Conférences littéraires de la Salle Barthélemy: sér. Les lettres de Voltaire, par M. de Loménie. Vercingetorix, par M. Henry Martin. La femme en France au XIXe siècle, par M. Ernest Legouvé. Fables, par M. Viennet. La législation criminelle en France au XVIIIe siècle, par Albert Gigot. Les Fables de La Fontaine, par M. Saint-Marc Girardin. Un épisode de l'histoire de Hollande, par M. Lefèbre-Pontalis. Henri IV, par M. Eug. Yunh. Discours d'adieu, par M. Odilon Barrot

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Didier, 1864 - Literature
 

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Page 28 - La loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu'en vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée.
Page 209 - La Mort avait raison : je voudrais qu'à cet âge On sortît de la vie ainsi que d'un banquet, Remerciant son hôte ; et qu'on fît son paquet. Car de combien peut-on retarder le voyage ? Tu murmures, vieillard ! vois ces jeunes mourir ; Vois-les marcher, vois-les courir A des morts, il est vrai, glorieuses et belles, Mais sûres cependant, et quelquefois cruelles.
Page 265 - Va, laisse-moi le soin de mon sort déplorable. Puisse le juste ciel dignement te payer! Et puisse ton supplice à jamais effrayer Tous ceux qui, comme toi, par de lâches adresses, Des princes malheureux nourrissent les faiblesses, Les poussent au penchant où leur cœur est enclin, Et leur osent du crime aplanir le chemin! Détestables flatteurs, présent le plus funeste Que puisse faire aux rois la colère céleste!
Page 210 - LE VIEILLARD ET LES TROIS JEUNES HOMMES Un octogénaire plantait. « Passe encor de bâtir; mais planter à cet âge! » Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage : Assurément il radotait. « Car, au nom des dieux, je vous prie, Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir? Autant qu'un patriarche il vous faudrait vieillir. A quoi bon charger votre vie Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour vous? Ne songez désormais qu'à vos erreurs passées: Quittez le long espoir et les vastes...
Page 211 - Ne songez désormais qu'à vos erreurs passées : Quittez le long espoir et les vastes pensées; Tout cela ne convient qu'à nous. Il ne convient pas à vous-mêmes, Repartit le vieillard. Tout établissement Vient tard, et dure peu. La main des Parques blêmes De vos jours et des miens se joue également. Nos termes sont pareils par leur courte durée 5 . Qui de nous des clartés de la voûte a/urée Doit jouir le dernier? Est-il aucun moment Qui vous puisse assurer d'un second seulement?
Page 205 - II n'en eSt point qu'il ne comprenne Dans le fatal tribut; tous sont de son domaine; Et le premier instant où les enfants des rois Ouvrent les yeux à la lumière Est celui qui vient quelquefois Fermer pour toujours leur paupière.
Page 211 - Cela même est un fruit que je goûte aujourd'hui : J'en puis jouir demain, et quelques jours encore ; Je puis enfin compter l'aurore Plus d'une fois sur vos tombeaux.
Page 103 - Ce que j'ai à vous dire, est que je vous prie de vérifier l'édit que j'ai accordé à ceux de la religion. Ce que j'en ai fait est pour le bien de la paix. Je l'ai faite au dehors, je la veux faire au dedans de mon royaume.
Page 199 - Était prête et toute bâtie. Il y mourut en traînant son lien : Sage s'il eût remis une légère offense. Quel que soit le plaisir que cause la vengeance, C'est l'acheter trop cher que l'acheter d'un bien Sans qui les autres ne sont rien.
Page 211 - J'en puis jouir demain , et quelques jours encore ; Je puis enfin compter l'aurore Plus d'une fois sur vos tombeaux. Le vieillard eut raison : l'un des trois jouvenceaux Se noya dès le port , allant à l'Amérique ; L'autre , afin de monter aux grandes dignités , Dans les emplois de Mars servant la république , Par un coup imprévu vit ses jours emportés ; Le troisième tomba d'un arbre Que lui-même il voulut enter ; Et , pleurés du vieillard , il grava sur leur marbre Ce que je viens de raconter.

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