PERSONNAGES. DAMIS, poëte. M. BALIVEAU, oncle de Damis. M. FRANCALEU, père de Lucile, LISETTE. MONDOR, valet de Damis. La scène est chez M. Francaleu, dans les jardins d'une maison de campagne aux environs de Paris. OU LE POËTE, ACTE PREMIER. SCÈNE I. MONDOR, LISETTE. MONDOR. CETTE maison des champs me paroît un bon gîte. Je voudrois bien ne pas en décamper si vite : Surtout m'y retrouvant avec tes yeux fripons, Auprès de qui, pour moi, tous les gîtes sont bons. Mais de mon maître ici n'ayant point de nouvelles, Il faut que je revole à Paris. LISETTE. Adieu. MONDOR. On m'a pourtant bien dit : chez monsieur Francaleu. C'est ici. LISETTE. MONDOR. Jouez-vous chez vous la comédie? LISETTE. Témoin ce rôle encor qu'il faut que j'étudie. MONDO R. Le patron n'a-t-il pas une fille unique? LISETTE. Il est vrai. MONDOR. M'y voilà. Damis doit être ici, chaque mot me le prouve : Quand le diable en seroit, il faut que je l'y trouve. LISETTE. Sa mine, ses habits, son état, sa façon ? MONDOR. Oh! c'est ce qui n'est pas facile à peindre : non. LISETTE. Je m'oriente... on a l'homme que tu souhaites. N'est-ce pas de ces gens que l'on nomme poëtes? Oui. MONDOR. |