ET OPINIONS DE MIRABEAU, PRÉCÉDÉS D'UNE NOTICE HISTORIQUE SUR SA VIE, PAR M. BARTHE, AVOCAT; ET DE L'ORAISON FUNÈBRE PRONONCÉE PAR CÉRUTTI LORS DE SES TOME TROISIÈME. A PARIS, CHEZ KLEFFER ET AUG. CAUNES, ÉDITEURS, RUE D'ENFER-SAINT-MICHEL, No 2. AVRIL 1820. ET OPINIONS DE MIRABEAU. ASSEMBLÉE NATIONALE. Séance du 2 octobre 1790. Sur la procédure du Châtelet. Mirabeau: Ce n'est pas pour me défendre que je monte à cette tribune: objet d'inculpations ridicules, dont aucune n'est prouvée, et qui n'établiraient rien contre moi lorsque chacune d'elles le serait, je ne me regarde point comme accusé ; car si je croyais qu'un seul homme de sens (j'excepte le petit nombre d'ennemis dont je tiens à honneur les outrages) pût me croire accusable, je ne me défendrais pas dans cette assemblée. Je voudrais être jugé; et votre juridiction se bornant à décider si je dois ou ne dois pas être soumis à un jugement, il ne me resterait qu'une demande à faire à votre justice, et MIRABEAU. TOME III. 1 |