- sivement aux cours d'économie politique de MM. Rossi et Blanqui; - d'histoire, de MM. Lacretelle, Guizot ou Lenormand; de philosophie, de MM. Laromiguière, RoyerCollard ou Jouffroy;-de législation comparée, de M. Lherminier; de droit administratif, de M. Gérando; d'éloquence, de MM. Villemain ou Gérusez, etc.? Nous voudrions encore : Que l'enseignement public et la presse périodique restassent moins étrangers l'un à l'autre; ils ont des rapports communs qu'il importe d'établir, et qu'on méconnaît; Qu'on s'occupât sérieusement et sans retard de l'instruction des filles, au point de vue maternel que nous avons sommairement indiqué ; Qu'on prît plus de soin de l'instruction des adultes. Il ne faut point confondre l'instruction élémentaire et l'instruction populaire. L'instruction des enfants n'intéresse que l'avenir, tandis que l'instruction du peuple, c'est le présent de la France, c'est l'instruction des citoyens nés sous l'empire et sous la restauration, auxquels nos institutions ont conféré des droits avant qu'ils fussent en état de les comprendre et de les définir, et que leur ignorance a laissés en arrière de tous les progrès, de tous les perfectionnements. L'instruction populaire doit partir de ce point, que les hommes à qui elle s'adresse savent déjà lire. Elle doit comprendre : 1° L'enseignement politique et municipal; 2o La propagation et l'application des découvertes scientifiques et industrielles, dont le résultat est d'améliorer le bien-être des classes pauvres, soit par une diminution de fatigues, soit par une augmentation de produits dans le travail ; 3o La connaissance de toutes les notions utiles de l'économie sociale et domestique. Ses moyens d'enseignement doivent être : 1o Des cours dans les villes et dans les communes ru rales faits par des amis des progrès et encouragés par le gouvernement; 2o Des journaux spéciaux et à bon marché. Enfin nous voudrions que le gouvernement tirât de l'enseignement public, combiné avec la presse périodique, ces deux rameaux d'une même tige, toutes les ressources puissantes qu'il offre abondamment pour étendre la moralité de l'homme, le crédit de l'État, la fertilité du sol, les perfectionnements de l'industrie, les débouchés du commerce, consolider les institutions de la France et réduire enfin à de justes proportions le chiffre exorbitant de ses armées, en donnant à l'avenir les satisfactions qu'il réclame, et à l'Europe la sécurité sans laquelle la paix ne serait en définitive qu'un dehors mensonger, précurseur d'une épouvantable catastrophe. Diminuer progressivement le nombre des prétentions de toutes natures et accroître indéfiniment celui des supériorités en tous genres, corriger la superficialité des esprits par la spécialité des études, tel doit être, en résumé, au point de vue du gouvernement français, le but de l'instruction publique; car elle seule peut commencer l'ère des réformes et clore celle des révolutions, en donnant à l'éducation nationale l'unité pour base, et à l'enseignement professionnel la variété pour fondement. FIN. TABLE DES MATIÈRES. INTRODUCTION. Nécessité de mettre en harmonie l'instruction publique et PREMIÈRE PARTIE. INSTRUCTION publique ÉLÉMENTAIRE. Obstacles matériels et moraux que rencontre toute loi sur Moyens d'y mettre un terme. I. Nécessité d'assimiler, quant au traitement, l'instituteur II. Objets et degrés dont l'instruction élémentaire doit se Instruction morale et religieuse. Écriture sous dictée, analyses, art de parler. Notions d'agriculture et d'économie domestique. Notions de mécanique industrielle. Notions de chimie. Notions de physiologie et d'hygiène. Notions de droit civil et public. III. Encouragements qui doivent être donnés aux perfec- IV. Nécessité de priver de l'exercice de ses droits politi- ques tout contribuable âgé de moins de vingt ans qui ne pourra pas justifier, à partir d'une époque déterminée, Motifs déterminants d'attribuer de droit, à partir de la même V. Utilité de conférences régulières entre les instituteurs pour l'amélioration des méthodes et la propagation des VI. Nécessité de substituer à l'idée de la formation des deux comités incompétents, institués par la loi du 28 juin 1833, la création d'une hiérarchie d'instituteurs : 1o communaux; 2o cantonaux; 3o arrondissementaux; VII. Nécessité d'établir dans chaque commune une école de filles, ou au moins, à défaut d'école spéciale, une classe distincte; instruction des femmes. VIII. Nécessité d'encourager les associations ayant pour DEUXIÈME PARTIE. INSTRUCTION PUBLIQUE ET COMPLÉMENTAIRE. I. Instruction universitaire. Colléges royaux, communaux et de plein exercice. De l'enseignement dans les colléges royaux. Pensions qui doivent être payées par les parents. Pensions aux frais du gouvernement; bourses royales; 1b. ib. classe et de fortune qui doivent diriger les familles; ap- Établissements d'instruction spéciale : — vétérinaires. - Écoles royales Propriétaires agronomes. Considérations de classe 205 213 Établissements d'instruction spéciale:-Institution royale 218 228 Institut agricole de Roville. 233 Institut agricole et école primaire d'agriculture de 236 Cours d'agriculture au Conservatoire des arts et métiers 241 École royale forestière de Nancy. 242 Observations sur divers établissements. 244 ARTS ET MÉTIERS. - Ouvriers et artisans. Considé- Écoles royales d'arts el métiers de Châlons et d'Angers. 256 266 École royale gratuite de dessin, de mathématiques et de |