Explication de la Charade, de l'Enigme & du Logogryphe du Mercure précédent. LE mot de la Charade eft Baldaquin; celui de l'Enigme eft Château; celui du Logogryphe et Pair, dont, en ôtant le P rehte air. CHARA D E. ORSQUE l'Hymen, en caprices fécond, Joint l'époufe méchante à l'époux trop bonhomme; pomme. MON (Par M. le Marquis de Fulvy.) ÉNIGM E. ON nom doit t'être fort connu. Vois, cherche un peu dans ta cervelle; Je contiens quand je fuis femelle; Mais mâle, je fuis contena, (Par M. Sant...) 1 LOGO GRYPHE. LICTEUR, CTEUR, tu la connois; elle eft grande, elle est Elle eut beaucoup d'éclat aux jours de fon printemps; Qui d'un joug odieux voulut préferver Rome, Fixer par fes bienfaits fa fecte pacifique; (Par M. Louvet.) NOUVELLES LITTERAIRES. RECUEIL de quelques Ouvrages de M. Watelet, de l'Académie Françoife & de celle de Peinture. A Paris, chez Prault Imprimeur du Roi, Quai des Augustins, 1784. in 8°. Les Ouvrages qui compofent ce Recueil font principalement dans le genre anacréontique; la grâce & la delicateffe en font le premier mérite; on y trouve par-tout cè molle atque facetum, qu'Horace attribue à Virgile dans fes Églogues; & on peut dire de la plupart des détails: Componit furtim fubfequiturque decor. Sylvie, petit Roman Paftoral, eft tirée de l'Aminte du Taffe, & on en a tiré un Opéra qui a réufli. La modeftie a fans doute dicté le jugement un peu fevère que M. Wareler porte fur la profe poetique qu'il a employée dans cet Ouvrage, & qui, felon lui, a prefque toujours l'inconvénient de faire regretter la poétie, fans en dédommager par les ornemens dont on cherche à parer la profe. Télémaque & le Poëme d'Abel, cites par M. Watelet, demandent grâce pour ce genre; on en peut dire autant de la Traduction de Milton & de celle de quelques autres Poëtes. Le Temple de Gnide, bien plus rapproché du genre de Sylvie, forme un titre bien puiffant en faveur de la profe poétique. On ne peut pas dire de ce charmant petit Poëme en profe, qu'il faffe regretter le moins du monde la poefie; des Poëtes, même bons, ont vainement effayé de l'embellir; ils n'ont fait que prouver que c'eft, pour ainsi dire, une profe facrée, dont la poéhe même doit respecter les beautés originales. Sylvie, dejà imprimée en 17+, & qui reparoît aujourd'hui, fera un titre de plus en faveur de ce genre; elle offre des tableaux rians, d'une galanterie aimable, d'une volupté douce & décente, & c'eft un fort beau ftyle que celui ci : Les oifeaux ne chantoient point encore. » leurs plaifirs, les mortels ne recommençoient point à fe plaindre de leurs peines; » rien n'annonçoit le lever de l'aurore: il » étoit l'heure où tout repofe, jufqu'aux " aman's malheurenx, lorfque, dans un ha» meau de l'Arcadie, la Bergère Sylvie s'éveilla; les Amours s eveillèrent avec elle... "Elle rempaffont l'Arcadie d'amans & de → malheureux...... the fort, & les Grâces qu'elle n'a point appelees, s'empreflent & volent fur les pas. » Componit furtim fubfequiturque decor. Ce un jol tableau, & bien dans la nature innocente & paftorale, que celui du umide Aminte, qui amme Sylvie, qui veut parle & entreprendre, qui s'anime en fon atience, tremble & fe cache auilitôt qu elle paroit. «Eh! comment aurois je pu obtenir ce que je ne lui ai jamais demande ?.... J'ai » toujours tremble devant elle.... Pourquoi redouter une jeune & craintive Bergère ?... Non, non.... toure ma crainte a disparu, » Sylvie, lui dirois je..... " » Dans ce moment il l'apperçoit... Dieux! "nem'a t'elle pas entendu?ll fe cacha auffi" tôt.... Tous les projets se bornèrent à l'ad» mirer & à fe taire. » L'Oracle & Zénéïde font les deux chefd'œuvres de la féerie à la Comedie Françoife, & c'étoient pour Mlle Gauffin les deux chef-d'œuvres du jeu thâtral. L'Auteur de l'Oracle eft connu, celui de Zénéïde ne l'étoit pas, du moins il ne l'étoit pas du Public. Cet Aureur eft M Watelet. Sa Pièce eft en profe comme l'Oracle. M. de Cahusac, à qui elle a été attribuée, n'a fait qu'en chan |