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assez singuliêre qu'ils rappellent : elle se trouve dans l'ouvrage de Léo Allatius, intitulé: Animadversiones in antiquitatum etruscarum fragmenta, Paris, 1640, in-4.o, pag. 125, où elle est citée comme tirée du Petrarcha redivivus de J.-P. Tomasini, qui l'avait prise lui-même dans les éloges de François Bouhius. La voici telle que nous avons essayé de la rendre en français : « Notre

poète (Pétrarque) avait coutume, lorsqu'il méditait >> quelque ouvrage, de faire seul de longues prome» nades; et pour ne pas perdre les pensées qui se pré» sentaient en foule à son esprit, il les écrivait sur une >> robe de peau dont il était revêtu et qui était recou» verte de morceaux de toile: il conservait ainsi les >> inspirations de sa muse et les chargeait de notes et » de ratures. On raconte que Jean della Casa, Jacques » Sadolet et Louis Buccatelli, entre les mains desquels >> cette robe tomba, se divertissaient beaucoup à la >> regarder, et qu'en l'année 1527, la peste exerçant » ses ravages en Italie, ces trois personnages se reti>> rèrent, soit pour prendre du repos, soit pour se » mettre à l'abri de la contagion, dans la maison de » campagne que le premier d'entre eux avait à Mugello, » et y portèrent cette même robe pour la contempler »lout à leur aise. >>

Il existe sans doute à Lyon des personnes très-habiles au jeu d'échecs; mais y en a-t-il en ce moment de la force de celle dont parle Pasquier, Recherches de la France, liv. IV, chap. 31 ? Après avoir annoncé que, quant à lui, il ne savait que la grammaire et non la rhétorique de ce jeu, il continue ainsi : «< Bien >> vous diray-je avoir veu un Lyonnais oster toutes les

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pieces d'honneur, et ne retenir que le roy avec ses » pions, desquels jouant deux fois contre une, il гарportoit la victoire contre de très-bons joueurs. Je luy » ay veu mettre un anneau sur un pion sous ceste stipulation qu'il ne pourroit mater le roy qu'avecques » ce pion; une autre fois passer plus outre, et mettre » encores un anneau autour d'un pion de son adver»saire, à la charge qu'il le forceroit de le mater avecques » ceste piece; et en l'un et l'autre jeu rapporter victoire » de son opinion, contre un homme qui n'estoit point » mis au rang des petits joueurs. »

ADDITION POUR LA page 45 de ce volume.

Le P. Monet (1) a eu une singulière imagination sur l'étymologie du nom de Fourvière: il prétend que cette montagne sur laquelle Lyon exista d'abord, fut nommée autrefois Corviere, qui était la traduction du nom celtique Lugudunum ou Lugdunum, montagne ou colline des corbeaux (2). Voy. le P. Ménestrier, Eloge historique de Lyon, pag. 15.

(1) Philibert Monet, jésuite, né à la Bonneville en Savoie, en 1566, professeur, pendant de longues années, au collège de la Trinité à Lyon, où il est mort le 31 mars 1643, auteur d'un assez grand nombre d'ouvrages dont la plupart sont relatifs à la grammaire et qui ont eu de la réputation.

(2) Cette explication du sens originaire de Lugdunum est trèsancienne. On la trouve, avec le récit du fait qui aurait donné lieu à une dénomination aussi bizarre, dans le traité des Fleuves, attribué à Plutarque, dont l'auteur, quel qu'il soit, s'appuie sur le témoignage de Clitophon au treizième livre de la Fondation des villes. Nous indiquerons dans un article spécial beaucoup d'autres étymologies du même nom, sujet de tant de conjectures plus ou moins probables.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE.

Notice historique et statistique du canton de St-Symphorien-le-Château, arrondissement de Lyon, département du Rhône, par Nicolas-François Cochard, avocat en la cour royale de Lyon, membre de l'académie des sciences, belles-lettres et arts de la même ville, etc., avec cette épigraphe : « Il faut s'attacher » à l'histoire de sa patrie, l'étudier, la posséder, » réserver pour elle les détails, et jeter une vue plus » générale sur les autres nations. >> Voltaire, Pyrrhonisme de l'histoire. Lyon, imprimerie de J. M. Barret, place des Terreaux, 1827, in-8.o de 216 pages.

Tirage à part de cette Notice insérée dans les Archives du Rhône, tom. IV, pag. 135-152; 220-241; 273-290; 388-406; 512-521; tom. V, pag. 30-36; 126-144; 192210; 255-268; 321-539; 405-420; et tom. VI, pag. 2640; 86-96. M. Cochard a ajouté à ce tirage à part deux lithographies: la première offrant le portrait de Pierre Girard, cardinal, natif de St-Symphorien-le-Château, mort à Avignon le 9 septembre 1415; et la seconde représentant l'Eglise de St-Symphorien-le-Château vue du côté du

nord.

Notice sur Daniel Sarrabat.
Barret, in-8.o de 12 pages.

Imprimerie de J. M.

Tirage à part de cette Notice signée Z et insérée dans les Archives du Rhone, tom. VI, pag. 77-86.

Cenni sull'introduzione, etc. --
Notice sur l'introduction
des chèvres du Thibet dans le Piémont, leur régime et
leur mélange avec les chèvres indigènes. Discours de
M. Matthieu Bonafous, lu dans la séance de la so-
ciété royale d'agriculture du 3 octobre 1826, avec
cette épigraphe :

Hæc quoque non cura nobis leviore tuendæ,
Nec minor usus erit......

VIRG. Georg. 1. III.

Turin, Chirio et Mina, 1827, in-8.° de 35 pages.

Cette brochure, due à notre compatriote, M. Matthieu Bonafous, directeur du jardin des plantes à Turin, est un nouveau titre qu'il ajoute à ceux qui lui assurent déjà l'estime et la reconnaissance des amis de l'agriculture et de l'économie rurale. Elle est écrite en italien et mériterait d'être traduite en français par l'auteur lui-même.

Défense du Précurseur, journal politique, littéraire, scientifique, industriel et commercial de Lyon et du Midi, prononcée le 29 juin 1827, à l'audience de la chambre des affaires correctionnelles du tribunal de Lyon, par M. Guerre, avocat, suivie de la plainte et du jugement de première instance, avec cette épigraphe: E pur si move. Lyon, imprimerie de Brunet, 1827, in-8.o de 74 pages.

Il nous est d'autant moins permis de juger le fonds et les doctrines de ce plaidoyer, qui touche d'ailleurs à des matières que notre plan nous défend de traiter, que la cause à laquelle il se réfère est actuellement portée par appel devant la cour royale de Lyon et que nous devons

le

attendre avec respect la décision des magistrats supérieurs ; mais nous pouvons dire que sous le rapport littéraire, sous le rapport de la composition et du talent, discours de M. Guerre mérite d'être remarqué, et qu'il est cent fois préférable à celui que M. Dupin a prononcé à Paris dans l'affaire du Constitutionnel, et dont les extraits publiés avec profusion sont farcis de tant de lazzis, de pasquinades et de plaisanteries triviales et de mauvais ton. Il se peut que la cause soutenue par M. Dupin exigeât moins de gravité que celle que M. Guerre avait à défendre ; mais il est des bornes qu'on ne doit jamais franchir, et c'est manquer de mesure et de goût que d'aller jusqu'au burlesque et à la bouffonnerie. M. Dupin est un de ces hommes qui, s'étant une fois concilié la faveur et l'amour d'un parti, peuvent tout se permettre impunément, comme ces acteurs chéris d'un aveugle public, qui abusent de l'engouement qu'on a pour eux, et sont souvent applaudis avec plus de force lorsqu'ils méritent davantage d'être sifflés. L'ouvrage de M. Guerre, composé et publié en province, ne produira aucune sensation: celui de M. Dupin, au contraire, est et sera prôné, exalté comme un modèle. Alii famam merentur, alii obtinent.

Prospectus. Lettres de S. François Xavier, traduction nouvelle et complète, précédées d'une notice sur la vie du saint et l'institut des jésuites, par M. A. F. 2 vol. in-8.o de 3 à 600 pages (1). Lyon, Louis Perrin, in-8. de 4 pages.

(1) On souscrit à Lyon, chez Louis Perrin, imprimeur-libraire, rue Mercière, n.o 49, et à Paris, au bureau du Mémorial catholique, rue Cassette, n, 35.

Le prix des souscriptions inscrites avant le 1er octobre prochain, sera de 8 fr. pour les 2 vol. papier ordinaire, et de 16 fr. pour le

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