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Pièces à produire en entrant à l'École.

Tout candidat qui reçoit son titre d'élève doit se mettre en mesure de fournir au commandant de l'École les pièces ci-après :

1o Un engagement volontaire contracté pour l'arme de l'infanterie ou de la cavalerie, suivant les formes et sous les conditions voulues par la loi du 21 mars 1832 et l'ordonnance royale du 28 avril suivant;

2o Une promesse sous seing privé, par laquelle les parents ou le tuteur de l'élève s'engagent à verser dans la caisse du receveur général du département de Seine-etOise le montant de la pension, par trimestre et d'avance, à moins que l'élève n'ait obtenu une bourse ou une demibourse. Dans ce dernier cas, la famille prend l'engagement de faire les frais de la demi-pension seulement.

Déboursés.

Le prix de la pension est de 1,500 fr. par an, non compris 750 fr. pour le trousseau, dont le devis est envoyé aux familles avec la lettre d'admission.

IV.

Bourses.

Des places gratuites, susceptibles d'être partagées en demi-places, sont instituées en faveur des élèves fils de militaires ou militaires eux-mêmes, lorsque leur fortune ou celle de leurs parents ne permet pas de pourvoir aux frais de leur éducation. Elles sont accordées de préférence aux orphelins.

Le nombre de ces places est déterminé d'après l'effectif de l'École, dans la proportion d'une place par vingtcinq élèves.

V.

Trousseau.

Nous avons indiqué au paragraphe Déboursés le prix du

trousseau, dont les articles concernant la lingerie peuvent être fournis en nature.

ÉCOLE D'APPLICATION DU CORPS ROYAL D'ÉTAT-MAJOR. Paris, rue de Grenelle Saint-Germain, hôtel de Sens.

1.

Objet et durée de l'enseignement.

Cette École est destinée à former des élèves pour le service de l'état-major.

Avant la réunion en un corps spécial, sous le nom de corps royal d'état-major, de tous les officiers employés aux états-majors et remplissant les fonctions d'aides de camp, ces officiers étaient choisis parmi ceux de troupe, et rentraient souvent au corps après la campagne, ou bien après la mort ou la retraite des généraux auprès desquels ils servaient comme aides de camp. La création du corps royal d'état-major dut nécessairement entraîner la formation d'une école spéciale. L'ordonnance du 6 mai 1818, établit cette école à Paris, et la plaça sous le commandement d'un maréchal-de-camp, secondé par un colonel ou lieutenant-colonel commandant en second et directeur des études; un officier supérieur et trois capitaines sont chargés du service intérieur de police et de discipline de l'École, ainsi que de l'instruction militaire des élèves. L'instruction scientifique est confiée à des officiers d'état-major, d'artillerie et du génie, et celle de l'administration à un sous-intendant militaire. Quelques légères modifications ont été apportées, par l'ordonnance du 10 décembre 1826, à la destination des élèves lors de leur sortie de l'École. Enfin une dernière ordonnance réglementaire, du 16 février 1833, a reconstitué définitivement l'École d'application du corps royal d'état-major. Les élèves sont au nombre de cinquante, dont vingt-cinq sont

annuellement remplacés et pris, savoir trois parmi les élèves de l'École Polytechnique, d'après les règles établies pour les autres services publics; vingt-deux parmi les trente premiers élèves de l'École Militaire, et parmi trente sous-lieutenants en activité au plus, qui, ayant au moins un an de grade et ne dépassant pas vingt-cinq ans d'âge, se destinent à l'état-major. Ces soixante officiers, concourant ensemble par voie d'examen pour l'admission à l'École, sont classés par ordre de mérite, et les vingt-deux premiers sont seuls admis avec les trois sujets provenant de l'École Polytechnique.

La durée des études est de deux ans.

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Les élèves qui ont satisfait aux examens et sont reconnus admissibles dans le corps royal d'état-major y remplissent, dans l'ordre de leur numéro de sortie, les emplois de lieutenant et en reçoivent le brevet. Ceux des élèves provenant des régiments, et qui, pendant leur séjour à l'École d'application, ont été nommés lieutenants dans leurs corps (dont ils n'ont été seulement que détachés pendant le temps passé à l'École), prennent rang dans l'état-major à la date de cette nomination. A leur sortie de l'École, les lieutenants d'état-major sont détachés pendant deux ans dans un régiment d'infanterie, et ensuite deux ans dans un régiment de cavalerie. Ils servent dans les compagnies ou escadrons pendant la première des deux années qu'ils doivent servir dans chacune de ces leux armes ; ils concourent pendant la seconde au service les adjudants-majors. Une partie de ces officiers, suivant des besoins du service, sont attachés immédiatement à la carte de France.

III.

Conditions d'admission.

Tout sous-lieutenant qui se propose de concourir pour

le corps d'état-major doit adresser, avant le 1er août, par la voie hiérarchique, sa demande à l'inspecteurgénéral; et, en l'absence de celui-ci, au lieutenant-général commandant la division, qui la transmet au ministre de la guerre avant le 20 du même mois, avec son avis et tous les renseignements qu'il a recueillis sur cet officier.

Le ministre désigne les officiers qui doivent être admis au concours et les autorise à s'y rendre. Il leur est délivré à cet effet une feuille de route sans indemnité; mais ils continuent à recevoir la solde d'activité de leur grade.

Connaissances préalables.

Les concurrents doivent satisfaire aux conditions du programme ci-après :

Mathématiques. -1° L'arithmétique, la géométrie, la trigonométrie rectiligne et l'usage des tables de logarithmes;

2o L'algèbre jusqu'aux équations du deuxième degré inclusivement.

Géométrie descriptive.

Epures de l'École Polytechnique. -1° Préliminaires jusqu'à la plus courte distance inclusivement;

2o Plans tangents, jusques et compris le plan tangent à une ellipsoïde de révolution par un point donné;

3o Intersection de surfaces, jusques et compris l'intersection de deux surfaces de révolution dont les axes se rencontrent. L'épure n'est pas exigée.

Ombres linéaires.

2o

1° Ombre d'un cylindre;

du puits militaire ou trou de loup;

3o d'une niche sphérique ;

4o- d'une sphère.

Perspective linéaire. -1° Perspective d'un cube; 20-d'une pyramide;

d'un tronc de cône, par la méthode générale et par celle des points de concours.

Physique.-Propriétés générales des corps; pesanteur de l'air, du baromètre; théorie de la chaleur; thermomètres; hygromètres; pesanteur spécifique des corps; composition des forces; centres de gravité, équilibre des machines simples; phénomènes de la capillarité; principaux phénomènes de l'électricité et du magnétisme; propagation et vitesse du son; théorie de la vision, et notions nécessaires pour l'intelligence des instruments d'optique. Chimie. Nomenclature chimique; composition et analyse des matières organiques; théorie de la fermentation; fabrication du vinaigre; préparation de la gélatine; conservation des matières alimentaires; opérations du tannage; composition des poudres de guerre et des poudres fulminantes.

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Cosmographie. Mouvement diurne; constellations; principaux cercles de la sphère; corps célestes; figure de la terre; latitude et longitude; mouvement de translation et de rotation de la terre; saisons; durée inégale des jours.

Géographie.-Description générale de la surface du globe, comprenant les principaux cours d'eau et les chaines de montagnes; divisions politiques anciennes et modernes; description de chacune d'elles, sous les rapports militaires, commerciaux et industriels, capitales et principales villes.

Topographie. - Planimétrie; formules et propositions les plus usuelles dans les levés du terrain; usage des instruments, tels que la planchette, l'alidade et la boussole; nivellement; figuré du terrrain par courbes horizontales et par lignes de plus grande pente; notions sur les levés à vue ou reconnaissance.

Artillerie.

Aperçu des machines de guerre des anciens; armes portatives actuellement en usage; description et service des bouches à feu de campagne, de siége,

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