ennemis fe trouvent, les Conferences ne pourroient é tre d'aucun fruit; & que bien loin d'acheminer les affaires à la Paix & à l'union, comme ç'a toujours été le but de l'Etat & de fes Alliez, elles ne pourroient que donner occafion à des ai greurs.

Surquoi ayant été déliberé, l'avis de Leurs Hautes Puiffances s'eft trouvé conforme à celui desdits Sieurs leurs Dépu E 6

tez,

tez, & des Miniftres des Hauts-Alliez. Et en conféquence, il a été trouvé bon & arrêté, que les Sieurs Buys & vander Duffen feront requis & autorifez, comme ils le font par cette préfente Réfolution d'en donner connoiffance par écrit auxdits Sieurs Plénipotentiaires, mais fans. entrer dans aucune difcuffion à l'égard de la Lettre que lesdits Sieurs Plénipotentiaires ont écrite, quoi qu'il fût très aifé de la refuter folidement, tant à l'égard de fa matiére que des expreffions qu'on y employe.

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Que de plus, il fera remis entre les mains des Srs. Randwick & autres Députez de Leurs Hautes Puiffances pour les Affaires étrangères une Copie de ladite Lettre, afin de concerter avec les Miniftres des Hauts Alliez les mefures qu'il faudra prendre, & ce qu'il convient de faire àl'ave nir fur cette affaire, & pour en fuite en rapport à l'Affemblée.

faire

Paraphé E. v. ITTERSUM, vt.
Et plus bas

Trouvé conforme au Regiftre..

Signé,

F. FAGE L

EXTRAIT

Du Registre des Résolutions de Leurs Hautes Puiffances &c.

L

Du Dimanche le 27. Juillet 1710.

es Sieurs de Randwick & autres Députez de Leurs Hautes Puiffances pour les Affaires étrangères, en confequence & en conformité de la Résolution. Commifforiale du 23. de ce mois, ayant conferé avec les Miniftres des Hauts-AlHez, fur le contenu de la Lettre des Sieurs le Maréchal d'Huxelles & l'Abbé de Polignac, écrite de Gertuydenberg le 20.. du courant, au Sieur Confeiller Penfionnaire Heinfius; laquelle Lettre fervoit de réponse à ce que les Sieurs Buys & vander Duffen leur avoient propofé dans la derniere Conférence, & qui avoit été le fujet de la Négociation; & ayant exa miné & concerté enfemble les mefures. qu'on doit prendre, & ce qu'il convient. de faire à l'avenir fur cette affaire fait leur Raport à l'Affemblée, & ont

dit.

ont

Que lefdits Srs. Miniftres & eux Dé

putez avoient témoigné en général un très-fenfible deplaifir, de ce que les En nemis rompant les Négociations qu'on avoit reprises pour parvenir à une Paix solide & générale, on voyoit par là les efpérances qu'on avoit conçues desdites Négociations s'évanouir, & cette Paix, fi ardemment defirée par les Hauts Alliez, éloignée. Mais confiderant qu'on ne peut parvenir à la Paix que lorsque les Ennemis y voudront concourir, & que cette volonté eft dans la réalité auffi éloignée de leur intention, qu'elle paroît fincere & effective dans leurs paroles; ils croyent qu'il ne reste plus du côté de l'Etat & des Alliez, que d'aquiefcer à la rupture, en fe repofant fur l'affurance qu'ils ont euxmêmes, que comme leurs intentions ont toûjours été droites, & n'ont jamais eu pour but que d'avancer une bonne & folide Paix, & d'y parvenir, s'il eût été poffible; aucune perfonne impartiale & équitable ne pourra leur imputer la rup ture de la Négociation & la continuation de la Guerre. Car quoi que ladite Lettre, remplie d'infinuations artificieuses & d'expreffions odieufes, ne foit écrite. & ne tende à d'autre but qu'à rejetter fur

les

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