Revue du progres politique, social et littéraire

Front Cover
1840
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 17 - Il est des communes où le maître d'école fait sa classe dans une salle qui lui sert à la fois de cuisine, de salle à manger et de chambre à coucher.
Page 170 - ... bêtes sauvages. Cependant, on ose le dire : après avoir établi les lois de propriété, de justice et de liberté, on n'a presque rien fait encore pour la classe la plus nombreuse des citoyens. Que nous importent vos lois de propriété? pourraient-ils dire, nous ne possédons rien. Vos lois de justice? nous n'avons rien à défendre. Vos lois de liberté? Si nous ne travaillons pas demain, nous mourrons!...
Page 6 - C'est le travail mis aux enchères. Un entrepreneur a besoin d'un ouvrier : trois se présentent. — Combien pour votre travail? — Trois francs : j'ai une femme et des enfants. — Bien. Et vous? — Deux francs et demi : je n'ai pas d'enfants, mais j'ai une femme. — A merveille. Et vous? — Deux francs me suffiront : je suis seul. — A vous donc la préférence. C'en est fait : le marché est c.onclu. Que deviendront les deux prolétaires exclus? Ils se laisseront mourir de faim, il faut...
Page 234 - Je représente devant vous un principe, une cause, une défaite. Le principe, c'est la souveraineté du peuple; la cause, celle de l'Empire, la défaite, Waterloo. Le principe, vous l'avez reconnu ; la cause, vous l'avez servie; la défaite, vous voulez la venger.
Page 234 - J'ai été formé par de plus hautes leçons, et j'ai vécu sous de plus nobles exemples. « Je suis né d'un père qui descendit du trône sans regret le jour où il ne jugea plus possible de concilier, avec les intérêts de la France , les intérêts du peuple qu'il avait été appelé à gouverner. « L'Empereur, mon oncle , aima mieux abdiquer l'Empire, que d'accepter par des traités les frontières restreintes, qui devaient exposer la France à subir les dédains etles menaces que l'étranger...
Page 233 - Sans orgueil comme sans faiblesse, si je rappelle les droits déposés par la nation dans les mains de ma famille, c'est uniquement pour expliquer les devoirs que ces droits nous ont imposés à tous. « Depuis cinquante ans que le principe de la souveraineté du peuple a été consacré en France par la plus puissante...
Page 21 - Dans toute industrie capitale, celle des machines, par exemple, ou celle de la soie, ou celle du coton, ou celle de l'imprimerie , il y aurait un atelier social faisant concurrence à l'industrie privée. La lutte serait-elle bien longue? Non, parce que l'atelier social aurait sur tout atelier individuel l'avantage qui...
Page 20 - La concurrence conduit au monopole : par la même raison, le bon marché conduit à l'exagération des prix; ainsi, ce qui a été une arme de guerre parmi les producteurs devient tôt ou tard pour les consommateurs eux-mêmes une cause de pauvreté. Que si à cette cause on ajoute toutes celles que nous avons déjà énumérées, et en première ligne l'accroissement désordonné de la population , il faudra bien reconnaître comme un fait incontestable, comme un fait né directement de la concurrence,...
Page 234 - ... être dévoué à porter la peine des défections d'autrui. « Représentant d'une cause politique, je ne puis accepter comme juge de mes volontés et de mes actes une juridiction politique. Vos formes n'abusent personne. Dans la lutte qui s'ouvre, il n'ya qu'un vainqueur et un vaincu. Si vous êtes les hommes du vainqueur, je n'ai pas de justice à attendre de vous, et je ne veux pas de votre générosité.
Page 6 - C'en est fait : le marché est conclu. Que deviendront les deux prolétaires exclus ? ils se laisseront mourir de faim, il faut l'espérer. Mais s'ils allaient se faire voleurs? Ne craignez rien, nous avons des gendarmes. Et assassins? nous avons le bourreau. Quant au plus heureux des trois, son triomphe n'est que provisoire. Vienne un quatrième travailleur assez robuste pour jeûner de deux jours l'un , la pente du rabais sera descendue jusqu'au bout : nouveau paria , nouvelle recrue pour le bagne...

Bibliographic information