mitius

la nomi

Domitius n'ayant pu se venger de Le TriScaurus, attaqua tout le corps des bun DoPrêtres publics de Rome, qu'il priva tranf d'un très-beau privilége. Les Prêtres porte au publics, c'est-à-dire, les Augures, les peuple Pontifes, étoient en poffeffion de rem-nation plir les places vacantes dans leurs Col-desPon. léges par voie de cooptation. Le Tri-tifes, & bun irrité fit passer une Loi, qui tranf-des Auféroit au Peuple le droit de nommer à ces Sacerdoces. Mais comme le ref- Cic. II. sin Rul

gures.

pect de la Religion ne permettoit pas m
que le peuple conférât le titre, Do-18.
mitius se régla sur ce qui étoit déja
en usage par rapport au grand Pontife.
On convoquoit la plus petite moitié
du Peuple, c'est-à-dire, dix-sept Tri-
bus seulement, tirées au sort: & celui
qui avoit la pluralité des suffrages dans
cette affemblée des dix-sept Tribus
étoit coopté par les Pontifes. Le Tri-
bun fit ordonner que la même chose
se pratiqueroit à l'égard de toutes les
autres places de Pontife, & d'Augure.
Il en fut bien récompensé. Car peu de
tems après il fut lui-même élu grand
Pontife.

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LIVRE TRENTIEME.

C

E LIVRE, à commencer au Consulat de Rutilius, contient l'espace de quatorze ans, depuis l'an de Rome 647. jusqu'en 660. Il renferme principalement la guerre contre les Cimbres, la seconde révolte des esclaves en Sicile, la sédition de Saturnin, l'éxil & le rappel de Métellus Numidicus, & divers jugemens mémorables.

§. I.

Les Cimbres & les Teutons, nations Germaniques. Courses de ces peuples par différens pays. Ils sont attaqués dans le Norique par le Consul Carbon, & le battent. Ils passent dans le pays des Helvétiens. Les Tigurins & les Tugeniens se joignent à eux. Ils vainquent en Gaule le Conful Sila

nus. Les Tigurins remportent une grande victoire fur le Conful L. Caffius. Le Conful Cépion pille l'or de Toulouse. Cn. Mallius, homme sans mérite, est fait Conful, & envoyé en Gaule pour foutenir Cépion. Diffension entre Cépion & Mallius. Aurelius Scaurus défait & pris par les Cimbres. Horrible défaite des deux armées Romaines. Les Cimbres prennent la résolution de marcher vers Rome. Allarme & consternation des Romains. Rutilius exerce & discipline parfaitement les troupes. Marius eft nommé Consul pour la seconde fois. Les Cimbres tournent du côté de l'Efpagne. Le passage des Cimbres en Efpagne laisse à Marius le tems de former ses troupes. Belle action de Marius. Nouveau canal du Rhône creusé par Marius. Il est nommé ConSul pour la troisième fois. Sylla engage les Marses à s'allier avec les Romains. Les Cimbres sont défaits en Espagne. Marius est nommé Conful pour la quatrième fois. Les Cimbres

les Teutons se partagent, & les Confuls auffi. Marius évite de combattre contre les Teutons. Marthe, femme Syrienne, donnée par Marius pour

Ils

pour prophétesse. Marius refuse un combat particulier. Les Teutons continuent leur marche, & s'avancent vers les Alpes. Ils sont entièrement défaits par Marius près de la ville d'Aix. L'armée Romaine fait préSent du butin à Marius, qui le fait vendre à vil prix. Marius, occupé à un sacrifice, apprend qu'il a été nommé Consul pour la cinquième fois. Les Cimbres entrent en Italie. forcent le passage de l'Adige. Marius joint son armée à celle de Catulus. Bataille donnée près de Verceil. Les Cimbres font entièrement défaits. La nouvelle de cette victoire répand à Rome une joie incroyable. Marius triomphe conjointement avec Catulus. Malheurs de Cépion. Il s'étoit rendu agréable au Sénat par une loi qui rendoit à cet Ordre la judicature en par"tie. Il est destitué du commandement,

ses biens confisqués; puis exclus du Sénat. Il est de nouveau condamné par le Peuple pour le pillage de l'or de Toulouse. Suites de cette condamnation.

LES

L

Cim

Germa

Es * Cimbres & les Teutons, qui Les firent fouffrir aux Romains les bres & défaites les plus fanglantes, & devant les Teuqui Rome trembla dans le tems de satons, plus grande puissance, étoient des nations peuples fortis du Nord de la Germa-niques. nie, & des environs de la mer Baltique. Je n'entre point sur les Antiquités de ces peuples dans des recherches qui ne font point de mon sujet. Qu'il me suffise d'observer que dès les premiers tems les Nations Celtiques & Germaniques ont été dans l'usage de se transplanter avec leurs femmes & leurs enfans, & d'aller chercher au loin des établissemens. L'Europe & l'Asie étoient pleines de leurs colonies. Toujours les peuples du Nord ont été la terreur de ceux du Midi.

dif

Ceux dont nous parlons s'étant Courses d'abord avancés du côté de la Bohéme, de ces furent repoussés par les Boïens, habi-peuples tans du pays, qui en porte encore au- férens jourdhui le ** nom. Ils s'approchérent Pays. donc du Danube, le pafférent, & pé

Tome IX.

nétré

qu'au Confulat de Rmilius formé Boiohemum,

** Du nom des Boïens s'est nous avons fait Bohême.