La poésie patriotique en France dans les temps modernes, Volume 2

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Hachette et cie, 1894 - French poetry - 492 pages
 

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Popular passages

Page 174 - La Victoire en chantant nous ouvre la barrière La liberté guide nos pas; Et du nord au midi la trompette guerrière A sonné l'heure des combats. Tremblez, ennemis de la France...
Page 19 - Dans le centre éclatant de ces orbes immenses, Qui n'ont pu nous cacher leur marche et leurs distances, Luit cet astre du jour, par Dieu même allumé, Qui tourne autour de soi sur son axe enflammé...
Page 265 - Du Christ avec ardeur Jeanne baisait l'image ; Ses longs cheveux épars flottaient au gré des vents ; Au pied de l'échafaud, sans changer de visage, Elle s'avançait à pas lents. Tranquille elle y monta ; quand, debout sur le faîte, Elle vit ce bûcher qui Fallait dévorer, Les bourreaux en suspens, la flamme déjà prête, Sentant son cœur faillir, elle baissa la tête, Et se prit à pleurer.
Page 270 - C'est que l'amour, la tombe, et la gloire, et la vie. L'onde qui fuit, par l'onde incessamment suivie. Tout souffle, tout rayon, ou propice ou fatal. Fait reluire et vibrer mon âme de cristal, Mon âme aux mille voix, que le Dieu que j'adore Mit au centre de tout comme un écho sonore ! D'ailleurs j'ai purement passé les jours mauvais, Et je sais d'où je viens, si j'ignore où je vais.
Page 180 - Au pied de l'échafaud j'essaye encor ma lyre. Peut-être est-ce bientôt mon tour. Peut-être avant que l'heure en cercle promenée Ait posé sur l'émail brillant, Dans les soixante pas où sa route est bornée, Son pied sonore et vigilant, Le sommeil du tombeau pressera ma paupière. Avant que de ses deux moitiés...
Page 346 - Et pourquoi nous haïr, et mettre entre les races Ces bornes ou ces eaux qu'abhorre l'œil de Dieu? De frontières au ciel voyons-nous quelques traces? Sa voûte at-elle un mur, une borne, un milieu? Nations, mot pompeux pour dire barbarie, L'amour s'arrête-t-il où s'arrêtent vos pas? >échirez ces drapeaux; une autre voix vous crie : L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie; La fraternité n'en a pas ! » libre et royal entre nous tous, ô fleuve!
Page 345 - Ils ne l'auront pas, le libre Rhin allemand, quoiqu'ils le demandent dans leurs cris comme des corbeaux avides, » Aussi longtemps qu'il roulera paisible, portant sa robe verte, aussi longtemps qu'une rame frappera ses flots. » Ils ne l'auront pas, le libre Rhin allemand, aussi longtemps que les cœurs s'abreuveront de son vin de feu. » Aussi longtemps que les rocs s'élèveront au milieu de son courant ; aussi longtemps que les hautes cathédrales se refléteront dans son miroir.
Page 133 - Déraciné dans ses entrailles, L'enfer de la Bastille, à tous les vents jeté, Vole, débris infâme et cendre inanimée ; Et de ces grands tombeaux, la belle Liberté, Altière, étincelante, armée, XII Sort.
Page 170 - Voyez ce drapeau tricolore Qu'élève en périssant leur courage indompté; Sous le flot qui les couvre, entendez-vous encore Ce cri : Vive la liberté!
Page 187 - Soldats, vous avez remporté en quinze jours six victoires, pris vingt et un drapeaux, cinquante-cinq pièces de canon, plusieurs places fortes, et conquis la partie la plus riche du Piémont ; vous avez fait quinze mille prisonniers, tué ou blessé plus de dix mille hommes ; vous vous étiez jusqu'ici battus pour des rochers stériles, illustrés par votre courage, mais inutiles à la patrie...

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