Cette Collection est très agréable pour le bon choix des Pièces & la manière dont elles font arrangées, mais ce qui fur-tout la rend infiniment précieufe, c'est la Sonate de Scarlati que M. Clémenti exécutoit avec tant de fuccès après les fiennes. Les Ainateurs fauront beaucoup de gré à l'Éditeur de l'avoir mise au jour. SEPTIEME Recueil d'Airs d'Opéras, contenant Ouverture de Renaud, par M. Sacchini, & celle Iphigénie en Aulide, par M. Gluck, arrangée pour deux Flûtes ou Violons, par M. Maffard, Maître de Flåte. Prix, 6 liv. A Paris, chez M. Muffard, rue Aubri-le-Boucher, maison du Marchand de Vin. Voyez, pour les Annonces des Livres, de la Mufique & des Eftampes, le Journal de la Librairie fur la Couverture. TA BL E. ciété Patriotique Bretonne, Théâtre d'Aristophane, EPITRE à MM. de la So gryphe, 97 Variétés, 101 Concert Spirituel, Vers fur l'Homme, Impromptu à Mme de.... ib. Comédie Italienne, APPROBATION. J'AT lu, par ordre de Mgr Garde des Sceaux, le Mercure de France, pour le Samedi 19 Juin. Je n'y ai rien trouvé qui puiffe en empêcher l'impreffion. A * Paris, le 18 Juin 1984. GUIDI MERCURE DE FRANCE. SAMEDI 26 JUIN 1784. PIÈCES FUGITIVES Au Comie DE HAGA. IL te revoit enfin, ce Peuple aimable & brave, Qui, dès tes jeunes ans, jugea fi bien de toi! Combien de ta présence augufte Nos Citoyens font réjouis! C'eft complaire à leur maître.... Ils favent qu'un Roi jufte Doit être l'ami de Louis. Dans cet accueil touchant vois l'honorable marque De nos vœux & de ton fuccès; Faut-il plus dire encor?.... Sois sûr que le François, Il n'eft point, tu le fais, d'État fi floriffant, G Et point de fi beau diadême. Quel est donc en effet le fort des Souverains! Beaucoup font refpectés, d'autres, hélas! font craints. Ce n'eft qu'en France qu'on les aime. (Par M. D....t.) VERS contre les Vieillards, confacrés à la gloire de leur plus brillant Doyen. CROIRE ROIRE encor écrire en beaux vers, Se marier, livrer bataille Quand on a quatre-vingt hivers, N'eft qu'un ridicule odieux. Tous les vieillards font faits pour rater la Victoire, L'homme au bord du tombeau, traînant fon corps perclus, Même avant d'expirer fouvent n'existe plus. L'efprit baiffe & s'éteint dans un corps catarreux. Ces vers, oti je m'égaie aux dépens des vieillards, » Qui pilla de Vénus des grâces le tréfor, ככ " Qui prit Chypre & Mahon en dépit de l'envie, Qui reçut tour- » Des trois Dieux que vos vers veulent qu'un vieil » R...... qui des Grands piqua la jalousie, " A quatre vingt-huit ans eft bien vivace encor. J'en conviens, ce Héros vanté, Non moins favant dans l'art de Follard, de Polybe, Que dans l'art plus charmant de dompter la beauté, Siffle par la bonne fanté Ma morale & ma diatribe. En Grèce, les vieillards à leurs petits enfans Difcient: « Ce bon Neftor qu'on révère & qu'on » aime, " Qui raconte des faits aufli vieux qu'étonnans, Qui vit Troye embrâfée & ses remparts croulans, Nos pères comme nous l'ont toujours vû de même... Je veux que R......, par un bonheur extrême, Conferve comme lui fa vigueur & fes fens. Que Bellone & Vénus l'adorent à cent ans. Ces deux Belles encor, fans nuire à mon système, Peuvent le couronner de leurs lauriers brillans. Comme on voit dans l'hiver un beau jour de printems, Sufpend l'ordre & le cours de fes décrets conftans, Et le dérobe aux coups de la parque au teint blême. Voici ce que fur fon tombeau Gravera le burin des Filles de Mémoire: Сс Paffant, qui que tu fois, apprends que dans ce lieu, → Sous ce marbre facré, repose un demi-Dieu, Qui fixa fur les pas l'Amour & la Victoire, Qui vit bien peu changer les deftins inconftans, Qui joignit de Vénus les myrtes éclatans » Aux brillans lauriers de la gloire. » Le plus aimable des François, 30 Le plus grand aux yeux de Bellone, Le fauveur du Gênois, la terreur de l'Anglois ; » L'ami de fon Monarque & l'appui de fon trône ; כל رو Qui réunit tous les honneurs, Qui de Minerve eut les faveurs, Qui fubjugua toutes les Belles; » Qui, fans languir jamais dans un obfcur repos, » Se montra près d'un fiècle un grand Homme, un כל » Héros; Il cueillit en tout temps des palmes immortelles. » Si du Seigneur vanté, dont je peins les hauts faits, |