doyer, & finit à la porte Saint-Antoine. Elle tire fon nom de l'Abbaye qu'on y voit. Dans la partie qui étoit près de la porte Baudéer (Baudoyer) elle en prenoit le nom, mais plus loin elle s'appelloit la rue de l'Aigle. Voy. Aigie. (rue de l')

*Antoine, ( rue Saint ) Quartier de la Place Maubert, C'étoit anciennement une ruelle qui étoit dans la rue Cenfier, vis-à-vis l'Hôpital des cent filles, en 1588, & qu'on nommoit ruelle du Jubin, ou ruelle Saint-Antoine.

*Antoine, ( rue Neuve-Saint-) Quartier du Palais-Royal. C'eft la rue l'Anglade, défignée fous ce nom dans de Chuyes. Apolline, rue Sainte-) Quartier Saint-Martin. Elle ne fait aujourd'hui qu'une feule rue dans la rue Meslai. On la trouve fous le nom de rue Sainte-Apolline ou de Bourbon dans le plan de la Caille.

Apolline, (rue Sainte-) Quartier Saint-Denis, près la porte de ce nom, d'un bout; & de l'autre, dans celle de Saint-Martin.

Araignée, rue de l') Quartier Saint-Jacques-de-la-Boucherie. Elle faifoit anciennement la continuation de la rue de la place aux veaux, jufqu'à l'Apport-Paris, & alors elle étoit connue fous le nom d'Iraigne. On lit dans un titre nouvel de 1554, une maison faifant le coin de la rue de l'Araignée, par laquelle on va à la place aux veaux. Iraigne eft un croc de fer à trois ou quatre branches pointues & recourbées, auxquelles on accroche de la viande.

Arbalétre, (rue de l') Quartier Saint-Benoît. Elle aboutit à la rue des Charbonniers, & finit au milieu de la rue Mouffetard, vis-à-vis le marché des Patriarches. Elle a pris fon nom d'une enfeigne de l'Arbalêtre, qui faifoit le coin de cette rue, nommée au quatorzième siècle rue des Sept Voies, & au milieu du feizième, rue de la porte de l'Arbalétre, autrement des Sept Voies. Jean de Gannai, Chancel er de France, logeoit dans la maifon qui étoit à l'autre coin.

Arbalétre, (rue des Arbalêtriers) Quartier Saint-Denis, Nom que Sauval & l'Auteur des Tablettes parifiennes, difent avoir porté quelquefois la rue du Petit-Lion, à caufe des exercices des Arbalêtriers, qui s'y faifoient dans un lieu vafte. Voy. CUL-DE-SAC de la Porte-aux-Peintres.

Arbre-See, (rue de l') Quartier du Louvre, aboutit, d'un côté, dans la rue Saint-Honoré; & de l'autre, à la place de l'Ecole. Ce nom qu'elle portoit déjà au treizième fiècle, lui vient de l'enfeigne d'une vieille maifon que l'on voyoit encore du temps de Sauval, près de l'Eglife. En

1505, il y eut dans cette rue une espèce de fédition, à l'occafion d'une marchande que le Curé ne vouloit pas enterrer, qu'on ne lui eût montré, ou à l'Evêque, le teftament qu'elle avoit fait. Les Evêques prétendoient être en droit de fe faire repréfenter les teftamens; ils défendoient de donner la fépulture à ceux qui mourroient ab-inteffat, ou qui n'avoient pas fait un legs a l'Eglife, & les parens étoient obligés d'aller à l'Official, qui commettoit un Prêtre ou quelqu'autre perfonne eccléfiaftique, pour réparer la faute du défunt, & faire ce legs en fon nom. Ess. hift. de SaintFoix, tom. z , P. 52.

Arcade, (rue de l') Quartier de la Cité: autrefois rue de Jérufalem, parce que les Pélerins qui te difpofcient à voyager dans la Terre-Sainte, ou qui en revenoient, y avoient leur lo_ement. Elle donne, d'un bout, dans la rue de Nazareth; & de l'autre, dans la cour du Palais. On l'appelle rue de l'Arcade, relativement à une voûte ou arcade qui communique aux bâtimens de la Chambre des Comptes.

Arcade, rue de l') Quartier du Palais-Royal. Elle fe termine, d'un bout, à la Madeleine de la Ville-l'Evêque; & de l'autre, à la barrière de la Pologne, au bout de la rue Saint-Lazare. On la trouve indiquée fous le nom d'Argenteuil dans certains titres de l'Archevêché. L'arcade ou voûte que l'on voit au milieu, communique à une maison du terrein de la petite Pologne.

*Arche, (rue de l') Quartier Montmartre; aujourd'hui c'eft un cul-de-fac. La rue aboutifloit fur le Fief de l'Arche ou de Saint-Mandé. Depuis, ce cul-de-fac a porté fucceffivement le nom de cul-de-fac de l'Epée-Royale, à cause d'une enfeigne; celui de Ragouleau, & enfin des Commilaires.

Arche-Beaufils. (l') Voy. l'article fuivant.

Arche-Dorée, (rue de l') Quartier Saint-Paul. M. Jaillot croit que c'eft la rue de l'Etoile, que l'on trouve dans quel ques titres, fous la dénomination de Petite-Barée, Tillebarre, & il fe fonde fur ce que l'Arche-Dorée étoit l'enfeigne d'une mailon qui appartenoit au Sieur Dorée, contigue au Château de l'Etoile. On l'a depuis nommée l'ArcheBeaufils, & l'on a donné le même nom au quai fur lequel elle aboutiffoit, qui, par corruption, a été appellé Mofils & Monfils.

Arche-Marion, ( rue de l') Quartier Sainte-Opportune. Voy. ABREUVOIR-MARION.

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Archer, ( rue de l') Voy. ABREUVOIR-MARION.

*Arcis, (rue Saint-Pierre-des-) Quartier de la Cité. C'est probablement la rue Gervais-Laurent.

Argenteuil, (rue d') Quartier du Palais-Royal. Elle aboutit, d'un côté, à la rue des Frondeurs; de l'autre, à la rue Neuve-Saint-Roch. Elle a été conftruite fur l'ancien chemin d'Argenteuil.

* Argenteuil, (rue d') Quartier Montmartre. C'eft la rue Saint-Lazare, ou des Porcherons, qui conduit à Argenteuil. 'Argenteuil, ( rue Thomas, Guillaume & Gui d') c'est la rue des Poirées, Quartier Saint-André-des-Arcs.

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Ariane & Ariéne, (rue de l') Quartier des halles. C'est la rue de la petite Truanderie.

* Armuriers, (rue des) Quartier Saint-Jacques-de-laBoucherie, ainfi nommée à caufe du grand nombre d'Armuriers qui y demeuroient. C'eft aujourd'hui la rue de la Heaumerie.

*Arnou ou Raoul de Charonne, (rue) Quartier du Louvre. C'eft aujourd'hui le cul-de-fac des Provençaux; c'eft à un Particulier nommé Arnoul de Charonne, que cette rue devoit fon nom. On l'appelloit auffi rue du Chartier, d'Anjou & d'Antin.

Arras, (rue d') Quartier de la Place Maubert. D'un bout, au coin de la rue Clopin; & de l'autre, dans la rue Saint-Victor. On l'a nominée rue des Murs, parce qu'elle étoit contigue à l'enceinte de Philippe-Augufte, enfuite rue du Champ-Gaillard, nom d'une place à laquelle elle aboutiffoit. Enfin elle a pris fon dernier nom du petit Collège d'Arras, dont nous parlons, tome 2 , pag. 442.

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Arras, (rue d') Quart. Saint-Benoît. V. RUE DES RATS. Arrode, (rue Nicolas-) Quartier des halles. C'eft probablement celle de la pointe Saint-Euftache, & non la rue Comteffe d'Artois.

Arfis, Ars & Affis, (rue des) Quartier de la Grêve. D'un bout, aux coins des rues des Lombards & de la Verrerie, vis-à-vis la rue Saint-Martin ; & de l'autre, aux coins des rues Jean-Pain-Mollet & des Ecrivains, vis-à-vis la rue Planche-Mibray. En 1130 on l'appelloit en latin Vicus de Arfionibus, & en 1195, Vicus de Affiz. On s'eft fort exercé fur l'étymologie du nom de cette rue; les uns difent que c'eft parce que les maifons en furent hrûlées en 886 par les Normands qui affiégèrent Paris : d'autres que c'eft à caufe d'une enfeigne, où des perfonnes étoient repréfentées affifes. M. de Launoy le fait venir des Affyriens ou Syriens qui trafiquoient à Paris ; mais il faut avouer que cette

origine eft tirée de bien loin. M. Chatelain, Chanoine de l'Eglife de Paris, dit que le nom de la rue des Arfis, vient d'Arcifterium, qu'on a dit dans la baffe latinité pour Afceterium, c'elt-1-dire, Exercitatoire, mot que les Grecs qui appelloient les Moines Afcetes, ont employé pour Monaftère. Ainfi il croit qu'on a nommé cette rue, via Alcetorum, la rue des Afcifes, parce qu'elle conduifoit à SaintPierre-des-Bois, où Saint Merri & Saint Fron menɔient la vie afcétique.

Artois, (rue d') Quartier Montmartre, percée depuis cinq ans, fur une partie des jardins de M. de la Borde, & ouverte fur le boulevard, vis-à-vis la rue de Grammont. On a couvert l'égout auquel elle aboutiffoit, fur lequel en bâtit des maifons pour former la rue de Provence. Les Hò tels qu'on bâtit tous les jours dans la rue d'Artois, font defirer que les autres répondent au goût & à la beauté de ceux qui font déjà élevés fur les deffins de MM. le Carpentier & Moreau.

Artois, (rue Comteffe d') Quartier des halles. D'un bout, à la pointe-Saint-Euftache; & de l'autre, dans la rue de Montorgueil, & au cul-de-fac de la Bouteille. Elle a pris fon nom de l'Hôtel du Comte d'Artois, Robert II, neveu de Saint-Louis, lequel étoit fitué entre les rues Pavée & Mauconfeil. On la nommoit encore la rue à la Comteffe d'Artois, la rue de la porte-Comteffe d'Artois, parce que ce Prince y en avoit fait ouvrir une pour fa commodité. De tous ces noms celui de la Comicse d'Artois a prévalu, & lui eft resté.

Aubri-le-Boucher,* (rue) Quartier Saint-Jacques-de-laBoucherie. Elle traverfe, de la rue Saint-Denis, à celle de Saint-Martin. Cette rue cft nommée dans de vieux papiersterriers, Vicus Alberici Carnificis, fans qu'on fache fi Albericus étoit le nom de baptême de celui qui a donné le nom à cette rue, ou fi c'étoit fon furnom. Dans d'autres titres, elle eft nommée Auberi-le-Bouchier, & Aubri le-Poucher, Quoi qu'il en foit, le peuple qui abrège tant qu'il peut,

Em 1309, un homme qu'on menoit au fupplice, fut délivré dans cette rue par le Cardinal de Saint-Eufebe. Les Cardinaux ent prétenda pendant long-temps, qu'ils avoient le privilège (comme autrefois les Veftales à Rome) de donner grace à un Criminel, en afirmant qu'ils de s'étoient rencontrés que par hainrd fur fon paffage. Efai fur Paris par SaintFoin, tom. 1, eg 57

& qui eftropie prefque toujours les noms, la nomme rue Bri-Boucher. La Caille & Valleyre l'indiquent fous ces deux

noms.

* Aubuffon, (rue d') Quartier Saint-Eustache. C'eft le nom qu'a porté l'extrêmité de la rue des Petits-Clamps, du côté de la place des Victoires, en l'honneur du Vicomte d'Aubuffon, Maréchal de la Feuillade, qui fit kâtir cette place.

Audriettes ou Huudriettes, ( rue des ) aboutit, d'un côté, rue de la Mortellerie ; & de l'autre, au quai de la Grêve. Elle tire fon nom de la Chapelle des Haudriettes & de quelques maifons qui appartenoient à ces Religieufes. Voy. HOPITAL ET CHAPELLE des Haudriettes, tom. 3, pag. 232.

Audriettes, (rue des vieilles-) paffe de la rue du Temple dans celle du Grand-Chantier. Elle eft ainfi nommée de quelques anciennes maifens qui appartenoient au Fondateur des Handriettes. Elle portoit en 1290 le nom de Jehan l'Huillier, enfuite celui de rue de l'Echelle du Temple ; puis en 1636, celui de la Fontaine-Neuve, à caufe de la fontaine qui eft au coin: enfin elle a repris le nom des Vieilles-Audriettes.

Auguflin, (rue neuve-Saint-) Quartier Montmartre. Elle tombe, d'un bout, dans la rue de Richelieu; & de l'autre, dans celle de Louis-le-Grand. En 1663, elle finiffoit à la rue de Lorges, * qui faifoit alors la continuation de la rue Gaillon, & qui a été fupprimé depuis. On l'a appellée rue neuve-Saint-Auguftin, parce qu'elle règnoit le long d'un mur qui appartenoit aux Religieux de ce nom, connus fous celui de Petits-Pères.

Auguftins, ( rue des Grands-) Quartier Saint-André-desArcs. Elle aboutit, d'un côté, fur le quai des Auguftins; & de l'autre, dans la rue Saint-André-des-Arcs. Elle fenommoit autrefois la rue à l'Abbé de Saint-Denis, enfuite rue du Collège Saint-Denis, des Ecoles & des Ecoliers de SaintDenis: Collège qui exiftoit fur l'emplacement des rues d'Anjou & Chriftine. Voy. fur cette rue les Recherches de M. Jaillot, Quart. Saint-André, pag. 1 & fuiv. Le nom qu'elle porte aujourd'hui lui vient du Couvent des GrandsAuguftins.

A caufe de l'Hôtel de ce nom, anjourd'hui de la Valère.