TABLEAU DES FONDATIONS ET VOCABLES DES MONASTÈRES DE CARMELITES EN FRANCE 1° MONASTÈRES FONDÉS SOUS LA JURIDICTION DE LA CONGREGATION DE FRANCE 1 2. 3. 4. 6. 7. 8. Paris. L'Incarnation du fils de Dieu N. S. J.-C. 18 octobre 1604. Pontoise. Saint-Joseph. 15 janvier 1605. Dijon. Saint-Joseph. 21 septembre 1605. - Amiens. Du Saint-Esprit. 19 mai 1606. Tours. La Sainte-Mère de Dieu. 17 aout 1608. (v. a. L'Incar- Rouen. L'Assomption. 10 juin 1609. (v. a. La mère de Dieu.) Chalon-sur-Saône. La Sainte-Vierge et Saint-Joseph, 27 dé- 9. - Dôle *. Sainte-Madeleine. 6 août 1614. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21 - Dieppe *. La Sainte-Mère de Dieu. 1er août 1615. - Toulouse. La Sainte-Mère-de-Dieu et Sainte-Thérèse. 4 juin 1616. (v. a. Le Sacré-Cœur de Jésus.) Caen. L'Incarnation. 14 juillet 1616. Besançon. L'Immaculée-Conception de la Sainte Vierge et Saint- Lyon. Notre-Dame de la Compassion. 9 octobre 1616. Orléans. La Sainte-Mère de Dieu et Saint-Joseph. 25 mars 1617 (va. Sainte Thérèse.) Paris. La Sainte-Mère de Dieu. 7 septembre 1617. (v. a. La Bourges. La Sainte-Mère de Dieu et Saint-Joseph. Derniers Saintes. La Sainte-Mère de Dieu et Saint-Joseph. 28 octobre 1617. (v. a. L'Immaculée Conception.) - Riom. La Sainte-Mère de Dieu. 28 janvier 1618. Bordeaux. L'Assomption de la Sainte Vierge. 23 août 1618. - Nantes. Jésus-Médiateur. 12 octobre 1618. 1 v. a. Abréviation de vocable actuel. 2 Les astérisques (*) indiquent les monastères qui n'existent plus. 22. 23. 24. 25. 26. 27. - Limoges. La Sainte-Mère de Dieu et Saint-Joseph. 16 décembre 1618. Beaune. Saint-Étienne. 26 juillet 1619. (v. a, La Sainte-Enfance.) Nevers. L'Assomption de la Sainte Vierge. 8 décembre 1619. Narbonne. La Mère de Dieu et Sainte-Thérèse. 30 mars 1620. - Chartres. L'Incarnation. 18 juin 1620. Troyes. L'Incarnation. 14 septembre 1620. (v. a. Notre Dame de la Compassion.) 28. — Châtillon-sur-Seine". La Nativité de Notre-Seigneur. 29 décembre 1621. 29. 30. 31. 32. 33. 34. Marseille. Sainte- Madeleine au pied de la Croix. 19 mars 1623. Morlaix. Notre-Dame du Mont-Carmel. 5 mai 1624. Sens. La Visitation. 2 juillet 1625. 36. Aix. Sainte-Madeleine au Désert. 9 septembre 1625. Saint-Denis. Jesus-Maria. 28 septembre 1625. Angers. L'Incarnation. 17 janvier 1626. Mâcon *. La Présentation de la Sainte Vierge. 22 mars 1626 40. Salins*. Notre-Dame du Mont-Carmel et Sainte-Thérèse. Guingamp *. Sainte-Thérèse. 28 mai 1628. Agen. La Sainte-Trinité et Sainte-Thérèse. 2 décembre 1628 Moulins. La Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ. 24 décembre 1628. 44. Auch. La Sainte- Trinité et Notre-Dame des Victoires Poitiers. L'Incarnation. 15 septembre 1630. Troyes. Notre-Dame de Pitié. 8 septembre 1630. Gisors. L'Immaculée Conception et Sainte-Thérèse. 13 octobre 1631. Arles. Sainte-Thérèse. 3 mai 1632. (v. a. Le Cœur de Marie.) 49. Reims. L'Incarnatiou. 6 mars 1633. Verdun *. La Sainte-Enfance de Jésus. 17 juin 1634. Montauban. L'Enfant-Jésus et Sainte-Thérèse. 15 octobre 1634. 53. Compiègne. L'Annonciation. 21 avril 1641. - Pont-Audemer *. La Nativité de Jésus. 28 juin 1641. Gray. La Sainte-Trinité et Saint-Joseph. 4 décembre 1644. Pamiers. Jésus-Christ-Sauveur, 29 juin 1648. 58. 59. 60. 61. 62. Grenoble. La Desponsation de la Sainte- Vierge et de Saint- Niort. La Passion. 1er septembre 1648. Angoulême. La Sainte-Trinité et Jésus-Marie-Joseph. 3 mars 1654. - Paris. Sainte-Thérèse. 12 janvier 1664. 63 - Trévoux. La Sainte-Famille et Sainte-Thérèse. 16 juillet 1668. Carpentras. Passé en 1776 sous la juridiction de France. (v. a. 64. 65. - Saint Joseph.) Alençon *. . 24 décembre 1780. 2o MONASTERES FONDÉS SOUS LA JURIDICTION DE L'ORDRE Avignon (v. a. Notre-Dame du Mont-Carmel), en 1613. Valenciennes, en 1618. Nancy (Sainte-Marie des Neiges), en 1618. Douai (v. a. Notre-Dame du Mont-Carmel), le 16 novembre 1625. Lille (v. a. le Sacré-Coeur de Jésus), le 14 octobre 1626. Carpentras (v. a. Saint-Joseph), en 1627. — Nancy * (Saint-Joseph et Sainte-Thérèse), en 1627. Pont-à-Mousson*, en 1627. - Saint-Mihiel *, en 1628. Chambéry (v. a. Notre-Dame du Mont-Carmel), en 1634. teau *, en 1649. Cavaillon *, en 1668. Neufchâ Aire-sur-l'Adour (Saint-Joseph), en 1853. Albi (l'Immaculée-Conception), le 28 décembre 1841.- Aubagne *, le 18 janvier 1844. rillac (le Coeur de Marie). Autun (Jésus-Maria), le 11 décembre 1838. Bagnères-de-Bigorre (le Petit-Rocher de Saint-Jean de la Croix), le 17 mars 1833, Bayonne (l'Immaculée-Conception), en 1858. Bédarieux (Netre Dame du Mont Carmel). Bergerac (le Sacré-Cœur de Jésus). Brest (Saint-Joseph), en 1859. Brienne-le-Château, le 11 juillet 1841. Cahors (la Sainte-Famille), le 23 septembre 1824. Carcassonne (la Sainte-Trinité), en 1825. Castres, en 1864. Cholet (Vendée). — Coutances (les Sacrés-Coeurs de Jésus et Marie). - Crémieu. - Draguignan (l'Immaculée-Conception), en 1860. Ecully, près de Lyon, en 1878. Figeac, le 15 janvier 1833. Fontainebleau. Gravigny, près d'Évreux (la Nativité de Notre-Seigneur). La Rochelle (la Saint-Trinité). — La Tronche, près de Grenoble (Saint-Joseph), le 15 octobre 1841.Laval (l'Immaculée-Conception). Le Dorat (Haute-Vienne) (les Trois Saints-Coeurs), en 1856. Le Mans (Jésus Médiateur), en 1830. Le Puy (le Sacré-Coeur de Jésus). Les Vans (Ardèche) (le Sacré-Cœur de Jésus), en 1840. Libourne (le Sacré-Coeur de Jésus) en 1845. Lisieux (le Sacré-Coeur de Jésus), en 1838. - Luçon (Jésus Saunier (Notre-Dame du Mont-Carmel). Lourdes. Périgueux * Pau (le Sacré-Coeur de Fréjus (Saint-Joseph), le 2 juillet 1831. Rennes (la Sainte-Famille), en 1841. Rodez (Sainte-Thérèse), le 14 octobre 1825. Saint-Brieuc (Saint-Joseph). Saint-Chamond, en 1869.-Saint-Germain-en-Laye (Notre-Dame du Mont-Carmel).- SaintFlour (Saint-Joseph), le 20 juin 1839. — Saint-Omer. — Tarbes. — Toulon. Tulle (Jésus, Marie, Joseph et Thérèse), le 15 août 1836. – Uzès, en 1871. Valognes (l'Immaculée-Conception), le 20 août 1830. Villefranche-de-RouerVannes (le Sacré-Coeur de Jésus), en 1866. gue (le Cour de Marie), en 1845. -Vinca (Pyrénées-Orientales) (la Sainte-Trinité), en 1861. Les Carmélites de France furent placées, dès leur établissement jusqu'à la Révolution, sous la direction de visiteurs. et supérieurs choisis et nommés par le Saint-Siège. Depuis le Concordat les monastères de Carmélites, comme les autres maisons religieuses, sont placés directement sous la juridiction de l'Ordinaire. Les lois du Concordat n'admettant en France que les vœux simples pour les religieuses, après plusieurs concessions particulières, Sa Sainteté Pie IX, par un bref du 23 mars 1869, a étendu, sans distinction, à tous les monastères de Carmélites existant en France, la communication de tous les privilèges et gràces spéciales dont jouissent les Carmélites qui, en d'autres pays, émettent les voeux solennels. Nous ajouterons que les Carmélites de Lyon ont toujours été respectueusement soumises aux décisions du SaintSiège apostolique, et qu'à aucune époque on ne les a vues présenter le spectacle affligeant de certaines religieuses qui ont embrassé les erreurs du jansenisme, ou résisté aux ordres de leurs supérieurs ecclésiastiques. La vie de la Mère Madeleine de Saint-Joseph, imprimée à Paris en 1670, par Pierre le Petit, contient une relation de la fondation du Carmel de Lyon qui peut servir de complément à celle que nous donnons d'après les annales du monastère (voir pages 115 et suivantes). Nous la reproduisons ici, l'ayant connue trop tard pour l'insérer à la place qu'elle devrait occuper. Extrait de la Vie de la Mère Magdeleine de Saint Joseph, religieuse Carmélite déchaussée, e, par un PRESTRE DE L'ORATOIRE. Nouvelle édition revue et augmentée. A Paris, chez Pierre le Petit. M. DC. LXX. CHAPITRE XXII DU VOYAGE QU'ELLE FIT A LYON POUR Y ÉTABLIR UN MONASTÈRE, DE QUELQUES GRACES QU'ELLE Y REÇUT, ET DE SON RETOUR A PARIS. Comme la Mere Magdeleine estoit un astre dans son Ordre, elle n'eut jamais de repos : toute sa vie se passa dans l'action, et la fin d'une entreprise fut toujours le commencement d'une autre. Elle gouverna le premier Monastère de Paris; elle forma celuy de Tours, et ensuite elle fonda celuy de Lyon, par la rencontre que je vay dire. Madame d'Halincourt (Jacqueline de Harlay), fille de M. de Sancy, estant de retour à Paris du voyage de Rome, où elle avoit accompagné son mary, Ambassadeur pour le Roy auprès de Sa Sainteté, visitoit souvent la Mère Marie de Jésus (veuve de M. le marquis de Bréauté), sa sœur, dans le monastère de l'Incarnation. Celle-cy lui procura la connoissance de la Mère Magdeleine, qui dès la première entrevue, luy dit plusieurs choses pour l'utilité de son âme. Elle en demeura extrêmement satisfaite, et noua avec elle une si étroite amitié, qu'elle a duré jusqu'à la mort. Par cette connoissance l'amour des Carmelites s'alluma dans son cœur, et elle en fut si éprise, qu'elle résolut de fonder un couvent à Lyon, dont son mary estoit Gouverneur, désirant contribuer à l'avancement d'un Ordre, à la grace duquel il luy sembloit que nostre Seigneur avoit attaché son salut. Elle en traita avec sa sœur, et avec la Mère Magdeleine, qui en firent la proposition aux Supérieurs, et en obtinrent l'agrément. Pour executer ce dessein, on choisit nostre B. H. à qui la Vierge, par une revelation particuliere, en avoit déja donné quelque connoissance. Madame d'Halincourt en fut ravie, et envoya son argentier à Paris, pour la conduire à Lyon, avec toutes celles qui avoient esté destinées pour cet établissement. La Mere partit de Paris le jour de la Décolation de saint Jean Baptiste, en l'année mil six cens seize, accompagnée des Sœurs The |