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8. L'exemplaire que je possède du traité de raris et admirandis herbis de C. Gesner, a appartenu à l'abbé Rive, savant bibliographe, qui l'a enrichi d'une longue note autographe, dans laquelle il regarde cette édition comme très-rare effectivement, et il cite: Voglius, Catal. hist. criticum librorum rariorum. Hamburgi, 1753, in-8.o, pag. 307. Voyez aussi Brunet, tom. II, pag. 90, troisième édition.

9. Si M. de la Tourrette a critiqué le livre de du Choul, dans son Voyage au mont Pilat (page 27), il lui a rendu justice dans le même ouvrage; il a dit (pag. 104-105): « Le mont Pilat n'a point usurpé sa » réputation botanique; elle fut peut-être trop étendue >> autrefois; mais elle a été injustement dégradée de nos » jours. Du Choul lui avait rendu plus de justice et paraît » mieux instruit sur ce point. Il a désigné, à sa manière, » quelques-unes des principales plantes: il est vrai que » pour les reconnaître dans son énumération, il faut » les avoir vues sur place. » J'ajouterai pour terminer, qu'il faut se reporter au temps où du Choul écrivait, et à l'état de la botanique à cette époque.

II.

Page 412, ligne 1.re de la note 2: « Charles Borda.... » est l'inventeur d'un instrument anatomique....,» lisez : astronomique.

semble à celle de Gryphe: Virtute duce, comite fortuna, tirée d'une lettre de Cicéron à Plancus. Voyez les historiens de Lyon, et notamment le P. de Colonia, Hist. litt. de Lyon, tom. II, pag. 609610, et l'abbé Pernetti, Lyonnois dignes de mémoire, tom. I, pag. 367-368,

B..

III.

Page 426, premier alinéa, Schurius: je crois qu'il faut lire Schurigius ( Martin Schurig), Embryologia, sect. V, cap. I, § 7 et seq. de abortus causis.

Ibidem, on lit: « Sigaud de Lafond, aussi habile » accoucheur que savant physicien, à qui nous devons l'opération de la Symphysotomie (lisez Symphy» séotomie) et d'excellens ouvrages sur la physique » expérimentale, recommande expressément de n'employer qu'avec des ménagemens infinis les traitemens >> électriques pour les femmes grosses. »

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M. Sigaud de Lafond n'était point accoucheur; il n'était même ni médecin, ni chirurgien'; on ne lui doit point l'opération de la symphyséotomie; il était professeur de mathématiques et de physique, et membre de plusieurs sociétés savantes.

M. Sigault, docteur régent de la faculté de médecine de Paris, habile accoucheur, est l'auteur de la section de la symphyse du pubis ; il n'a publié aucun ouvrage sur la physique expérimentale, mais il en a publié plusieurs sur cette opération, et n'est sans doute pas celui dont M. S. M. a voulu faire mention, car c'est M. Sigaud de la Fond qui parle des effets de l'électricité sur les femmes enceintes ; ce que l'on peut faire sans être accoucheur. Ces deux savans, que l'auteur de l'article paraît avoir confondus, et dont le nom ne s'écrit point de la même manière, vivaient dans le même temps à Paris (1).

(1) C'est d'après Stoll (voy. le Ratio medendi de cet auteur, édition originale de Vienne, in-8.o, partie sixième, 1790, pag. 320, ́ ligne 25.) que M. Sainte-Marie a écrit Schurius. Cette édition est

Bulletin bibliographique.

IV.

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la médecine et de la bibliographie médicale, pag. 444: « La médecine ne possédait point de bibliographie spé→ »ciale: celle que M. Monfalcon vient de publier rem>> plira cette lacune. »

Je présume, Messieurs, que Vous avez copié la notice d'où ceci est extrait, dáns le catalogue des libraires qui vendent le Précis, car il n'y a qu'eux qui aient pu essayer de faire croire une pareille erreur, dans l'intérêt de la vente de l'ouvrage; les médecins ne peu→ vent la partager, vous ne la partagez pas vous-mêmes et je suis persuadé que l'auteur y est étranger; quelque

très-soignée, et l'auteur ni l'éditeur ne peuvent être soupçonnés d'erreur ou de méprise, car le livre de Schurigius, intitulé Embryologia, est cité à la page 332 du même volume. Deux médecins, de nom à peu près semblable, auraient-ils existé ; l'un plus connu, appelé Schurigius, et l'autre qui le serait moins, nommé Schurius? Quant à Sigaud de Lafond, le doute élevé par le savant critique paraît mieux fondé, et M. Sainte-Marie, que nous avons consulté, se condamne volontiers sur ce point; cependant c'est encore aux sources les plus connues qu'il a puisé l'erreur biographique dont il s'accuse: dans la Biographie univ., t. XLII, p. 316 et suivantes, Sigaud de Lafond, démonstrateur de physique, et Sigault qui a inventé et pratiqué le premier l'opération de la section de la symphyse, sont regardés par l'auteur de l'article comme un seul et même individu, à la fois physicien savant et habile chirurgien. Enfin, M. SainteMarie convient avec franchise qu'il a eu tort d'écrire symphysotomie, au lieu de symphyseotomie ( voy. à ce dernier mot le Dictionnaire de médecine de Nysten ). Symphyseotomie est un composé des mots grecs σύμφυσις, génitif συμφύσεις, fait de συμφύω, j'unis ensemble, je réunis, et réuva, parfait moyen réroua, je coupe, j'ampute. (Note des Rédacteurs ).

Tome V.

5

bon que soit son ouvrage, il contient trop de choses étrangères à la médecine, et trop peu de bibliographie spéciale médicale, pour qu'il puisse remplir la lacune que les nombreuses bibliographies qui ont paru jusqu'à présent, laissent encore dans cette partie de la science (1), Est-ce par oubli que dans le petit nombre de bibliographes cités dans la notice, il n'y a pas un seul médecin, pas même M. Goulin, que les charlatans et les auteurs redoutaient autant que les bibliographes redoutaient l'abbé Rive, qui est aussi omis?

Mais je m'arrête.... Comme dans les sciences accessoires à la médecine, l'auteur n'a point compris la zooïatrique ou la médecine vétérinaire, on pourrait dire que mon article est de récrimination, et je ne veux point encourir ce reproche.

(1) Nous recevons à l'instant et pendant l'impression de cette lettre, une autre lettre de M. le docteur Vallot, de Dijon, qui nous fait part aussi de ses observations critiques sur notre n.o de septembre, et qui se rencontre sur plusieurs points avec M. Huzard. Il se récrie notamment, de même que ce dernier, contre l'assertion qu'il n'existait point de bibliographie spéciale médicale avant celle de M. Monfalcon, et il nous indique plusieurs ouvrages qui roulent sur cette matière. Celui de nos collègues qui a commis l'erreur, la confesse naïvement et reconnaît qu'elle est d'autant plus grave que, dès les premières lignes de son Introduction, M. Monfalcon désigne lui-même les principaux auteurs qui ont écrit sur la bibliographie médicale et avertit que son livre n'a aucun rapport avec les leurs, attendu que le but qu'il se propose n'est que d'énumérer et de classer, dans un petit nombre de pages, les élémens d'une bibliothèque choisie, d'indiquer les productions médicales utiles ou précieuses, et de guider enfin le médecin, ami des livres, dans le choix des éditions qui sont à la fois bonnes et belles. Du reste, en réparant sa distraction, notre collègue n'entend point rétracter les éloges qu'il a cru devoir donner au travail de M. Monfalcon, lequel, pour n'être pas une bibliographie complète dans son genre, ne laisse pas que d'être très-curieux et trèsestimable. (Note des Rédacteurs ).

Erratum, page 464. Pourquoi n'avez-vous pas ajouté à cette liste glorieuse de magistrats littérateurs, les de Sainte-Marthe, qui y auraient bien tenu leur place, puisqu'ils ont été poètes, historiens, etc., et n'en ont pas moins rempli des fonctions publiques?

J'ai l'honneur d'être, etc.

HUZARD.

ACADÉMIE ROYALE

DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE LYON.

Concours pour UN PRIX SUR LES ASSOLEMENS (1827 ).

Une commission composée de MM. Balbis, Cochard, Cap et Grognier, rapporteur, a expliqué en ces termes ce sujet de prix :

<< Messieurs, natif de Lyon et fixé à Turin, M. Matthieu Bonafous, correspondant de l'académie, ne cesse de témoigner le plus vif intérêt à la prospérité de son pays natal. C'est ce noble sentiment qui lui a inspiré plusieurs importans ouvrages sur la culture du mûrier et l'éducation des vers à soie, et qui le détermina à fonder, dans le sein de la société royale d'agriculture de notre ville, un prix pour l'introduction du chanvre bolonais dans le département du Rhône. »

» Une question, dont la solution complète aurait sur notre économie rurale une influence plus étendue et plus

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