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Elles démontrent d'abord l'Ecole du manége, où, chaque homme eft deffiné à cheval, dans une attitude auffi exacte qu'elle eft analogue à ce qu'on lui enfeigne.

Elles embraffent l'inftruction & fourniffent l'exemple de toutes les mancuvres qu'il eft avantageux à la cavalerie d'apprendre dans les temps de repos.

Enfin elles repréfentent une infinité d'actions des plus importantes de la guerre, & dont la vue feule, qui feroit jointe à une beaucoup plus courte explication que celles dans lefquelles on eft entré, fuffiroit pour inftruire en très peu de temps la plupart des Officiers de Cavalerie, qui n'auroient pas eu la poffibilité de joindre la pratique à la théorie

du métier.

Elles feront au nombre de trente-deux, dont plufieurs renferment chacune quatre tableaux, & elles feront gravées par les plus célèbres Artiftes en ce genre qu'on ait pu trouver à Paris.

La totalité de l'Ouvrage confifte en deux volumes le premier, grand in- fol. imprimé en très-beaux caractères, fur du papier grand-raifin double; le fecond contiendra trente-deux planches qui ont

ainsi qu'il a déjà été dit, plus de trois pieds de long fur deux pieds deux pouces de large. Le prix en fera de 120 livres; mais ceux qui foufcriront auront les deux volumes pour 96 liv. dont on payera 63 liv. en foufcrivant, & 33 liv. en faifant retirer l'Ouvrage.

La foufcription eft ouverte depuis le ro Août 1775, chez Me Gibert, Noraire à Paris, cloître Ste Opportune.

L'Ouvrage paroîtra dans le courant du mois de Mai 1776, & fe délivrera chez G. Defprez, Imprimeur ordinaire d'a. Roi & du Clergé de France, rue Saint Jacques, près la rue des Noyers.

Auilie, Tragédie nouvellement impri• mée. Elle ne fe vend point.

Cette Tragédie, dont M. de la Croix eft éditeur, nous a paru vraiment digne de fortir de l'obfcurité dans laquelle la modeftie de fon Auteur vouloit la fixer.

La poéfie en eft noble & fouvent fublime dans les endroits qui demandent de la chaleur & de l'élévation. Les caractères en font bien deffinés. On fent en la lifant un intérêt qui attache, ce qui fait regretter qu'elle n'appartienne

pas à notre Théâtre. Nous en ferons l'extrait dans notre premier Mercure.

Lettre fur les Drames-Opéra ; Brochure dess pages in-8°. A Amfterdam; & à Paris, chez Efprit, Libr. au Palais Royal.

L'Auteur dit que certainement de tous les Ouvrages dramatiques le plus difficile à compofer, c'eft un bon Opéra; & vrai femblablement cette affertion vient de quelqu'un qui fait des Opéra, & qui ne fait point des Tragédies ni des Comédies. Il n'admet avec les Italiens que trois genres ou trois ftyles diftincts & féparés de poëmes lyriques, le Tragique, le Paftoral ou galant, & le bouffon. Mais cette diftinction est-elle bien juste? N'ya-til pas autant de genres qu'il y a de poëmes, & le même poëme n'admet-t-il pas des nuances très différentes? Il entre enfuite dans l'examen des différentes par ties qui compofent un poëme lyrique, ce qui lui donne lieu de faire de bonnes obfervations. Nous ne fommes pas de fon avis quand il avoue que le genre tragique et le premier & le feul où le Poëte & le Muficien peuvent, fans con

trainte, développer toute la magié de leur art. En effet, fi le tragique ne demande, felon lui, qu'un ftyle, le Poëte & le Muficien ne pourront également développer qu'une partie de leur art. L'Auteur avance que le charme de la verfification de Quinault, le choix & la douceur de fes expreffions, leur molle élégance, fa facilité à tout peindre, la douce & tendre harmonie de fon ftyle, tour, dans ce Poëte enchanteur, eft fait pour plaire à l'oreille & pour la féduire; mais que toutes les perfections qui diftinguent & caractérisent ce Poëte, ne peuvent fervir de modèle du ftyle qui doit être employé dans la Tragédie lyrique. Il prétend que l'élégance & l'harmonie de la poëfie contrarient fouvent l'expreffion musicale, & qu'un vers dont la dureté choque l'oreille, produit fouvent un grand effet avec le chant. L'Auteur finir par l'examen d'Armide, cité comme le chef-d'œuvre des Opéra de Quinault, & il en fait la critique; il donne en exemple Iphigénie en Aulide, comme la Tragédie lyrique la moins défectueufe qui ait encore paru fur notre Théâtre; mais cette Tragédie lyrique, qui n'est qu'une imitation fervile & dégradée de

la belle Tragédie de Racine, n'eft-elle point déplacée fur le Théâtre de l'Opéra, pour lequel ce poëme n'a pas été compofé? Armide, Dardanus, Caftor & Pollux, Thétis & Pelée, & d'autres, font affurément d'un genre de beautés plus convenable à la fcène lyrique, & font un fpectacle plus grand, plus varié, plus intéreffant.

Anti-Dictionnaire philofophique

pour

fervir de commentaire & de correctif au Dictionnaire philofophique & autres Livres qui ont paru de nos jours contre le Chriftianifme: Ouvrage dans lequel on donne en abrégé les preuves de la Religion, & la réponfe aux objections de fes adverfaires; avec la notice des principaux Auteurs qui l'ont attaquée, & l'apologie des grands hommes qui l'ont défendue. Quatriè me édition corrigée, confidérablement augmentée & entièrement refondue fur les Mémoires de divers Théologiens. Deux volumes grand in-8°. broch. chez Niel & Aubanel, Libraires à Avignon; & à Paris, chez Durand, Lib. rue Galande, Hôtel de Leffeville; & Nyon, Libr. rue Saint Jean de Beauvais.

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