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Page 105.

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- Façade de l'église des Carmélites.

Page 135. - Le monastère des Carmélites d'après la vue d'une partie de
la ville de Lyon dessinée par François Cléric et gravée par de Poilly vers 1718.
Page 153.
Reliquaire donné à la commuuauté des Carmélites de Lyon

par la R. M. Madeleine de Jésus d'Amours d'Us, en 1721.

Page 189.

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- Le monastère des Carmélites d'après un plan terrier de la

partie nord de la ville de Lyon, dressé vers 1780.

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Page 212. Écusson imprimé en tête du papier dont se servait la Com-
mission révolutionnaire de Lyon pour sa correspondance.

Page 276. Le cloître de l'ancien monastère des Carmélites. État actuel.
Le grand escalier de l'ancien monastère des Carmélites.

Page 277.
Page 278.

Détails de la rampe en fer forgé du grand escalier de l'ancien
monastère des Carmélites.

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Page 279. Entrée principale des appartements sur le palier d'arrivée du
grand escalier du monastère des Carmélites.

Page 280.- Puits placé à l'intérieur des cuisines de l'ancien monastère
des Carmélites.

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Page 281. — Porte principale de la façade méridionale de l'ancien monas-
tère des Carmelites, donnant sur le jardin.

Page 282.- Porte provenant du portail de l'ancienne église des Carmélites,
servant actuellement de porte d'allée à la maison no 20 de la côte des Car-
mélites.

I.

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PLANCHES HORS TEXTE

Plan de l'ancien monastère de Notre-Dame de la Compassion et de
ses dépendances, avec l'indication de l'état actuel des lieux.

II. Plan du claustral de l'ancien monastère de Notre-Dame de la Com-
passion, dressé par les architectes Turrin et Durand, le 14 vendémiaire
an XIII (6 octobre 1804), pour être joint à leur rapport sur le partage de cett
propriété entre les coacquéreurs de la nation, du 5 vendémiaire an XIII.
III. Vue du coteau des Carmélites et de l'ancien pont du Change vers
1821, d'après une aquarelle attribuée à Grobon et conservée aux archives de
la ville.

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Quoique notre dessin ne reproduise qu'une partie de l'aquarelle de Grobon,
il donne cependant une idée de l'aspect que devait présenter autrefois le
coteau des Carmélites, dont les magnifiques ombrages et la masse imposante
des bâtiments du monastère qui le couronnaient si bien sont actuellement
remplacés par un amas informe de constructions disparates.

Au-dessous du monastère des Carmélites, dont la silhouette de l'église se
détache au-dessus du dôme et du clocher de Saint-Louis, on aperçoit le fron-
ton circulaire du couvent des Annonciades. Au premier plan apparaît le
vieux et pittoresque pont du Change, avec ses maisons en encorbellement et
la fameuse trompe de Desargues, puis l'ancien pont Saint-Vincent dont on
voit la première arche.

DOCUMENTS

POUR SERVIR A L'HISTOIRE

LU

COUVENT DES CARMÉLITES

DE

N.-D. DE LA COMPASSION DE LYON

PREMIÈRE PARTIE

C'est à l'antique et pieuse coutume d'inhumer les morts dans les églises, coutume abolie vers la fin du siècle dernier à cause des inconvénients graves qu'elle présentait pour la salubrité publique, mais que les arts doivent regretter en raison des innombrables chefs-d'œuvre d'architecture et de sculpture qui lui sont en partie redevables de leur exécution, qu'est due la fondation du couvent dont nous allons essayer de retracer l'histoire. Nous voulons parler de l'ancien couvent des Carmélites de Notre-Dame de la Compassion, dans l'église duquel était la sépulture de la famille de Villeroy dont six de ses membres, Charles, Nicolas, François, Louis-Nicolas, Louis-François-Anne et Gabriel-Louis furent gouverneurs de Lyon de 1608 à 1791, et deux autres, Camille et François-Paul occupèrent le siège archiepiscopal de la primatiale des Gaules.

Peu de temps après que le cardinal de Bérulle eut établi à

Paris, dans le prieuré de Notre-Dame-des-Champs, au faubourg Saint-Jacques, les religieuses carmélites de la réforme de Sainte-Thérèse, Jacqueline de Harlay et son mari Charles de Neufville de Villeroy, gouverneur de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez et Beaujolais, désirant avoir dans leur gouvernement une maison de cet ordre, firent venir de la capitale sept religieuses qui arrivèrent à Lyon le 12 septembre 1616 et furent logées d'abord à Ainay, chez les Visitandines, d'où elles sortirent le 9 octobre suivant pour s'installer dans le monastère qu'elles ont occupé jus qu'en 1792, et qu'elles devaient à la munificence de Jacqueline de Harlay qui prit le titre de fondatrice de leur couvent, dédié par la première prieure, la R. M. Magdeleine de Saint Joseph, à Notre-Dame de la Compassion.

Le lieu choisi pour l'établissement du nouveau couvent faisait partie du territoire de la Gella et était situé au sommet de la côte Saint-Vincent, qui prit dès lors le nom du nouvel établissement. Il ressortait de la rente de l'abbaye d'Ainay en concours avec celle de Saint-Pierre.

Dans l'acte d'investision passé par la dame abbesse de SaintPierre aux dames religieuses Carmélites, le 9 juillet 1616, reçu Mortier, notaire, fol. 115 du terrier Raddin, on trouve en tête l'exposé suivant:

<< Comme ainsi soit que par décret poursuivi en la Sénéchaussée à la requête d'Annibal Thierry, à l'encontre de Claude Vaillant et demoiselle Catherine Voyer, sa femme séparée de biens, ait été par sentence de la Sénéchaussée et siège présidial de Lyon du 26 avril 1616, adjugé à Claude Seguin, procureur, pour lui ou son ami à élire, pour le prix de 9.300 livres tournois, à savoir : une maison haute, moyenne et basse consistant en plusieurs membres, tenailler, jardin contenant une demi-bicherée de semailles, une vigne contenant vingt-cinq journées d'homme, le tout joint en un tènement situé au territoire de la Gella, à la montée des Chartreux, jouxte le chemin tendant de Lyon aux Chartreux de matin et de bise, les maison et jardin du sieur Philippe Pradin

1 Extrait des notes recueillies par M. Vermorel pour son Histoire des origines de la propriété à Lyon.

dépendant de son tènement de Château Gaillard de vent, le jardin des héritiers de feu François Guerin aussi de vent, les jardins de Anthoine Mongiron, Claude Benoît et autre jardin dudit Vaillant de soir, et ceux de Madeleyne Collarin et Jean Jobert dit Rochefort de matin, lequel Seguin a par déclaration du 3 juillet 1616, élu en ami :

<< Haute et puissante dame, dame Jacqueline de Harlay, femme de haut et puissant seigneur messire Charles de Neufville, seigneur d'Halincourt et marquis de Villeroy, et ladite dame, par le même acte a déclaré que les acquisitions par elle faites du susdit tènement de maison, jardin et vigne, tant au moyen de ladite élection que du contrat de vente qui lui aurait été fait auparavant par lesdits mariés Vaillant le 16 décembre 1615, estre pour en faire don comme elle en faisait chois, purement et simplement, du consentement dudit seigneur d'Halincourt, aux dames Religieuses Carmélites pour la fondation de leur couvent en cette ville de Lyon, audit lieu où le tènement est situé. Au moyen de quoi furent lesdites dames Carmélites tenues au payement des laods et mi-laods desdites acquisition et donation dudit tènement. La plus grande partie de ce tènement est ce, mouvant de ladite censive des dames abbesse et religieuses du monastère de SaintPierre, à savoir une maison haute, moyenne et basse, jardin et vigne et verger contenant six journées d'hommes, le tout joint ensemble, que fut de la reponse de Jean de Durchia par devant Curtil, en après de Claude Fabry par devant Beraud, consécutivement de Benoit Santery par devant Foillet, subséquemment de Benoit Compagnon, consécutivement de Pierre Charly dit Labbé par devant Offrey, en après de François Charly dit Labbé par devant Dechalles, encore de Claude Vaillant par devant Foillet, et finalement de François Chassaigne par devant Marge. Ledit ténement situé au territoire de la Gella, jouxte le chemin tendant de Saint-Vincent au boulevard de la Grenouille et au monastère des Chartreux de matin et de bise, formant illec le coin et carré des deux chemins; l'autre partie de vigne desdites dames Carmélites dépendant de ladite acquisition, mouvant d'autre directe de soir; le jardin desdites dames Carmélites, acquis par ladite dame d'Halincourt de Jean Jobert dit Rochefort, en quel jardin

se bâti présentement l'église desdites dames Carmélites, aussi mouvant d'autre directe, de soir. »

En outre de la propriété Vaillant, Mme d'Halincourt avait acquis de Jean Jobert et de Madeleine Collarin, deux parcelles de jardin. dont elle fit cession aux Carmélites par l'acte suivant :

<< Comme ainsi soit que haulte et puissante dame, dame Jac queline de Harley, épouse de hault et puissant seigneur messire Charles de Neufville, seigneur d'Halincourt, marquis de Villeroy, vicomte de La Forestz-Thaumier, baron de Bury, chevallier des ordres du Roy, conseiller en ses Conseils privé et d'estat, cappitaine de Cent hommes d'armes de ses Ordonnances, gouverneur et lieutenant général pour sa Majesté en ceste ville de Lyon, pays de Lyonnois, Forestz et Beaujollois, Ait acquis les fonds cy apres declairez pour elle, son Amy esleu ou a eslire: Scavoir de Jehan Rogier dit Jobert, jardinier, et de Anne Bachelier sa femme, de ceste ville de Lyon, un petit jardin contenant une bicherée de semailles ou environ, au prix de sept cens livres, et amplement declairé et confiné par le contract de vente sur ce passé le quinziesme avril dernier, passé et reçu par le notaire soubzsigné. En plus de Magdaleyne Collarin, dit Vergier, fille de feu Gille Collarin et veufve de Claude Bachelier, vivant jardinier audiet Lyon, une partie de jardin contenant environ deux couppées, le tout situé audict Lyon, paroisse Sainct-Vincent, au prix de deux cens cinquante livres tournoys, de plain confirmé par le contract de vente du dix huitiesme may aussy dernier, passé et reçu par lediet notaire soubzsigné,

<< Laquelle Dame de sa liberalité et volonté, procedant de l'auctorité de Mondict Seigneur d'Halincourt, a ce present et a ce faire l'autorisant, A esleu et eslit, en Amy, par ces presentes esdictes acquisitions, Les Dames Prieure et Religieuses de l'ordre des Carmelites de Nouveau fondées par ladicte Dame en ceste ville de Lyon pour y faire leur sejour et exercice de leur Religion, absentes, Reverend père en Dieu, Messire Anthoine Rigoullet, conseiller aulmosnier ordinaire du Roy, abbé de Mozat, pour elles present et acceptant. Et ladicte Dame de Harley humblement renonciant des dictes acquisitions et prix d'icelles, que ladicte Dame a payé de ses propres deniers, dont elle faict don ausdictes

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