GÉNIE. INGÉNIEURS. CONSTRUCTEURS. INGÉNIEURS DES FONTS ET CHAUSSÉES. — OFFICIERS DU GÉNIE MILITAIRE. — OFFICIERS D'ARTILLERIE. INGÉNIEURS - GÉOGRAPHES. EMPLOYÉS DES POUDRES ET SALPÊTRES. INGÉNIEURS DES MINES. CONSIDÉRATIONS DE CLASSE ET DE FORTUNE.- -L'Ecole Polytechnique, l'École des ponts et chaussées, l'École des mines et l'École d'application du génie militaire, ouvrent plusieurs carrières honorables, utiles et productives, telles que le génie, l'artillerie, les mines, les ponts et chaussées, les constructions navales. La considération que donne le titre seul d'élève de ces écoles confirme nos assertions en faveur de l'instruction professionnelle. Cette École, établie en 1747 et réorganisée par la loi de 1791, est placée sous l'autorité du ministre des travaux publics, de l'agriculture et du commerce, et du conseiller d'État directeur général des ponts et chaussées et des mines. Les cours sont partagés entre quatre professeurs : le premier enseigne la stéréotomie, appliquée à la coupe des pierres et des bois; la théorie des constructions de routes et des travaux hydrauliques; le deuxième, la mécanique appliquée à l'art de l'ingénieur; un troisième, l'architecture civile et l'art des dessins relatifs aux constructions; un quatrième (ingénieur des mines), la minéralogie et la géologie. On y a ajouté depuis peu un cours de droit administratif professé par un avocat à la cour de cassation. Les élèves sont divisés en trois classes. Ils sont, pendant quelques mois de l'année, envoyés dans les départements pour y faire l'application, sur les travaux, des principes qu'ils ont reçus, seconder les ingénieurs dans leurs opérations et s'exercer sous eux à la formation des devis, détails et projets de toute nature. A l'expiration de la troisième année, les élèves cessent de faire partie de l'École pour entrer dans le corps des ponts et chaussées avec le grade d'aspirant-ingénieur, qu'ils conservent environ un an ou deux ans, et deviennent ensuite ingénieurs de troisième classe. L'élève qui, après trois ans d'école, n'a pas fait le travail exigé et donné les preuves d'aptitude nécessaires pour être reçu aspirant, cesse d'être compris sur le tableau; il en est de même de ceux qui ne suivent pas avec exactitude les cours et les exercices, ou qui tiennent une conduite répréhensible. Ces exclusions ont lieu sur la décision du ministre de l'intérieur, après la délibération du conseil de l'École. II. Conditions d'admission. 1 Les élèves, au nombre de soixante, ne peuvent être pris que parmi les jeunes gens de l'École Polytechnique qui ont achevé les études de cette école. ÉCOLE ROYALE DES MINES. Rue d'Enfer, 54. 1. Objet et durée de l'enseignement. Cette École, qui avait été créée par arrêt du conseil d'É– tat du roi du 19 mars 1783, et qu'une ordonnance du 5 décembre 1816 a rétablie à Paris, est sous la surveillance du ministre des travaux publics, de l'agriculture et du commerce, et l'administration du conseiller d'État directeur général des ponts et chaussées et des mines. Les élèves ne peuvent être pris que parmi les jeunes gens de l'École Polytechnique qui ont achevé les études de cette école. Les objets d'enseignement sont : La minéralogie et la géologie; La docimasie; L'exploitation des mines; La minéralogie; Le dessin des machines, de constructions, plans şouterrains; Lavis de cartes, stéréotomie pratique, langues anglaise et allemande. Les leçons ont lieu depuis le 15 novembre jusqu'au 15 avril. La durée des cours d'étude est de deux ans, mais la plupart des élèves passent trois ans à l'École. Les élè– ves de première année consacrent à des travaux de laboratoire et de levée de plans l'intervalle des cours. Les élèves de seconde et de troisième année font, pendant la belle saison, des voyages dans lesquels ils visitent les mines et usines. L'ordonnance du 5 décembre 1817 a fixé le nombre des élèves ingénieurs à neuf: cinq de première classe et qua |