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vingt-cinquième jour de Mars 1653, âgé de quarante - huit

ans.

50. Jean-Jacques d'Aumont, mort âgé de vingt-deux ans. On lit fur fa tombe:

Dans ce cercueil repofe le corps de défunt Meffire JeanJacques d'Aumont, fils de haut & puiffant Seigneur, Melfire Céfar d'Aumont, Chevalier, Marquis de Clervaux, Vicomte de la Guerche, Baron d'Evry-le-Château, Seigneur d'Avennes, Strabonne & autres lieux, Gouverneur & Lieutenant Général pour le Roi en la Province de Touraine, décédé en fon Hôtel à Paris, le mardi 10 Avril 1657.

6°. Céfár d'Aumont.

CI GIST

Le corps de haut & puiffant Seigneur, Meffire Céfar, Marquis d'Aumont & de Clervaux, Vicomte de la Guerche, Baron Evry-le-Chateau, Confeiller du Roi en tous fes Confeils, Gentilhomme ordinaire de fa Chambre, Chevalier de fes Ordres, Gouverneur & Lieutenant Général de la Touraine, lequel eft décédé le 20 Avril 1661, ágé de foixante-cinq ans ou

environ.

7°. Louife-Elifabeth d'Angennes de Rambouillet.

CIGIST

Haute & puiffante Dame Louife-Elifabeth d'Angennes de Rambouillet, époufe de defunt haut & puiffant Seigneur, Meffire Antoine d'Aumont, Chevalier des Ordres du Roi, Confeiller en fes Confeils d'Etat & Privé, Gouverneur pour Sa Majefté de la Ville & Chateau de Boulogne fur mer & Pays Boulonnois; laquelle décéda en fon Hôtel à Paris Place Royale, le 25 Novembre 1666, ágée de foixante & dix-neuf

ans.

8o. Damoiselle Elifabeth d'Aumont.

ICI EST LF CORPS

De défunte Damoifelle Elifabeth d'Aumont, fille de défunt haut & puiffant Seigneur, Meffire Céfar d'Aumont vivant, Chevalier nommé des Ordres du Roi, &c. & de haute & puiinte Dame Marie Amelot, décédée au Couvent des Feuillantines du Fauxbourg S. Jacques à Paris, le 28 Novembre 1668, ágée de vingt-quatre ans onze mois.

Dans le Chœur intérieur de cette Eglife, ont été inhumées plufieurs perfonnes de diftinction.

Le Cardinal du Perron étant mort à Bagnolet, les de Septembre 1618, fes entrailles furent inhumées en cet endroit; il n'y a ni tombe, ni épitaphe.

Louife de Maure, Marquife de Mortemart, morte le 23 Juillet 1643, fut inhumée ici fous une tombe de marbre noir, fur laquelle on lit :

ICI GIST

Très-haute & puiffante Dame Louife, Comtelle de Maure, unique héritière du nom & des biens de cette maison, très-illuftre par fon ancienneté, & méme par fes alliances, entre lesquelles eile compte celle de nos Rois par Anne de Bretagne, & celle de Bourbon par fa bifayeule Helène, & par fa mère Diane d'Efcars, petite-fille d'Ifabelle de Bourbon, héritière des Princes de Carency. Elle fut mariée en premières noces au Comte de Torgni, qui mourut Amiral de France, dont elle n'eut point

enfans. Durant fon veuvage, ayant été recherchée par les plas grands Seigneurs du Royaume, elle époufa Meffire Gafpard de Rochechouart, Marquis de Mortemart, defcendu en droite ligne des anciens Vicomtes de Limoges, dont elle eut Meffire Gabriel de Rochechouart, premier Gentilhomme de la Chambre du Roi, & Louis de Rochechouart, Comte de Maure. Elle mourut à Paris le 23 de Juillet 1643, ágée de foixante-huit ans, après avoir été, durant toute fa vie, un modele parfait de vertu & de piété parmi les Dames de condition de fon fiècle, & fut enterrée dans le Chœur de l'Eglife de ce Couvent, qui avoit été fondé par les ancêtres des Seigneurs de Mortemart.

N.... de Damas, fils de M. le Marquis de Thianges, & de Dame Gabrielle de Mortemart, âgé de fix mois, fut mis fous la tombe de Madame la Marquife de Mortenart, le premier Août 1659.

Gabriel de Rochechouart, Duc de Mortemart, Gouverneur de Paris, &c. fils de Louife, Comteffe de Maure, âgé de fixante-huit ans, fut enterré au milieu de ce Chœur, fans tombe ni épitaphe.

Le 13 de Septembre 1693, Gabrielle de Mortemart, MarCafe de Thianges, fut enterrée au même endroit, proche le Duc de Mortemart fon père, auffi fans tombe & fans epitaphe.

Le 6 Mai 1718, Marie-Elifabeth de Rochechouart-Morte

mart, Dame d'Atours de S. A. R. Madame la Ducheffe d'Orléans, époufe de Jofeph-François de la Croix, Marquis de Caftries, Gouverneur de Montpellier, Maréchal des Camps & Armées du Roi, & Chevalier d'Honneur de S. A. R. âgée d'environ cinquante-fept ans, fut enterrée dans le même endroit, fans tombe ni épitaphe.

Le 25 Juin 1728, le cœur de Jofeph-François de la Croix, Marquis de Caftries, fut inhumé près le corps de fon éponse.

Adelaide-Louife de Damas-Thianges, veuve de Louis Conti-Sforce, Duc de Segni, Chevalier des Ordres du Roi mort le 7 Mars 1685, Dame d'Honneur de S. A. R. Madame la Ducheffe d'Orléans, fut enterrée dans le même endroit, fans tombe & fans épitaphe : elle étoit morte la nuit du 2 au 3 Février 1730.

Le 17 Décembre 1713, fut inhumé ici Claude-François, Comte de Buffi-Lamet, Chevalier, Vicomte de Laon d'Anify-le-Château, Seigneur de Pinon, Quincy, Bouchavannes & autres lieux. Sur une tombe de marbre noir on lit:

CIGIST

Haut & puiffant Seigneur Mefire Louis, Marquis de la Chaftre, Comte de Nançay, Baron de Varenne-Lenfant, Seigneur de Malicorne, Bonne-Fontaine, Le Pleffis-Taffe, la Roche-Simon, Chamfres & Varennes en Anjou, & autres lieux, Lieutenant Général des Armées du Roi, & Gouverneur pour Sa Majesté des Forts & Citadelle de Peccais & Tour-l'Abbé, qui s'étoit retiré dans cette Maifon, où il a vécu pendant plus de cinq ans, dans une piété très-exemplaire, & y eft mort le 23 Septembre 1730, dans la foixante-neuvième année de fon age. Priez Dieu pour le repos de fon ame.

On voyoit autrefois au Maître-Autel un tableau de l'Adoration des Rois, placé aujourd'hui dans la nefà gauche, dans lequel il y a beaucoup de confufion, fans nulle beauté. A côté de l'Autel, font deux Anges de grandeur naturelle, que l'on dit être de Germain Pilon,

Dans la nef, font plufieurs confeffionnaux, extrêmement chargés de figures & d'ornemens en relief, dont la fculpture eft d'une bonne main, & le deffin de mauvais goût. Sur ces confeffionnaux, font placées des figures ifolées, de grandeur naturelle, parmi lefquelies on en remarque trois qui ont de la beauté. J. C. prêchant, un Ecce homo affis &

garrotté, que l'on auroit de la peine à croire de Germain Pilon, fi fon nom n'étoit au bas; & une Vierge faite par le Frere Blaife, de la Maifon, qui avoit de la réputation & de l'habileté.

Le réfectoire de ces Pères eft vafte, bien éclairé des deux côtés, & fort orné. Dans la face du fond, le fameux Le Brun a peint le ferpent d'airain dans le défert. La compofition de ce grand morceau de peinture étoit admirable par la variété & la vérité des expreffions de douleur & de confiance; mais ce chef-d'œuvre de l'art eft préfqu'entiérement perdu, foit par l'humidité du plâtre auquel il a été adoffé, foit par l'ignorance de ceux qui ont entrepris de le nétoyer. I et heureux pour la réputation de l'Auteur & pour le Public, qu'il ait été très-bien gravé avant fon dépériffement.

Les trois autres faces de ce réfectoire font ornées par les ftatues des Inftituteurs des Ordres Religieux, pofées fur des confoles. Ces ftatues font de terre cuite, & de l'ouvrage de deux Frères Convers de cette Maifon, qui étoient Sculpteurs. Les têtes de toutes ces figures font d'un grand caractère plein de dignité, & fortes d'expreffion. Celle de S. François, Inftituteur des trois Ordres qui portent fon nom, eft à la face par laquelle on entre dans ce réfectoire, & vis-à-vis du ferpent d'airain. S. François eft ici entre Saint Louis & Sainte Elifabeth, Reine de Portugal, qui font à genoux aux pieds de ce Saint: ils étoient tous deux du Tiers-Ordre de S. François.

La bibliothèque de ce Couvent eft confidérable, & mériteroit d'être plus connue qu'elle ne l'eft. Le Cardinal du Perron ayant ordonné qu'après fa mort, fes entrailles fuffent inhumées dans l'Eglife de ce Couvent, il légua à cette Maifon une partie de la bibliothèque qu'il avoit à fa maifon de Bagnolet. Le P. Heliot qui étoit Chanoine du Sépulchre, avant que d'entrer dans l'Ordre de S. François, donna fes livres au Couvent de Picpuce où il prit l'habit, & où il vécut d'une manière fort édifiante. Il étoit oncle du feu P. Heliot, Auteur de l'Hiftoire des Ordres Religieux.

L'enclos & le jardin qui en fait partie, font fpacieux. On y remarque plufieurs grottes ornées de rocailles & de coillages. Dans une de ces grottes, il y a une Notre-Dame Fuié, qui eft de feu Frère Blaife, Sculpteur & Religieux de cette Maifon, & qui a été éftimée dans le temps que ce Ouvrages, d'affez mauvais goût, étoient à la mode.

Tous les Ambaffadeurs font leur entrée publique par la

Porte Saint-Antoine, & partent de ce Fauxbourg, où leur marche commence, mais avec cette différence, que ceux des Etats Proteftans partent de Rambouillet, ou de quelqu'autre maifon particulière, au lieu que ceux des Puifiances catholiques partent tous du Couvent de Picpuce, dans l'intérieur duquel il y a un appartement où ces Miniftres reçoivent les complimens de la part des Princes & des Princeffes du Sang, des Princes légitimés & des Princeffes leurs époufes; & où un des Princes de la maifon de Lorraine, ou un Maréchal de France vient les prendre pour les conduire à leur Hôtel dans un des caroffes du Roi.

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PIERRE-AUX-BOUFS. ( Saint) La fuppreffion de l'Abbaye de S. Eloi, fondée du temps du Roi Dagobert I, & dont Sainte Aure fut la première Abbeffe donna lieu a l'érection de plufieurs Paroiffes, qui font S. Martial, S. Eloi, S. Pierre-des-Arcis, Sainte Croix-de-la-Cité & S. Pierre-aux Bœufs. Cette Abbaye fut donnée en 1107 à l'Abbé de S. Maur-des-Foflés; fon étendue étoit confidérable, & renfermoit les rues de la Calandre, de la Barillerie, de la Vieille-Draperie, de Sainte-Croix & de la Juiverie. Cette Eglife n'a rien de remarquable que l'antiquité.

Une opinion commune veut que cette Eglife ait été la Paroiffe des Bouchers de la Cité, ou le lieu de leur Confrèrie, & que c'eft à ce fujet qu'on avoit fculpté deux têres de bœuf fur la porte, & qu'on l'avoit nommé S. Pierre-auxBoufs; d'autres ont penfé qu'on y marquoit les bœufs avec une clef ardente, pour les préferver de certaines maladies; quelques-uns ont recours à un miracle. L'Abbé Lebeuf, plus éclairé peut-être, dit M. Jaillot, Quart. de la Cité, p. 157, ou perfonnellement intéreffé à donner à ce furnom une étymologie moins commune, avance, contre la vérité, qu'il n'y avoit ni Bouchets, ni étaux dans la Cité, & il confidère les deux têtes de bœuf, comme des armes parlantes d'une famille ancienne des Lebœuf ou aux Bœufs. C'est au Public à apprécier les conjectures, & à donner la préférence à ce qui lui paroit le plus plaufible, ou le plus vraisemblable, à décider enfin quel degré de confiance peuvent mériter les écarts de l'imagination, & des faits hafardés fans preuve.

La Cure de cette Paroiffe eft à la collation de l'Archevêque, en qualité de Prieur de S. Eloi,

PIERRE-DES-ARCIS. (Saint) M. de Valois obferve

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