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pofera triomphante fur tes ailes, & cette faulx énorme dont tu feras toujours armé »ne refpectera qu'elle.

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"Mais quel feroit ton fort, que devien» droient tes autels fans la main du vicil» lard? Profcrite, abandonnee, importune » & odieuse à la jeuneffe, la vieilleffe fe » chargeta du poids des ignominies dont le fiècle s'efforce en vain de te couvrir; elle t'offiira dans fon fein un port affuré contre la malignité de tes ennemis. »

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Citons encore cette belle tirade fur l'Hôtel des Invalides. Que j aimerois à te contempler fouvent, s'ecrie l'Auteur, fous » ces voûtes fuperbes monumens inappréciables de la noble piété d'un grand » Roi; fous ce dôme facré, plus précieux. encore par l'encens pur dont il eft fans ceffe parfumé, que par l'art merveilleux » des Grands Maîtres dont il eft l'ouvrage ! Là, comme fous l'ombrage des aîles du Très-Haut, je verrois fe raffembler plu» fieurs fois dans la journée, pour lui adref» fer leurs vœux & leurs prières, ces hom» mes du dernier fiècle, qu'il fuffit d'entre"voir pour être faifi de la plus profonde » vénération. Ceux-là, remuant à peine un corps mutilé, plus qu'à demi confumé; » ceux-ci, couverts de cicatrices, écrâfés "fous le poids d'un corps chancelant, & fe foutenant à peine, les yeux fermés à la » lumière; tous uniquement occupés de la grandeur de leur Dieu, oubliant leurs

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triomphes paffés, achetés au prix du fang de leurs frères; Héros autrefois profanes prodigues de leur fang pour la patrie; & » maintenant.Héros Chrétiens, regrettant de n'en avoir plus à répandre par la caufe » de Jéfus-Chrift. C'est ainsi que la Religion confacre le nouvel héroïfme qui les » diftingue; c'eft ainfi qu'au lieu de ces lauriers qui fe fanent, on les voit fe préparer » la couronne de l'immortalité, récom pense de l'homme jufte. Jeune homme, lis tes devoirs écrits fur le front de ces vieillards, & mets fur ta bouche le doigt » refpectueux du filence. Malheur à qui"conque ofe porter fes pas dans cet afyle fans en devenir meilleur.

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Le morceau fur l'utilité des bénédictions paternelles eft touchant, naturel & bien penfé. Nous ne favons de quelle mère l'Auteur a voulu parler au fujet de l'habitude qu'elle a fait contracter à fa fille de lui demander tous les jours à fon lever fa bénédiction. On ne peut faire mieux, & plus à propos, l'éloge de la vertu & de la beauté.

Nous exhortons l'Aureur à continuer l'exécution du plan qu'il s'eft propofé dans la Collection des Moraliftes Modernes, & nous ofons promettre d'avance à fes travaux Littéraires tout le fuccès qu'il a droit d'en attendre.

ANNONCES ET NOTICES.

EMOU EMOIRE fur les Acides natifs du Verjus, de l'Orang, du Citron, &c. par M. Dubuiffon, ancien

Maître Distillateur.

Nous avons dit, dans le Mercure du 20 Novembre 1779, que l'Art du Diftillateur, par M. Dubuiffon, étoit le meilleur Ouvrage qui ait paru dans ce genre; celui que nous annonçons en eft une fuite d'autant plus intéreffante, que l'Auteur y rend compte de fes expériences fur les fucs acides les plus néceffaires, tant dans la pratique de la Médecine que dans les ufages économiques. Il a trouvé l'art de purifier ces fucs de manière à les conferver plufieurs années avec leur faveur naturelle, & à pouvoir fupporter les voyages de long cours, où ces acides deviendront alors d'une refource précieuse ; réduits d'ailleurs à un moindre volume, ils feront d'un trans-port plus facile pour les Voyageurs, & moins coûteux pour les Provinces éloignées. Nous n'infifterons point fur l'utilité de cette découverte ; l'Auteur l'a foumife au jugement de la Faculté & de la Société Royale de Médecine, qui ont prononcé que les fucs préparés ainfi feront très-utiles, tant en fanté que dans le traitement des maladies.

Ce Mémoire fe diftribue gratis chez l'Auteur, boulevard du Mont-Parnaffe, à ceux qui ont acquis & qui représenteront l'Art du Diftillateur, & aux adreffes qui feront indiquées pour les exemplaires qui ont paffé en Province, en affranchiffant les lettres.

ESTAMPE repréfentant Latone vengée, d'après le Tableau original de Philippe Laury, commencée

par Balechou, & confiée aux foins de M. Beauvarlet pour être achevée. Propofée par foufcription.

Nous invitons à lire le Pro pectus fort bien fait de cette Eftampe, qui doit intéreffer tous les Amateurs de la Gravure. La Mythologie, pour nous fervir des expreffions de l'Auteur de ce Profpectus, fi riche en fictions, fi libérale envers les Arts, n'avoit jamais exercé fon burin; il trouva dans le cabinet de M. le Comte de Forbia un Tableau de Philippe Lauri, représentant Latone vengée, & il le choifit pour fervir de pendant aux Baigneufes qu'il venoit de publier; il en étoit occupé lorfqu'il mourut en 1705. La Planche, alors fort avancée, vient d'être confiée à M. Beauvarlet pour être terminée fous fa direction. Les Ouvrages connus de cet Attifte l'ont défigné aux Propriétaires de cette Planche, comme un de ceux qui pouvoient le mieux faifir l'efprit de l'Auteur original. Certs Eftampe, qu'on propofe au Public par foufeription, aura 26 pouces 6 lignes de large, fer 18 pouces de hauteur, & fera livrée dans le mois de Janvier 1785. On payera 6 livres en foulcrivant, & 6 livres en recevant l'Efampe. On n'en tirera qu'un perit nombre d'Exem. plaires au-delà de celui de la foufcription, & ceux qui n'auront pas foufcrit les payeront 18 liv. Cette foufcription fera ouverte jufqu'au premier Septembre chez Chéreau fils, Graveur, rue des Mathurins, au coin de la rue de Sorborne; Dalac, Marchand d'Eftampes, rue Saint Honoré, près de l'Oratoire; Ifabey, Marchand d'Eftampes, rue de Gêvres; Couturier, Libraire, quai des Auguftins, & chez tous les Marchands d'Eftampes des Provinces. On pourra voir dès à préfent chez les Perfonnes indiquées une épreuve de l'Eftampe telle que Balechou l'a laiffée. On jugera par-là de ce que l'Artifte qui la finit a encore à y travailler pour la rendre digne de l'un & de l'autre. Ceux qui vou

dront avoir des épreuves avant la lettre, fe feront infcrire chez les Marchands défignés, & payeront le double de la foufcription ordinaire. Les Perfonnes qui feront des demandes font priées d'affranchir les lettres.

PORTRAIT de M. le Bailli de Suffren, deffiné d'après nature par Fontaine, Peintre en miniature, & gravé par Goulet. A Paris, chez Fontaine, rue de la Vieille Draperie, près S. Pierre des Arcis, maifon de l'Épicier. Prix, I liv. 4 fols.

Il eft doux de voir les Arts concourir au triomphe. des Bienfaiteurs de la Patrie.

FANNY, Comédie en un Alte & en profe, repréfentée pour la première fois, à Paris, fur le Théâtre de l'Ambiga-Comique, le 15 Décembre 1783. Irix, 1 liv. 4 fols. A Paris, chez Cailleau, ImprimeurLibraire, rue Galande.

Un homme qui, dans un naufrage a été recueilli & fauvé par une jeune Indienne, dont il a été aimé, & qui l'a rendu père; un homme qui enfuite vend pour de l'argent, comme un vil bétail, fa Libéras trice, celle à qui il doit la vie; c'eft un fujet trèsdifficile, prefque impollible à mettre au Théâtre. Peut-être l'Auteur de cette Comédie auroit - il dû placer Jacfon dans l'alternative au moins de ne pou voir retourner dans fa Patrie qu'il aime, faute d'argent, ou de vendre fa maîtreffe. Mais un Capitaine de Vaiffeau s'offre à le amener pour rien dans fon pays; cette circonftance le laiffe fans excufe.

On trouve à la même adreffe, l'Angloife Déguifée, Comédie en un Acte & en profe, par M. Régnier de la B**, repréfentée pour la première fois, à Paris, fur le Théâtre des Variétés Amufantes, le 19 Juillet 1783.

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