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nel, commandant en second; d'un lieutenant-colonel, de trois chefs d'escadron instructeurs, d'un major, de huit capitaines instructeurs, de trois capitaines-majors, d'un capitaine écuyer militaire, de deux lieutenants et un sous-lieutenant, sous-écuyers militaires; d'un capitainetrésorier, d'un officier d'habillement, d'un porte-étendard, d'un chirurgien-major et d'un chirurgien aidemajor. L'instruction est dirigée par un professeur d'art militaire et par son adjoint. L'établissement compte aussi, comme personnel civil, un écuyer de première classe, un écuyer de deuxième classe, un écuyer de troisième classe, un professeur de maréchalerie, deux commis d'administration. Le service de l'infirmerie a un chirurgien sous-aide-major, un pharmacien, un adjudant et un sous-adjudant d'administration. Les élèves sous-officiers sont divisés en trois escadrons. Le premier, formant une division de grosse cavalerie et une division de dragons, se compose d'un maréchal-des-logis-chef, de quatre maréchaux-des-logis, d'un fourrier, de seize brigadiers, de soixante-deux cavaliers de première classe et de quatre-vingt-deux de troisième classe; le deuxième escadron, qui forme deux divisions de cavalerie légère, dont une armée de mousquetons, l'autre de lances, est composé comme le premier; le troisième compte un même nombre de sous-officiers. Le reste se compose de soixante-douze élèves maréchaux-ferrants et de soixantedouze élèves trompettes.

ÉCOLES RÉGIMENTAIRES.

On donne ce nom à des écoles formées près des différents corps de l'armée ou dans les corps mêmes, dans le but de développer ou de commencer l'instruction des hommes qui appartiennent à ces mêmes corps : elles n'ont pas toutes la même destination. En France, on distingue trois sortes d'écoles régimentaires : — les écoles

res.

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d'artillerie, les écoles du génie, et les écoles primaiLes deux premières sont des écoles pratiques, dont les militaires de l'arme suivent seuls les cours, dans lesquels ils trouvent la facilité de perfectionner et de compléter leur instruction, dans l'intérêt de leur avenir.

Des écoles régimentaires d'artillerie existent à La Fère, -Metz,- Besançon,- Strasbourg,- Douai,- Toulouse, Rennes; - des écoles régimentaires du génie existent à Arras,― Metz,-Montpellier. Chacune de ces Écoles est commandée par un maréchal-de-camp de l'arme, ayant sous ses ordres un lieutenant-colonel, sous-directeur de l'École; un professeur et un répétiteur de sciences mathématiques, un professeur de dessin et de fortifications, deux gardes d'artillerie et un maître artificier en composent le personnel. Il est affecté à chaque école régimentaire d'artillerie, sous le nom d'Hôtel de l'école, un bâtiment où sont réunis les salles et établissements nécessaires pour l'instruction théorique des officiers et sous-officiers de l'arme, tels que salles de théorie et de dessin, bibliothèque, dépôt de cartes et plans, cabinet de physique et de métallurgie, laboratoire de chimie et salles de modèles. Le polygone affecté à chacune des écoles pour l'instruction des troupes de l'arme a assez d'étendue pour fournir, au besoin, une ligne de tir de douze cents mètres dans le sens de la longueur, sur une largeur moyenne de six cents mètres.- L'instruction des troupes de l'arme se divise en instruction théorique et en instruction pratique. Le cours annuel de l'instruction se divise par semestre en instruction d'été et en instruction d'hiver. L'instruction d'été commence, suivant les localités, du 1er avril au 1er mai; l'instruction d'hiver commence du 1er octobre au 1er novembre. L'instruction théorique a lieu plus particulièrement pendant le semestre d'hiver, et l'instruction pratique pendant celui d'été, sauf les théories sur les manœuvres et sur les travaux

d'artillerie, qui sont faites comme dans le semestre d'hiver.

Des cours élémentaires existent également dans plusieurs régiments de ligne ou de cavalerie; mais comme ils ne sont ni soumis à une organisation uniforme ni obligatoires pour les élèves, et que d'ailleurs des écoles spéciales et des professeurs ad hoc n'existent pas, il s'ensuit que ces cours ne profitent pas à beaucoup près autant que cela se pourrait. Il serait donc à désirer qu'il s'établit des écoles permanentes.

A cette utile création peut-être objectera-t-on les dépenses qu'entraînerait un nombre d'écoles égal à celui des villes de garnison; mais nous ne demandons pas immédiatement la mesure pleine et entière; que les cours s'établissent d'abord dans les villes principales; dans la suite, si les résultats avantageux compensent, comme nous sommes fondés à le croire, les sacrifices, on pourra donner de l'extension aux écoles, en augmenter le nombre et y introduire les modifications que l'expérience aura indiquées.

On nous opposera peut-être encore les déplacements fréquents des troupes en général; mais pour peu qu'on réfléchisse, il sera facile de voir qu'on remédierait à cet inconvénient en régularisant les cours professés dans les différentes écoles, ou plutôt en faisant qu'il n'y en ait qu'un du même genre pour toutes; ainsi, l'élève qui était à une telle classe d'un tel cours en quittant une garnison arriverait dans une autre et retrouverait et son cours et sa classe; il n'éprouverait donc de retard que le temps employé dans le trajet, encore ce retard serait-il diminué par les rédactions imprimées que chaque élève de bonne volonté pourrait se procurer et consulter dans ses loisirs.

La société retirerait de l'instruction donnée aux militaires de grands et précieux avantages. Dans l'état de paix, sur trois jeunes gens désignés par le sort, deux au moins

retournent dans leurs foyers; mais ils rentrent, dans l'état actuel des choses, avec leur ignorance et souvent une démoralisation fâcheuse en elle-même et dans ses conséquences, qu'il eût été facile de prévenir en occupant leur esprit et en perfectionnant leur intelligence.

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